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Politique

Gestion des inondations, révision du code de l'urbanisme : Dansokho appelle les maires à la résistance

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Gestion des inondations, révision du code de l'urbanisme : Dansokho appelle les maires à la résistance
Faire face, en usant de tous les moyens légaux prévus par la loi pour obliger le pouvoir à renoncer au projet de loi portant révision du code de l’Urbanisme, à sa décision de se débarrasser de la gestion des inondations. C’est le contenu de l’invite que le Pit a adressée aux collectivités locales.

Les récentes décisions du chef de l’Etat et de son gouvernement, relatives à l’introduction auprès de l’Assemblée nationale, d’un projet de loi portant révision du code de l’Urbanisme, à la gestion des inondations, ont sorti le Pit de sa réserve. Face à la presse, hier, les camarades d’Amath Dansokho invitent les collectivités locales à user de tous les moyens que leur confère la loi, pour faire face et obliger ainsi, le pouvoir à renoncer à ces mesures. Lesquelles se présentent, aux yeux, du chargé des questions économiques du Pit et de son camarade Maguette Thiam comme ‘une nouvelle ligne d’attaque du pouvoir contre les collectivités locales’.Alors, il n’est pas acceptable, avertit M. Sène qui a porté la voix de son parti, que ‘le projet de loi qui doit retirer l’autorisation de construire des mains des collectivités locales prospère. Tout comme il ne sera pas accepté que les prérogatives des collectivités locales dans la décentralisation soient limitées ou encore que le problème des inondations soit laissé à la débrouille des collectivités locales’. Selon le chargé des questions économiques du Pit, il s’agit-là, de points ‘d’achoppement et d’affrontement’ entre le pouvoir et l’opposition. Aussi le sera-t-il ‘avec tous ceux qui sont d’accords pour une autre façon de gouverner’, a-t-il fait savoir.

Sur la gestion des inondations, les camarades d’Amath Dansokho soutiennent que le président de la République et le gouvernement sont responsables au premier chef. Et que les collectivités locales sont des rouages d’alerte et d’accompagnement pour permettre à l’Exécutif de bien prendre en compte les spécifités dans la gestion des inondations. A preuve, M. Sène renvoie au plan Jaxaay qui n’était pas une initiative des collectivités locales mais celle du chef de l’Etat lui-même. Mieux, l’ancien communiste informe que depuis 2006, la gestion des inondations incombe légalement au plan Orsec. Malgré tout, ‘Wade se permet de dire et de faire dire à son Premier ministre que désormais, il est de la responsabilité des maires de gérer les inondations tout en s’asseyant sur les moyens que l’Etat à dégager pour les inondations’, déplore-t-il au passage. D’ailleurs, le chef de l’Etat ne s’est pas arrêté là. Il a, selon les militants du Pit, mis sur pied un comité qui est en train de réfléchir sur les voies et moyens de mettre un terme à la décentralisation de la gestion de l’exécution du budget consolidé d’investissement. Dans le budget d’investissement pour les constructions scolaires, les constructions d’établissements de santé, de stades, il est prévu que ces rubriques soient gérées directement par les collectivités locales. Et cette décision est entrée en vigueur, selon le porte-parole du Pit, depuis l’année dernière. Mais, remarque-t-il ‘puisque l’essentiel des collectivités locales des grandes villes sont tombées entre les mains de l’opposition, Wade met un comité pour reprendre ces projets’. Suffisant selon les opposants pour convaincre que Wade, en s’immisçant de façon ‘outrancière’ dans les prérogatives des collectivités locales déclare la guerre ‘ouvertement’ à ces dernières.

Abdoulaye Wade a mis, selon le porte-parole du jour du Pit, une commission de travail pour dégager les voies et moyens de la remise en cause de cet engagement, dès l’année budgétaire 2009 en cours. Un engagement que le gouvernement du Sénégal a conclu avec le Fmi de décentraliser l’exécution d’une partie du budget consolidé d’investissement dans le domaine de la construction d’établissements scolaires, de santé et de stades. L’enjeu financier est clair : ‘Il est prévu 8 milliards pour la construction des salles de classe, 1,4 milliard pour des cases de santé et leur équipement soit un pactole de 9,4 milliards de francs Cfa’, renseigne Ibrahima Sène.

Autre décision qui révulse le Pit : le projet de loi introduit à l’Assemblée nationale pour réviser le code de l’Urbanisme. Il s’agit, pour le pouvoir, d’enlever l’autorisation de construire des compétences transférées que les textes de décentralisation avaient attribuée aux maires et présidents de Conseil ruraux. Une mesure ’grave’, estiment les opposants. Elle n’a, selon le Pit, d’autre objectif que d’empêcher les élus de l ‘opposition d’avoir un œil sur la spéculation foncière, ‘pilier essentiel de sa politique (Wade) de bradage du patrimoine foncier du pays’.  



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