Le Bureau Politique du Parti Socialiste qui s’est réuni cet après midi, s’est penché sur le dossier Global Voice, et c’est pour parler de mauvaise gouvernance. « En tout état de cause, les actes que le gouvernement a posés jusqu’ici relèvent d’une mauvaise gouvernance patente si ce n’est carrément de la prévarication habituelle. « Il n’y a, en effet, pas eu d’appel d’offres pour la procédure de désignation de Global Voice comme partenaire technique de l’Etat. De même, à ce jour, les Sénégalais n’ont pas encore pris connaissance du contrat et/ou cahier de charges contenant les droits et obligations des parties contractantes. Or, les premières prévisions agitées sans être démenties font état de la somme de 300 milliards de gains pour les cinq prochaines années avec, semble t-il, une clé de répartition à 51/49 entre l’Etat du Sénégal et la société Global Voice », lit-on dans le communiqué du Bureau Politique (BP) reçu à la rédaction par courriel. Qui ajoute, « Pour percevoir ce gain faramineux de 150 milliards, Global Voice n’excipe pourtant que d’un investissement de 15 à 20 milliards environ, là où, à dires d’experts, on n’aurait dû dépenser que 1,5 milliards. Sans contredit possible, les prestations attendues de Global Voice n’étaient pas au-dessus des capacités de nos ingénieurs sénégalais et rien, par ailleurs, n’empêchait d’acquérir sur le marché les installations nécessaires au contrôle du trafic par l’ARTP. Il était possible et logique aussi, si par hypothèse, on ne pouvait se passer d’un partenaire technique étranger, de ne le rémunérer alors qu’au juste prix de ses prestations réelles ».
Pour toutes ces raisons, l’instance dirigeante du Parti Socialiste est convaincue que le régime cherche à se donner les moyens de mettre la main sur des milliards. « De toute évidence Abdoulaye WADE et son clan ne cherchent, encore et comme toujours, qu’à se donner les moyens de mettre la main sur des milliards, non pas pour financer le développement économique, social et culturel du Sénégal, mais pour continuer à s’enrichir personnellement et à financer un train de vie dispendieux », souligne le document.
C’est pourquoi, Le Parti socialiste met en demeure le Gouvernement d’avoir à éclairer la religion des Sénégalais sur les raisons de la violation de l’article 80 du Code des Marchés publics lors du choix du partenaire technique et surtout d’avoir à publier les termes et les clauses du contrat et/ou cahier des charges liant les parties. « Tant que cela ne sera pas fait, tant que Abdoulaye Wade et son régime se contenteront de silences ou de timides dénégations, le peuple sénégalais sera en droit de croire que ce dossier est une association de malfaiteurs comme tous ceux qui l’ont précédé impliquant les mêmes personnes qui avaient déjà trempé dans l’affaire des cartes d’identité numérisées et dans tous les autres scandales ayant secoué le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication », ont-ils dit. Le Bureau Politique du Parti Socialiste est donc d’avis que c’est sur le terrain de la légalité de leurs actes juridiques qu’Abdoulaye WADE et son gouvernement sont attendus plutôt que sur le registre de la diversion avec des parodies de procès où il y a manifestement erreur sur le prévenu ».
C’est le lieu pour le Parti socialiste de manifester son soutien au journaliste Abdou Latif Coulibaly dont le seul tort est de mettre à nu la criminalité financière qui sévit dans notre pays depuis qu’Abdoulaye Wade s’est installé au pouvoir. Son combat patriotique dans la défense acharnée de la démocratie et de la bonne gouvernance doit être soutenu et amplifié par tous les citoyens et démocrates épris de justice et de liberté pour que ceux qui préméditent de casser sa plume ne puissent jamais parvenir à leurs sombres fins. Le gouvernement ferait mieux, aux yeux des socialistes, « enfin d’édifier les Sénégalais sur les véritables tenants et aboutissants de l’affaire Global Voice, sur le scandale des 20 Milliards de commissions de Sudatel, sur les 200 millions de dollars réclamés à MILLICOM SA, les centaines de milliards prétendument dépensés dans le cadre de l’ANOCI et les milliards de la réfection de l’avion présidentiel, le hold-up des terres de l’aéroport, le saccage des ICS, le bradage de la SONACOS, etc., au lieu de continuer à faire tourner à fond la blanchisserie pour essayer de laver l’honneur perdu d’un ministre kleptocrate dont on retrouve la trace ici encore comme dans toutes les autres affaires scandaleuses qui ont jalonné l’immonde gouvernance d’Abdoulaye WADE ».
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