Des dizaines de milliers de Palestiniens sont attendus samedi 30 avril le long de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et le territoire israélien. Une mobilisation pour marquer le premier anniversaire de la « Grande marche du retour ». Ce mouvement de protestation vise à demander le droit au retour des réfugiés palestiniens sur les terres qu’ils ont quittées en 1948 à la création d’Israël ainsi que l’allègement du blocus imposé à l’enclave depuis douze ans. Mais ce mouvement a déclenché de nouvelles violences avec Israël et éprouvé un territoire déjà affaibli.
Depuis le 30 mars dernier, l’agence humanitaire de l’ONU a recensé plus de 270 morts. À ce lourd bilan s’ajoute un nombre important de blessés : plus de 29 000, soit deux fois plus que lors de la guerre de 2014. Et leur prise en charge pèse lourdement sur un système de santé déjà menacé d’écroulement, souligne le chef du bureau OCHA à Gaza, Noël Tsekouras. « Je dirais que le service de santé survit, le secteur de santé est attaché à un fil très fin. Mais vous n’allez jamais voir du jour au lendemain le service santé disparaître, c’est une dégradation lente, progressive. »
Seule évolution notable depuis le début du mouvement, un accord – négocié en novembre dernier après une violente confrontation armée – a permis l’envoi d’une aide du Qatar dans l’enclave et une augmentation des importations autorisées dans la bande de Gaza par Israël. Le nombre d’heures d’électricité par jour est passé de 4 à 12. Mais ces mesures sont loin d’être suffisantes, tempère Noël Tsekouras. « Tout ça, est palliatif, rien de tout ça ne permet de redresser la courbe descendante de la situation à Gaza, on n’a pas de statistique qui nous montre qu’il y a des éléments d’économie ou sociaux qui ont changés. »
Pour apporter un vrai changement, les besoins de la bande de Gaza sont estimés à 100 millions de dollars pendant six mois.
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