Entre Macky Sall et Karim Wade, les dès sont jetés. Et pour cause. L'affaire de l'audition programmée, puis déprogrammée, du président de l'Anoci lui a valu des attaques tous azimuts de responsables libéraux. Avec l'aval du seul maître céans qui, finalement, s'est lancé dans ces manœuvres politiques qu'il affectionne tant. Un jeu d'échecs dont les principaux pions sont Macky Sall et Idrissa Seck. Au centre, Karim Wade. Contre Macky, et la perche à Idrissa Seck. Le ticket Karim-Macky tombé à l'eau, celui de Karim-Idy sur la sellette. Le maire de Thiès, même s'il est foncièrement contre, est obligé de suivre Wade dans son jeu.
Le pouvoir donne assez souvent des ailes. Ceci,à cause des différentes déclarations de responsables libéraux qui voient en Macky Sall un numéro 2 de leur formation qui a placé ses hommes à tous les postes stratégiques. Cela, parce qu'il a occupé de hautes responsabilités dans la sphère étatique. En effet, après le département stratégique de l'Intérieur (Djibo Kâ parlait de cœur de l'Etat), c'est à la Primature qu'il atterrira. Avec tous les moyens. Et des hommes aux postes clés. Presque un même parcours que l'ancien homme fort des libéraux. Idrissa Seck. Aussi, cette guerre de positionnement au sommet de l'Etat, toujours relatif à la succession, aura causé nombre de dysfonctionnements. Pour la bonne et simple raison, soutiennent des esprits avertis, que Me Wade dans l'option et la dynamique de placer le président de l'Anoci au plus sommet étatique, s'est lancé dans de grandes manœuvres politiques (ses contempteurs disent politiciennes). Au centre, Karim Wade. Ceci, dans le but de chercher, et de trouver la personne appropriée pour accompagner son fils dans sa marche pour la succession. Et après un ticket Karim-Macky, tombéà l'eau, la perche est désormais lancée à Idrissa Seck. Pour cela, et pour y arriver, faut-il lancer tous azimuts des attaques pour mieux discréditer le président de la onzième législature ; qui, après eu le pouvoir entre les mains, (ministre de l'Intérieur et Premier ministre), s'est senti pousser des ailes; et les ambitions qui vont avec. Macky, qui était à tu et à toi avec Karim, a désormais pris du galon, et refuse désormais de se mettre derrière le fils du Président dans la course effrénée à la succession.
Petit Macky est devenu grand…
Comme dirait l'autre, Petit Macky est devenu grand… Il n'accepte plus ce qu'il acceptait naguère. Et, Wade et fils, surpris par la tournure des événements, ont décidé de prendre le taureau par les cornes. En remettant Macky à sa place… Aussi, l'option a été prise, de changer de fusil d'épaule, en rejouant la carte Idy. Que Wade tient solidement entre ses mains. Par les ténébreuses affaires des «fonds politiques» et des «chantiers de Thiès». La nouvelle piste tourne donc autour de la personne du maire de Thiès, qui, cravaté par Me Wade, est obligé d'accepter toutes les conditions posées. Fait comme un rat, Idy est dans de sales draps. C'est la raison pour laquelle, il ne peut point dire non à Wade. Seule porte de sortie, pour que Wade desserre l'étau, en lui enlevant le couteau de la gorge : ingurgiter ce qu'il avait vomi hier. En acceptant d'être le second, pour ne pas dire, le sous-fifre attitré de Karim. L'une des meilleures illustrations reposant sur l'ensemble des déclarations faites par le colonel Cissé, à l'origine de la réconciliation entre Wade et son fils putatif. Pour preuve, contrairement à Niasse, Idrissa Seck n'aura apporté aucun démenti quant à son éventuelle audience au Palais. Cependant, faut-il rappeler que Wade laisse planer sur sa tête comme Damoclès avec son épée. L'argent, la grosse somme d'argent, dont-ils ont tant parlé. Même, les chantiers de Thiès. Dans la même mouvance, que nombre de responsables ne réfutent plus l'idée d'un ticket, qui au départ était banni. Celui sur qui Wade compte pour gouverner encore. Cinquante années, ont dit les libéraux. Pour une première phase, l'homme providentiel derrière Karim Wade devra être outillé politiquement, et étatiquement. Comme… Idrissa Seck.
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