La branche armée du mouvement séparatiste de la Casamance ou «Atika » est minée par des querelles intestines. César Atoute Badiate et Ousmane Gnantang Diatta se réclament tous chef d’état-major du maquis. Des communiqués de presse fusent de partout au niveau des deux camps qui s’accusent mutuellement avant de se déclarer la guerre.
Entre les deux chefs rebelles du maquis César Atoute Badiate et Ousmane Gnantang Diatta, c’est le clash. Ils ont tous «pondu» des communiqués qu’ils ont paraphés le 27 juin dernier. À en croire César Atoute Badiate, «Ousmane Gnantang Diatta et son groupe ont toujours commis des crimes et des exactions de tout genre dans le département de Bignona. Cela avait suscité des tensions vives. J’ai pourtant clamé l’affaire». Et de poursuivre : «ce groupe de 30 hommes de terrain forme un commandement non reconnu au sein du Mfdc. Je suis nommé par la Casamance officiellement chef des combattants du mouvement indépendantiste et il n’existe pas d’autres chefs comme je l’entends à travers les médias. Si ce groupe de bandits est reconnu par Mamadou Sané, cela signifie qu’il n’est plus le secrétaire général du Mfdc». « Si vous voyez que je déclare tout ceci, c’est parce que Mamadou Sané a divisé la Casamance en groupes et ce n’est pas acceptable. Ceci étant connu de tous les Casamançais à l’intérieur comme à l’extérieur, j’ai déclaré que j’ai toujours préféré l’unité de notre mouvement pour qu’un jour des négociations fiables et sincères puissent se tenir dans un terrain neutre avec l’Etat du Sénégal», a laissé entendre le chef rebelle qui demeure convaincu qu’Ousmane Gnantang Diatta et ses hommes se sont retirés de son commandement par indiscipline.
Mais pour Ousmane Gnantang Diatta qui s'est à son tour autoproclamé chef d’«Atika», «l’état-major général du maquis met en garde César Atoute Badiate et ses lieutenants que sont Antoine Diamacoune, Daouda Simeindaou Manga, François Vieux Gnaha, Ansoumana Lamarana Sambou, Samba Goudiaby, Cyriaque Ngandoul ainsi que leurs complices contre leurs attitudes néfastes qui consistent à bloquer délibérément la marche de notre mouvement», a-t-il indiqué dans son communiqué. Et le chef du front nord-sud du maquis, Ousmane Gnantang Diatta, soutenu par le rebelle Mamadou Nkrumah Sané basé dans la capitale française, d’accuser : «ils sont tous des traîtres qui poussent nos jeunes combattants à un sabotage systématique de notre mouvement et de la Casamance. Ils collaborent tous avec l’armée sénégalaise avant d’opérer au grand jour contre la Casamance. Nous ne souhaitons pas d’affrontements fratricides, mais nous saurons nous défendre et défendre la Casamance dans sa lutte.»
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