Les libéraux ont envahi, hier, la Division des investigations criminelles qui se trouve au palais de justice, pour soutenir Me Amadou Sall. Celui-ci a été convoqué suite aux propos qu’il avait tenus lors de la 6e audition de Karim Wade, à la gendarmerie de Colobane. Une convocation qui fait dire à l’ancien ministre d’Etat Habib Sy que la démocratie sénégalaise est en train de régresser.
Jeudi 25 décembre 2012 : Me Amadou Sall n’oubliera jamais cette date. Au moment où tous les pères de famille étaient en train de passer un joyeux Noël avec leurs enfants, il a été cueilli manu militari par les éléments de la Dic, armés jusqu’aux dents. Aussitôt la nouvelle répandue comme une trainée de poudre, les militants et sympathisants du Pds n’ont pas mis du temps pour assiéger le Palais de justice. Tous les leaders ont rappliqué dare-dare sur les lieux, pour prêter main forte à leur camarade de parti. Les fêtes de Noel n’ont pas affecté la mobilisation des libéraux. Unis comme un seul homme, ils se sont déplacés tous pour faire une démonstration de force. Les jeunes filles du parti, arborant des tee-shirts rouges, brandissant des banderoles sur lesquelles on peut lire « nous sommes tous derrière Me Amadou Sall, halte à la dérive », entonnent en cœur : « Macky Sall, deum la ».
Elles seront revigorées par les hommes qui les applaudissent. Quelques minutes plus tard, Karim Wade, drapé dans un ensemble tunique, arrive sur les lieux. Il est accueilli par une salve d’applaudissements. Les griots qui étaient sur place commencent à chanter ses louanges. « Tu sera le 5e président de la République du Sénégal, tu fais la fierté de ton papa ». Mais il ne s’adresse pas à la presse et décide de prendre place à coté de Me Malick Niang, très bien endimanché dans son ensemble costume de couleur grise. Le vent poussiéreux qui agressait les visages ne découragea point les militants du Pds. Ils sont toujours là pour soutenir leur camarade. Venu prêter main forte à son camarade, l’ancien ministre d’Etat Habib Sy a soutenu que les propos pour lesquels Me Sall est convoqué ne sont pas de nature à offenser le chef de l’Etat. Sur ces entrefaites, il dira : « Notre démocratie est en train de régresser.
La démocratie est un processus long et compliqué qui repose sur un certain nombre de principes, sur un certain nombre de valeurs. Et nous, en tant que libéraux, nous sommes très attachés aux valeurs de la tolérance et de la liberté. Ce qui est en train d’être fait, c’est une remise en cause de tous ces principes ». A l’en croire, il faudrait davantage que ceux qui nous gouvernent comprennent que, pour que la démocratie soit consolidée, il faudrait que la liberté soit aussi respectée. Il estime, en outre, qu’aujourd’hui, la liberté ne semble plus respectée comme cela a été auparavant. Et il faudrait qu’on revienne à de meilleurs sentiments, pour que ce climat politique déjà poussiéreux et délétère ne s’empire. Abondant dans le même sens, Modou Diagne Fada, d’indiquer que cette convocation est une grosse forfaiture. De son avis, la liberté d’expression est menacée au Sénégal. « On est en train de reculer. D’un Etat de droit, on en train de reculer vers le bâillonnement », déclare-t-il. Avant de mettre en garde : « C’est le peuple sénégalais qui a acquis la démocratie. Et il la sauvegardera ».
21 Commentaires
Kloio
En Décembre, 2012 (08:28 AM)Leuk
En Décembre, 2012 (08:34 AM)F
En Décembre, 2012 (08:34 AM)Sebi
En Décembre, 2012 (08:36 AM)Omar
En Décembre, 2012 (08:36 AM)Weesdewq
En Décembre, 2012 (08:36 AM)Bro
En Décembre, 2012 (08:37 AM)OUI ELLE REGRESSE NOTRE DEMOCRATIE PUISQUE NOTRE VAILLANT PEUPLE DU SENEGAL LAISSE LES GENS DE L ANCIEN REGIME CONTINUER A LE NARGUER !!!
BIENSUR VOUS POUVEZ CONTINUER ET ARRIVERA CE JOUR OU C EST LA JUSTICE POPULAIRE QUI VA VOUS PRENDRE EN CHARGE.
Tieymacky
En Décembre, 2012 (08:39 AM)Laak
En Décembre, 2012 (08:52 AM)LOI CRIMINEL ENRENCHISSEMENT ILLICITE
PUNITION PANDAISON PUBLIQUE AUX COUPABLES
Msek
En Décembre, 2012 (08:55 AM)La Verite
En Décembre, 2012 (08:55 AM)[email protected]
En Décembre, 2012 (09:03 AM)Alwar
En Décembre, 2012 (09:03 AM)Paranoya
En Décembre, 2012 (09:08 AM)Toure
En Décembre, 2012 (09:21 AM)Vous êtes tous des voleurs
Rataklé
En Décembre, 2012 (09:26 AM)Dona
En Décembre, 2012 (09:28 AM)Lol
En Décembre, 2012 (09:39 AM)| Article | 2012-12-24 | 23:12
0 Réaction(s)
« La seule condition pour que
le mal puisse triompher, c’est que
les bons ne fassent rien »
Edmund BURKE
Ce n’est ni par sentiment de haine ni par esprit de parti. Ce n’est pas non plus par soif de vengeance. Macky Sall a nourri pendant trois ans la horde de plumitifs du journal« Il est midi » qui ont fait déferler leurs baves injurieuses sur d’honnêtes citoyens et sur moi-même. Son homme de main, Ndiogou Wack Seck, dans ses meilleurs jours, avait même bénéficié d’un groupe électrogène acheté par la Primature que dirigeait Macky Sall, qui indiquait lui-même la voie à suivre en s’attaquant à des hommes honorables comme Mamadou Dia et Amath Dansokho. Malgré tout, quand ses frères libéraux se sont vengés de ses attaques et quand Abdoulaye Wade a voulu l’humilier, j’ai été parmi ses plus grands défenseurs, l’enjoignant de quitter le Pds. Je ne peux donc être accusé de parti-pris. C’est une nécessité qu’arrivés à ce point dans la marche de notre pays, confrontés à des échéances qui seront décisives pour son avenir, nous exigions de chaque prétendant à la Magistrature suprême un minimum de vérité. Le leader de l’Apr en avait lui-même fait une exigence, qui avait convoqué le corps diplomatique accrédité à Dakar dans un hôtel, pour mettre en accusation son prédécesseur à la Primature, en violation flagrante de la présomption d’innocence.
Nous sommes donc effarés de découvrir que pendant qu’Idrissa Seck était inculpé et envoyé en prison, pendant que les missions rogatoires enquêtaient à l’étranger pour trouver les preuves de sa culpabilité, se manigançait un gigantesque détournement de fonds publics sur lequel Macky Sall est aujourd’hui interpellé. C’était en effet pendant la même période de l’année, à l’été 2005, que sept milliards de francs taïwanais destinés aux populations démunies ont été détournés par Pierre Aïm, ami du président Abdoulaye Wade, qui a lui-même avoué qu’il avait mis un milliard de francs dans sa poche et logé le reste dans un compte d’un prétendu ami de Karim Wade, à la demande du chef de l’Etat. Poursuivi par la clameur, le chef de l’Etat avait fini par déclarer, dans un communiqué du Conseil des ministres, qu’un de ses amis lui avait « offert » de l’argent qu’il voulait remettre dans les comptes du Trésor. C’était la première fois que dans l’histoire de ce pays, un communiqué du Conseil des ministres, celui du jeudi 5 janvier 2006, contenait un mensonge aussi grave.
Selon l’explication de Macky Sall, l’argent, celui de Taïwan bien sûr, a été restitué et distribué à différents ministres. Une explication qui ne peut pas suffire. Comment a-t-il été restitué, dans quels comptes, par qui, et pourquoi avoir versé de l’argent d’un obscur ami du chef de l’Etat dans des comptes du Trésor, sans aucune loi de finances rectificatives, sans dire dans quel compte cet argent a été viré ? Quel que soit le bout par lequel on prend cette affaire, il s’agit d’un détournement de fonds publics et Macky Sall ne peut pas s’en laver les mains avec ses réfutations captieuses. C’est trop gros pour être avalé et la réponse qu’il donne face à une affaire d’une telle gravité est simplement scandaleuse !
Au même moment, toujours pendant l’arrestation d’Idrissa Seck, se déroulait un autre détournement sur lequel des preuves évidentes ont été fournies, au moins concernant le virement de 26 milliards de francs qui ont disparu dans la nature, qui devaient servir à la construction de villas présidentielles elles-mêmes introuvables. Mais là aussi survient un curieux retournement de situation. Interrogé sur la question de savoir s’il allait convoquer Karim Wade dans les mêmes termes, Macky Sall s’est rebiffé, déclarant que s’il devait le refaire, il demanderait l’avis d’Abdoulaye Wade avant de convoquer son fils, ne sachant pas que « c’était si important ». Monsieur ne se donne aucune limite, sur le chemin de la repentance. Il peut même accueillir Karim Wade dans une équipe qu’il va diriger.
Il s’agit d’une absolution choquante. Et quand même on penserait qu’il en voudrait à celui qui lui a causé tant de souffrances, il dit que non. Le président aurait été « abusé ». Monsieur Sall est donc tombé des grandeurs, par ce qu’il avoue être une maladresse qu’il ne répétera plus. Que n’a-t-il pas ajouté un merci à ses bienfaiteurs puisque de ses propres aveux, il n’est redevable des honneurs qu’il a reçus et de sa haute fortune qu’à la bonté des Wade et à leur générosité.
Soit ! Il doit au peuple qu’il appelle à l’élire, des réponses précises sur ses actes de gestion. Les Wade ne nous aideront jamais dans ce sens, puisqu’ils sont les instigateurs de tous ces scandales. C’est le cas de cette licence attribuée aux trafiquants de drogue de Ndangane Samba alors que Macky Sall était Premier ministre et Djibo Kâ ministre de la Pêche. Idrissa Seck a été interpellé sur sa gestion de la plus violente des façons, jeté en prison, alors que la moindre preuve de sa culpabilité n’avait été produite par ses accusateurs. Il serait donc injuste que l’on se taise devant tant de faits accablants et de mensonges évidents. A Macky Sall, nous demandons la vérité sur cette affaire. Nous ne pouvons déroger à cette règle sans être injustes. Il louait un modeste appartement à Derklé. Il possède maintenant une radio qui vaut 200 millions de francs, un appartement plus coûteux à Huston, une maison qui vaut un milliard de francs dans laquelle il vient de déménager avec un parc automobile que personne ne possède dans ce pays. Qu’il nous dise comment il s’est bâti cette fortune colossale en six ans. Nous osons aussi lui demander, lui qui a fait nommer sa sœur à l’ambassade du Sénégal à Paris, son frère à l’ambassade du Sénégal en Chine, son beau-frère au Consulat à New-York, s’il ne souffre pas des mêmes maux dont il accable l’actuel régime. Et que ceux qui ont eu la patience de me lire me disent s’ils ont vu dans mes écrits une volonté de nuire ou un souci de vérité. Qu’ils me disent, dans ce qui vient d’être dit, une seule chose qui ne méritait pas d’être sue par mes concitoyens. Qu’ils me disent ensuite si un homme qui figure dans un rapport d’une institution comme l’Onel, pour avoir voté de force dans une élection, sans pièce d’identité, qui a fait nommer les membres de sa famille dans nos ambassades et consulats alors qu’ils n’ont jamais été diplomates, qui, parti de rien, s’est bâti une fortune colossale en six ans, ne mérite pas que l’on s’interroge sur ses prétentions.
SJD
Yatt
En Décembre, 2012 (09:51 AM)Il confirme que Farba n'est pas le plus idiot de la portée WADALISTE.
Mame Mor
En Décembre, 2012 (11:30 AM)Boucky
En Décembre, 2012 (14:34 PM)Participer à la Discussion