Mardi 16 Avril, 2024 á Dakar

Vendredi 01 Juin, 2018 +33

Politique

IBRAHIMA BA, CANDIDAT À LA MAIRIE DE THIÈS : « Après Idrissa Seck, se sera moi »

Par: Fatou Baba Fall et Elhadji Mamadou Guèye Diop (stagiaires) - Loffice | 29 décembre, 2012 à 18:12:04 | Lu 17328 Fois | 44 Commentaires

Single Post — IBRAHIMA BA, CANDIDAT À LA MAIRIE DE THIÈS : « Après Idrissa Seck, se sera moi »

Ibrahima Ba veut la mairie de Thiès. Militant de Rewmi, il est candidat à la candidature de son parti. Hommes d’affaires et conseiller municipal, Ibrahima Ba, insatisfait de la gestion de Yankhoba Diattara, estime que ce dernier ne doit pas postuler pour être candidat. « Il est épinglé par l’Armp pour malversation », dit-il. Suffisant pour que ce dernier s’écarte de la gestion de la mairie. D’ailleurs, Ibrahima Bâ estime qu’après Idrissa Seck, se sera lui le prochain maire de Thiès

L’OFFICE : Qu’est ce qui motive votre candidature à la candidature à mairie de Thiès ?

Ibrahima Bâ : C’est pour prolonger la vision du maire de Thiès, qui a beaucoup fait pour sa ville. On n’a pas eu la chance en 2012 de remporter la présidentielle. Néanmoins, on se prépare pour 2017. À mon avis, il est nécessaire de relever les défis. Car, en 2009, il nous avait dit qu’il ne se représentera pas aux élections locales de 2014. Depuis que j’ai reçu le message, je me suis préparé à prendre cette relève et travailler davantage

Est-ce que vous avez le soutien d’Idrissa Seck ?

Pour la mairie de Thiès, au niveau de son parti, Idrissa Seck ne soutient personne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, nous allons vers des renouvellements. Nous avons déjà commencé la vente des cartes. Elle a commencé cela fait 6 mois maintenant. Après on va procéder aux installations des secteurs. Je suis très optimiste car j’estime qu’après Idrissa Seck, se sera moi.

Est-ce à dire que l’actuel maire ne fait pas le poids, politiquement parlant ?

L’actuel maire est adjoint administratif et non adjoint politique. Il est délégataire des signatures. Cela ne veut pas dire qu’on lui a délégué le parti. Moi je demande à être le candidat du parti. Je veux être le candidat du parti Rewmi en 2014 à la mairie de Thiès

Est-ce que cela ne risque pas de créer des frustrations au sein de votre formation ?

Il ne faut pas créer l’amalgame entre la municipalité et le parti. Yankhoba Diattara est le premier adjoint au maire, délégataire des signatures, cela ne veut pas dire qu’il est le numéro 2 du parti. J’ai dit qu’à part Idrissa Seck, celui qui veut devenir candidat doit passer par les primaires. C’est un passage obligé. Ce sont les militants de Thiès, de base de Thiès et les suffrages, qui vont nous départager. Il y a la vente des cartes, ensuite l’installation au mois d’avril prochain et après cela on saura qui est qui.

Quelles sont vos ambitions ?

J’ai vu que la ville est en crise. Nous étions 15 adjoints au maire et 75 conseillers, 3 communes d’arrondissements et des conseillers régionaux. Et chaque fois, les populations réclamaient le maire de la ville comme si les adjoints n’étaient pas capables de la gérer. Alors, je me suis démarqué et ce, depuis 2010. Vous avez sans doute entendu les problèmes que j’ai eus avec Yankhoba Diattara, qui m’ont amené à passer la nuit à la police, car on ne s’entendait pas bien. Parce que j’estime qu’il faut servir la communauté et ne pas se servir. D’ailleurs, j’ai dit au patron (ndlr : Idrissa Seck) que Yankhoba est en train de dérouter, mais il ne m’a pas écouté. S’il l’avait fait, on n’en serait pas là aujourd’hui en train de polémiquer.

Vous voulez dire que Yankhoba Diattara ne fait pas le poids ?

Cela va se savoir bientôt. Ce sont les Thièssois qui vont nous départager au mois d’avril prochain.

Vous venez de faire un résumé de la situation dans la ville, quels sont vos objectifs pour gagner la confiance des électeurs ?

En quittant la tête de la municipalité en 2009, à cause de ses démêlés avec Abdoulaye Wade, Idrissa Seck ne pouvait pas rester à Thiès. Sinon on allait nous ériger en délégation spéciale. Pour éviter cela, il nous a dit qu’il nous laisse la mairie. Et nous devions faire de sorte que la population nous accompagne pour le soutenir. C’était à nous de bien travailler pour mériter la confiance des habitants. Chacun de nous doit bien travailler pour que la ville demeure la chasse gardée de Rewmi. Mais, tout le monde sait ce qui en a suivi. L’Armp a épinglé le premier adjoint au maire pour malversation. Alors, quelqu’un qui a été épinglé, peut-il gagner le suffrage des électeurs ? Je dis cela parce que qu’Idrissa Seck avait dit qu’il ne veut pas que son nom soit entaché, puisqu’il a des ambitions présidentielles

Et vous estimez que Diattara a entaché l’ex-maire de Thiès ?

C’est déjà fait.

Un candidat à la mairie a étalé ses ambitions pour la ville de Thiès, mais vous concrètement quels sont vos projets ?

Il y a le problème des postes de santé qu’il faut réhabiliter, il y a aussi les problèmes d’insalubrité. Vous savez en 2004 Thiès faisait partie des plus belles villes du Sénégal, mais depuis 2009, la ville a régressé. C’est dire que la mission confiée à Diattara n’a pas bien marché. Et moi, je viens pour innover. Il y a le marché de Sam qu’on a voulu délocaliser à Nguént. Les gens de ce quartier ont refusé. Ce sont quelques conseillers qui ont refusé. Ils étaient les conseillers de Diattara. Il y a à ce niveau un problème de personne et d’ambition. Je ne viens pas pour dire que je vais faire ceci. Il faut dire concrètement ce qu’on peut faire, il faut inciter la population à payer les taxes. Les commerçants ne paient plus les taxes parce que les marchés ne sont pas bien nettoyés et les commerçants ne sont pas bien assistés. Les routes sont sales. Il faut se concentrer sur cela. Sur le plan social, il faut aider les gens, ils sont très fatigués. Idrissa Seck avait consacré 40 millions du budget pour satisfaire les cas sociaux. Ensuite le conseil municipal, l’a amené à 200 millions. Mais, cette année, cela est retombé à 100 millions. Cette année, s’il n’y a pas rentrées d’argent c’est parce que les gens ne paient pas. En ville, à Grand-Thiès tout le monde est découragé. Il faut leur parler, il faut leur apprendre ce que c’est les collectivités locales, les recettes. Si tu veux percevoir de quelqu’un des taxes, il faut faire quelque chose pour lui. Un jour, j’ai demandé à une femme commerçante si elle paie les taxes, elle m’a répondu non, je lui ai demandé s’il y avait des toilettes bien nettoyées, est ce qu’elle payerait. Elle m’a dit même si c’est des taxes de 1000 francs, je paierai.

On parle de bisbilles avec vos alliés au niveau de Thiès, est-ce qu’elles ne poseront pas de problèmes pour la création d’une forte coalition aux prochaines élections locales ?

Thiès est pour Idrissa Seck. Je ne vois pas quelqu’un d’autre venir battre notre leader, alors qu’il s’y trouve.

Dans votre stratégie, vous comptez vous appuyer sur qui pour obtenir les suffrages ?

Je compte sur tout le monde ; la société civile, les politiques, les gens qui nous ont quitté et qui sont partis au PDS à cause des intérêts bien sûr. Ils sont prêts à revenir parce qu’ils ne se voyaient pas dans la gestion de Diattara, ils étaient complètements écartés. Il y a des conseillers qui sont partis en Europe, des présidents de commissions. Tout le monde est parti à cause de la gestion solitaire de l’intérimaire Diattara. Thiès recule. Je suis venu pour faire avancer la ville et je sais comment faire. Il suffit d’associer les gens et cela va marcher.

Que dit Idrissa Seck de cette situation ?

Il m’a reçu et nous avons discuté. Je lui ai dit en 1994 quand je quittais la Tunisie que je suis venu avec des moyens pour le soutenir. Je suis allé avec lui en 1996 aux élections locales, aux législatives en 1998. En 2000, il a gagné. Il m’a alors dit que si je veux devenir quelqu’un dans ce pays, je dois m’investir. Je me suis investi. Nguirane Ndiaye et Garmi Fall sont venus chez moi, ils m’ont fait monter deux secteurs en une journée. En général chez les politiques, un secteur c’est cent personnes. Mais, j’ai monté deux secteurs, deux cent personnes de 16 heures à dix-sept heures. C’était du jamais vu.

Auteur: Fatou Baba Fall et Elhadji Mamadou Guèye Diop (stagiaires) - Loffice

33 Commentaires

Selbe
En Décembre, 2012 (18:26 PM)
C'est à l'image de la sphère médiatique sénégalaise. Ils sont trop nuls ces journalistes.

Répondre +0 -0

Signalier Permalink

Al

En Décembre, 2012 (18:31 PM)

Franchement

IBRAHIMA BA, CANDIDAT À LA MAIRIE DE THIÈS : « Après Idrissa Seck, se sera moi »

33 Commentaires

Selbe

Al

Désolé

Kln

Kour

Pff

Coquilles

Soutien

Uj

Binette 90

Zag

Osman Nyc Usa

Senegal

(un Modou)

Yoyo

Atika.

Griot

Ali

Fans

Diiallo

Bon Courage

Baaba

Sidiki Diouf

Toukkoussou

Azou

Diop

Niella

Vivi

Camara

Joe étudient

Pepes

Fékkéé Maci Boolé

Lifi Xew

Participer à la Discussion

Repondre á un commentaire...

ON EN PARLE

Seneweb Radio

LES PLUS LUS

NewsLetters de Seneweb

Newsletter Subscribe

Recent News