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Politique

IBRAHIMA SÈNE AUX LEADERS DE BENNOO : «Ceux qui prétendent être candidat à la candidature doivent démissionner de leur fonction de Secrétaire général de leur parti

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IBRAHIMA SÈNE AUX LEADERS DE BENNOO : «Ceux qui prétendent être candidat à la candidature doivent démissionner de leur fonction de Secrétaire général de leur parti
Ibrahima Sène, membre du Comité central du Parti de l'indépendance et du travail (Pit), est monté au créneau, hier, pour re-cadrer certaines choses au sein de Bennoo Siggil Senegaal.

Selon lui, conformément à la Charte de bonne gouvernance, «ceux qui prétendent être candidat à la candidature doivent démissionner de leur fonction de Secrétaire général de leur parti». Et il rappelle qu'«il faut un programme de transition entre le régime deWade et le nouveau régime à mettre en place». Entretien.

En conférence publique à Paris, Ousmane Tanor Dieng a indiqué que Bennoo doit s'en tenir à son propre agenda et refuser de se laisser imposer le calendrier de Wade. Quel commentaire en faites-vous ?

 L'agenda de Wade, qu'on le veuille ou non, c'est cet agenda qui détermine le calendrier électoral, par rapport auquel, Bennoo doit se déterminer. Tout le monde sait que le calendrier républicain est le cadet des soucis de Wade. Donc, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur l'agenda de Wade, sous prétexte qu'on a un calendrier républicain. Donc, l'agenda de Bennoo doit s'adapter à l'agenda de Wade, pour qu'à chaque instant, Bennoo soit en mesure de faire face. Wade peut anticiper les élections, comme il peut les retarder. Et, dans tous les cas, Bennoo doit être prêt. Voilà pourquoi, l'agenda de Wade est crucial. Ce serait grave de dire que l'agenda de Wade n'existe pas, ne nous intéresse pas. Quand Wade reportait les élections législatives en 2006, l'opposition s'était adapté. L'opposition n'a pas les moyens politiques d'imposer à Wade un autre agenda. Aujourd'hui, c'est la même chose. L'opposition, si elle ne veut pas tenir compte de
 l'agenda de Wade, doit, dès maintenant, établir les forces, pour obliger Wade à respecter le calendrier républicain. Mais, en dehors de ça, on est obligés, dans ce que nous faisons, de tenir compte de l'agenda de Wade, pour savoir, si nous avons la force pour faire face ou si nous n'avons pas cette force, comment nous adapter.
  Le Secrétaire général du Ps a également brocardé ceux qui avancent que sans la candidature unique, Me Wade va gagner en 2012...
  Vous savez, il a parlé de deux choses. Il a dit d'éviter le dogme de la candidature unique et le dogme de la candidature plurielle. La candidature unique ou la candidature plurielle, ce ne sont pas des dogmes. Des dogmes, ce ne sont pas des convictions idéologiques. C'est la réalité vécue par les Sénégalais. Ces derniers ont vécu électoralement deux types d'expérience. Une expérience où les forces de l'opposition les plus signifiactives sont parties ensemble avec un candidat unique pour créer les conditions d'imposer une alternance. Ca, c'est 2000. Et aux Législatives de 2007, aller ensemble pour faire face a permis aux forces de l'opposition les plus significatives d'entraîner l'essentiel de l'électorat sénégalais à boycotter les élections, malgré la participation de plusieurs partis. Pour les Locales de mars 2009, partout où l'opposition, dans le cadre de Bennoo, a été ensemble, elle a battu le pouvoir. Partout où l'oppositionest partie sur des listes plurielles, elle a été battue. La candidature unique n'est pas du dogme, c'est l'expérience. En février 2007 aux élections présidentielles, il y avait, dans le cadre de la Cpa (ndlr : Coalition populaire pour l'alternative), un programme commun où tout le monde était d'accord sur les réformes constitutionnelles et sur un programme de gouvernement de mandature. Donc, un accord de fond. Et, malgré tout, ils sont partis dispersés. Ca a permis à Wade de faire son hold-up électoral et de l'emporter. Donc, candidature plurielle ou candidature unique, ce n'est pas du domaine du dogme. C'est du domaine de l'expérience politique réelle. Même si on a un programme unique, comme c'était le cas avec la Cpa, rien ne dit que ce qui s'est passé en 2007 ne va pas se reproduire avec les problèmes de personnes.
  Quelle est donc aujourd'hui la véritable question ?
  La question qui se pose ici est de dire : est-ce que tous ceux qui ont signé la Charte de bonne gouvernance, leur parole vaut quelque chose ? Talla Sylla en doute. Il a dit qu'il y a beaucoup de gens dans Bennoo qui ont tourné le dos aux conclusions des Assises nationales. Talla Sylla accuse des gens. La Charte de bonne gouvernance a posé un critère fondamental pour être président de la République. Et les conclusions des Assises ont posé une démarche fondamentale pa rapport aux changements nécessaires au Sénégal. La Charte dit que la fonction de président de la République est incompatible avec les fonctions de Secrétaire général de parti ou de direction d'organisation politique ou sociale. Donc, celui qui va exercer la fonction de président de la République, que ce soit dans le cadre d'une transition ou d'un programme de législature, il ne peut pas être Secrétaire général d'un parti en même temps. Donc, ceux qui ont signé la Charte, s'ils ont des ambitions d'être candidat à la candidature, il faut que, dès maintenant, qu'ils renoncent à leur fonction de Secrétaire général. Tant qu'ils ne le feront pas et qu'ils laissent entrevoir qu'ils ont des ambitions d'être candidat, ils donnent raison à Talla Sylla. La question est claire : tous les Secrétaires généraux qui prétendent dans leurs partis, en mobilisant leurs ouailles ou leurs têtes de turc, pour accréditer leur droit à se présenter à la candidature unique, il faut que, dès maintenant, ils jettent le masque. Qu'ils disent carrément que, conformément aux dispositions de la Charte de bonne gouvernance, ils renoncent à être Secrétaire général de leur parti.
 
 Mais, pourquoi cet appel aux postulants à la candidature unique de Bennoo ?
 Parce que, c'est l'erreur que le pôle de gauche avait commis en 2000 avec Wade. La Constitution du Sénégal héritée de Abdou Diouf interdisait ce cumul, quoique Diouf le faisait. Un parti comme le Rnd, c'était son cheval de bataille. Le programme du pôle de gauche que Wade avait signé disait carrément que ce cumul-là est interdit. Le pôle de gauche a commis l'erreur, en acceptant la candidature de Wade, de ne pas lui avoir imposé de renoncer à être le Secrétaire général de son parti. Quand il a été élu, quand le Pit lui a dit de respecter la Constitution, en démissionnant de la tête de son parti, il a refusé. Il a demandé qu'on lui donne le temps d'organiser son congrès pour se faire remplacer. Jusqu'à présent, son congrès n'a pas été tenu. Voilà pourquoi cette fois-ci, nous disons que ceux qui prétendent être candidat à la candidature, disent, dès maintenant, qu'ils démissionnent de leur fonction de Secrétaire
 général de leur parti. Et que pour ça, ils vont prendre des dispositions pour convoquer leur congrès. Il faut que, dès maintenant, le jeu soit clair. Nous ne pouvons plus accepter de faire la même erreur. Cette question doit être vidée. Et le séminaire du 17 juillet prochain doit être l'occasion pour régler la question, une bonne fois pour toute.
 
 Et le programme de transition suggéré par les conclusions des Assises nationales ?

 Les conclusions des Assises nationales sur le programme, particulièrement en matière institutionnelle, disent carrément, qu'il faut un programme de transition entre le régime de Abdoulaye Wade et le nouveau régime à mettre en place. Donc, tous ceux qui disent qu'il faut un programme de gouvernement de mandature, y compris Talla Sylla, ne respectent pas les dispositions des Assises nationales. Les Assises disent programme de transition. Ca, c'est les conclusions qu'on peut lire dans le document de synthèse des Assises nationales et dans les recommandations de la Commission chargée des institutions. Jeter la pierre, c'est très simple. Mais, il faut que l'on se dise la vérité. Macky Sall a dit lors de notre dernier séminaire qu'il a signé la Charte avec des réserves. Et aucun leader de Bennoo ne l'a démenti. Lui, il est pour un régime présidentiel. Donc, Macky, s'il est dans Bennoo, c'est parce que les autres leaders l'ont accepté en tant que tel. Mais, ce n'est pas parce qu'il s'est engagé pour respecter la Charte. Il faut que ça soit clair : Macky peut faire ce qu'il veut. Les autres qui n'ont dit nulle part qu'ils ont émis des réserves en signant la Charte, il faut qu'ils soient conséquents. Le programme de transition doit être approuvé par Bennoo lors de son séminaire du 17 juillet prochain. Ceux qui ne veulent pas du programme de transition sont en dehors des conclusions des Assises nationales. Quand Tanor Dieng continue à maintenir le flou entre candidature unique et candidature plurielle, l'on peut se demander, est-ce que, comme Talla Sylla le soupçonne, le Ps respecte ses engagements véritables, dans le cadre des conclusions des Assises et de sa signature ?


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