Malgré les rumeurs portant sur son éventuelle arrestation, Idrissa Seck fait comme si de rien n'était. La preuve, il a tenu hier une conférence de presse pour publier les résultats de l'écoute des Sénégalais, qu'il a entamée depuis longtemps, avant de lancer son site de campagne pour l'élection présidentielle du 25 Février 2007. Il est, en outre, revenu sur sa fortune, source de beaucoup d'interrogations. L'écoute a obéi à un scénario basé sur des études profondes, faites par des missions politiques sur le terrain, et un cabinet engagé pour les besoins de l'opération.
C'est sur la base des résultats de l'écoute qu'il va dérouler le programme de redressement national, pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais. Pour battre campagne, Idrissa Seck commence à lever un coin du voile de sa stratégie qui va s'appuyer d'une part sur les nouvelles technologies de la communication. Hier, le site internet http://www.idy2007.com/a été officiellement lancé au cours de la rencontre avec les journalistes. Le site est conçu par Dame Dieng, un jeune Thiessois autodidacte. Selon Idrissa Seck, le gouvrenement ayant compris le rôle qu'il joue, l'a fait arrêter arbitrairement à Saint-Louis avec les gardes du corps. Le visiteur du site est accompagné par la musique de Youssou Ndour, dans le morceau "Xaley reewmi". Les internautes peuvent y voir le portrait de Idrissa Seck, adhérer électroniquement au parti ou encore regarder la vidéo sur les activités du président du parti "REWMI". Idrissa Seck s'est également prononcé sur les questions d'actualité qui agitent la vie nationale actuelle, et ayant trait au rebondissement dans les chantiers de Thiès. Pour lui, rien ne peut plus permettre son arrestation, car l'arrêt de la justice est clair et définitif. Pour lui, avec les chantiers de Thiès, les Sénégalais sont édifiés car il n'a pris aucun franc des fonds publics, et il est beaucoup plus important d'orienter le débat vers des questions d'intérêt national. Il s'agit de régler les problèmes des Sénégalais pour éviter que les jeunes continuent d'emprunter des barques de fortune pour débarquer en haillons en Europe. Sur la polémique autour de la reconnaissance de son parti, il a déclaré que c'est un débat triste. Subitement, annonce-t-il, les gens ont commencé à paniquer parce qu'un leader qui a un parti légalement constitué, et qui n'a jamais été dissout a décidé de le soutenir en changeant l'apellation. Pour lui, c'est ridicule, car la loi n'exige dans ces conditions que l'information de l'autorité compétente. De toutes façons, dit-il, personne ne pourra l'empêcher de compétir à la présidentielle, même s'il se soumettra à une décision de justice. La parade sera de changer encore le nom, de revenir au nom Fpj ou même de se présenter sous la bannière d'un autre parti. Pour lui, c'est un combat de principe qu'il va continuer à mener pour que l'exécutif reste dans ses prérogatives. A ses yeux, notre pays est répertorié dans le sytème des Nations-unies sous le nom de République du Sénégal et non de "REWMI". Il en conclut que c'est un débat stérile, mais qu'il est obligé de mener pour faire face à l'arbitraire. Il a expliqué que l'ère des dictatures est terminée, et les gens doivent se souvenir des graves erreurs qui ont emporté Hitler et Mussolini qui croyaient que tout le monde allaient se coucher devant eux. Sur les fonds politiques, Idrissa Seck a montré sa disposition à en divulguer les pièces comptables qu'il détient. Selon lui, par souci de clarté, il a évoqué les fonds politiques qui, explique-t-il, n'ont rien à voir avec sa fortune. A ses yeux, il a fait l'effort d'en dresser la comptabilité, même si la loi l'en dispensait. Maintenant, à entendre parler Idrissa Seck, la balle est dans le camp du Président ou de la justice, pour autoriser la publication de la comptabilité qu'il détient.
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