L'ex-chef de file des communistes de Khar Yalla sera devant le juge le 12 novembre prochain, dans le cadre de la seconde manche de l'affaire dite des ‘440 milliards de Korogho’. Amath Dansokho a accusé l'Etat du Sénégal de blanchiment d'argent portant sur 440 milliards Fcfa, issus de la casse de Korogho et de Bouaké (Côte d'Ivoire). Mais également, la disparition de 280 milliards laissés par le régime socialiste.
L'affaire dite des ‘440 milliards de Korogho’ revient au devant de l'actualité. L'ancien Secrétaire général du Parti de l'indépendance et du travail (Pit) sera devant le juge, le 12 novembre prochain. Un procès qui entre dans le cadre du second round de cette histoire qui avait valu beaucoup de déboires judiciaires à de hauts responsables politiques du Pit. Cette nouvelle convocation de Dansokho intervient après un premier faux bond au juge où ce dernier n'avait pas déféré à l'appel du magistrat. Le politicien est en contentieux avec Dame justice à cause de ses déclarations selon lesquelles la somme de 440 milliards de francs a été transférée dans des banques à l’étranger, par l'Etat du Sénégal.
Il soutenait alors que Dakar était devenue une plaque tournante du blanchiment d’argent sale, surtout avec l’argent de la casse de Korogho et de Bouaké qui a été blanchi dans la capitale sénégalaise. Amath Dansokho avait, par la même occasion, évoqué la disparition de 280 milliards laissés par le régime socialiste après son départ du pouvoir du président déchu Abdou Diouf. Le communiste s'interrogeait ainsi sur la traçabilité de cet argent disparu sous l’ère du président Abdoulaye Wade.
La justice sénégalaise, qui estimait à l'époque que ces déclarations émanant du député Dansokho sont constitutives du délit de diffusion de fausses nouvelles, l'avait condamné à deux mois d’emprisonnement assortis du sursis, le 20 juin 2006. Lorsque Amath Dansokho s’était présenté devant le juge dans le cadre du procès relevant de la première instance, le politicien avait réitéré toutes ses déclarations. Cette constance dans ses dénonciations avaient même poussé ses avocats à affirmer, lors de l'audience, que leur client ‘n’avait dit que la vérité’ et qu’ ’on ne pouvait lui en tenir rigueur de dire cette vérité, quand bien même, elle dérangeait’.
Les avocats de Amath Dansokho procéderont à des révélations lors de l'audience : ‘Le blanchiment au Sénégal de l’argent provenant de la casse de Bouaké et Korogho est parfaitement établi. Nous en voulons pour preuve une information judiciaire ouverte le 3 décembre 2003 par le juge d’instruction contre le nommé Abdoulaye Diallo, suite à une plainte du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao). Le mis en cause, dans cette affaire, avait été arrêté au Sénégal, alors qu’il venait déposer 185 millions à Ecobank. L’argent en question provenait de la casse de Bouaké et de Korogho. Les 70 % de l’argent volé à Korogho et Bouaké ont été blanchis au Sénégal’. Les robes noires avaient ainsi invoqué un rapport produit par un ancien fonctionnaire du ministère des Finances qui, selon les avocats de Dansokho, a été envoyé au chef de l’Etat du Sénégal, Me Abdoulaye Wade.
L'affaire des 440 milliards de Korogho refait aujourd'hui surface et la seconde manche de la bataille judiciaire entre Dansokho et le ministère public aura lieu à la fin des vacances judiciaires : le vendredi 12 novembre 2010.
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