Ce chamboulement est intervenu suite à la sortie musclée de jeunes de Pikine sur les ondes de la radio locale "Oxyjeunes", mettant en garde Karim de mettre les pieds au stade Alassane Djigo. "Le stade n’est pas (re)fait pour accueillir des meetings politiques, nous sommes prêts à tout pour saboter la manifestation au cas où Karim Wade y serait associé".
Sentant que les jeunes de Pikine sont résolus à combattre les politiciens qui les utilisent souvent comme masses de manoeuvres électorales, les organisateurs du combat se sont tournés vers une commune prétendument plus clémente ayant déjà accueilli des manifestations de la Génération du Concret.
Pikine étrenne depuis peu un stade relooké et lifté avec une aire de jeu adaptée aux normes pour une bonne pratique du football (une pelouse synthétique). Mais la proximité d’Alassane Djigo avec une infrastructure marchande - le marché de fruits exotiques, Sandika - se singularisant par des odeurs nauséabondes et une saleté chronique, ne sécurise pas l’investissement de l’Etat. Qui plus est, le stade est sur le territoire d’une commune où l’entretien des édifices publics fait défaut. Le complexe culturel Léopold Sédar Senghor aux portes de Pikine, niché entre Tally Icotaf et Tally Bou Bess, en est une parfaite illustration.
0 Commentaires
Participer à la Discussion