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Politique

Instabilité institutionnelle : Le département de la Santé représente-t-il une école d’apprentissage pour les ministres ?

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Instabilité institutionnelle : Le département de la Santé représente-t-il une école d’apprentissage pour les ministres ?
En neuf ans, le gouvernement de l’Alternance a enregistré neuf ministres de la Santé. C’est fort de ce constat que le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale est monté au créneau pour fustiger cette instabilité institutionnelle.

Le ministère de la Santé et de la Prévention médicale représente-t-il un lieu d’apprentissage pour les ministres ? La question est loin d’être impertinente pour les syndicalistes du secteur de la santé. Face à cette situation complexe, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) est monté au créneau pour regretter l’instabilité institutionnelle qui frappe le département de la santé. En neuf ans, le gouvernement de l’Alternance a enregistré neuf ministres de la Santé. Soit en moyenne un ministre de la Santé par an, souligne-t-on. Face à cette valse à la tête dudit département, les camarades de Mballo Dia Thiam, qui faisaient hier face à la presse, se demandent si le ministère de la Santé est une école d’apprentissage pour les ministres ? D’autant que les ministres, qui y sont nommés, font leur baptême de feu dans un gouvernement.

De l’avis du secrétaire général du Sutsas, cette instabilité institutionnelle peut être à l’origine de ratage d’exécution sur toutes les décisions au niveau des projets, des programmes, ainsi que de la matérialisation des accords. ‘Cela peut poser effectivement problème du point de vue de la nécessité d’asseoir durablement les jalons d’une véritable politique de santé et de prévention, si à chaque fois qu’on engage une, qu’un autre ministre arrive pour que tout soit repris à zéro’, se désole Mballo Dia Thiam. A son avis, cette situation peut être à l’origine des retards de signatures, car les dossiers doivent passer dans un circuit. En atteste, d’ailleurs, la non tenue des engagements portant sur la signature de deux décrets. L’un porte sur le relèvement au bac du niveau d’admission à l’Ecole nationale du développement social et sanitaire (Endss). L’autre point concerne les statuts des personnels des Etablissements publics de santé (Eps).

Le Sutsas demande au nouveau ministre de la Santé de diligenter ces décrets qui dorment toujours dans les tiroirs. ‘Nous sommes au mois de mai, et le concours sera pour bientôt. Les élèves doivent regagner les classes avec le niveau bac l’année prochaine. Ce retard va impacter sur les conditions d’organisation de ce concours’, souligne Mballo Dia Thiam. Pour autant, le Sutsas dit ne pas avoir d’à priori sur les hommes et les femmes portés à la tête du ministère de la Santé. Les camarades de Mballo Dia Thiam relèvent que les meilleurs ministres de la Santé que notre pays a connus n’ont pas été nécessairement des hommes ou des femmes du sérail. Donc le fait que le nouveau ministre soit un ingénieur en transport maritime n’importune guère les syndicalistes. En revanche, ils lui demandent de prendre en charge leurs revendications et d’honorer les engagements de son prédécesseur.

SALAIRES DES CONTRACTUELS, REGLEMENT DES MOTIVATIONS, ETC. : Ces équations à résoudre

S’agissant de l’état d’exécution de ses revendications, le Sutsas déplore le fait que des engagements et autres promesses demeurent jusqu’ici non encore matérialisés. C’est le cas du règlement des salaires des contractuels. Selon Mballo Dia Thiam, ce règlement accuse à chaque fois du retard et provoque une accumulation au point de mettre les contractuels dans des difficultés insurmontables. ‘Ces agents sont estimés à presque 200 personnes et l’Etat gagnerait à les recruter. L’hivernage se signale et ils sont importants dans le fonctionnement du système de santé. Ces agents sont des infirmiers chef de poste, qui abattent un travail considérable dans leur localité de service’, notent les syndicalistes. A cela s’ajoute le règlement des motivations. Sur ce point, le Sutsas révèle que le ministre sortant avait pris des engagements fermes. Ainsi, le syndicat demande au nouveau ministre de s’atteler rapidement au règlement de cette motivation.

L’autre point sur lequel les syndicalistes attendent le nouveau ministre de la Santé, Thérèze Coumba Diop, concerne le montant de 150 millions qui devrait être alloué à chaque hôpital pour permettre aux structures sanitaires de sortir du gouffre. En effet, les hôpitaux sénégalais croulent sous le poids de la dette. Aujourd’hui, elle est évaluée à 15 milliards. Pour le Sutsas, il est urgent de desserrer l’étau qui se resserre et fait planer le risque de voir se dégrader l’offre de soins aux patients. Si toutes ces revendications ne sont pas satisfaites, le Sutsas va tenir un sit in le 19 mai prochain en guise d’avertissement, annonce-t-on.



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