Dakar, 6 juin (APS) - Des experts en genre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis à Dakar pour trois jours à compter de lundi, veulent corriger les déséquilibres socio-économiques dont sont victimes les femmes de la région.
‘’La situation des femmes a peu évolué depuis des décennies. Les déséquilibres entre la condition des hommes et celle des femmes persistent si l’on considère un certain nombre d’indicateurs relevant des domaines sociaux, culturels et juridiques’’, a relevé Adrienne Yandé Diop, commissaire chargée du développement humain et du genre à la Commission de la CEDEAO.
A cette réunion prennent part, outre les experts, des représentants des femmes des 15 pays membres de l’organisation régionale.
‘’Les thèmes sur lesquels vous êtes invités à vous pencher […] favoriseront un plus grand rôle des femmes dans des secteurs où elles ont souvent été écartées et qui les concernent au premier plan’’, a dit Mme Diop à l’ouverture de la réunion axée sur genre et migration et contribution des femmes dans la prévention des conflits dans la région.
‘’Nécessairement, un parti pris doit être opéré en faveur des femmes [par] une stratégie spécifique qui identifie toutes les déséquilibres nés des rapports sociaux’’ entre les hommes et les femmes, a dit Makhtar Guèye, directeur de l’intégration et de la cellule nationale CEDEAO pour le Sénégal.
‘’Notre région n’offre aucune protection juridique aux femmes migrantes. Il y a un tourisme sexuel sur lequel il faut ouvrir les yeux dans notre région’’, a signalé Dr Bolanle Adetoun du comité technique sur le genre, à la Commission de la CCEDEAO.
‘’Les déplacements ne sont pas documentés dans notre région. Même si des pays ont mis en place des observatoires sur la migration, nous n’avons pas de données suffisantes sur la migration’’, a fait savoir Dr Adetoun. Elle a soulevé plusieurs difficultés auxquelles les femmes sont confrontées dans la migration, comme dans d’autres domaines.
‘’Combien sont-elles les femmes qui migrent en Afrique de l’Ouest. Qui sont ces femmes qui migrent ? Voilà par exemple des chiffres dont on a besoin’’, a dit Dr Ndioro Ndiaye, ancienne fonctionnaire de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
‘’Nous pouvons renforcer la vapeur concernant le manque de données. […] Les données doivent exister’’, a-t-elle ajouté.
2 Commentaires
Mameediarra
En Juin, 2011 (18:02 PM)djiguénne sa kaww sa kaname rekkkk
la femme n'est pas une sous-personne, il faut que les conditions s'améliorent
faut aussi faire pression sur le Mali pour qu'il change son code de la famille à l'exemple du senegal
Anubis
En Juin, 2011 (18:09 PM)Participer à la Discussion