Les revers enregistrés par la France en Côte-d’Ivoire ces dernières années ont contribué à canaliser les ardeurs des autorités françaises qui ne complotent plus contre certains dirigeants jugés atypiques comme Abdoulaye Wade qui pouvait être enlevé du pouvoir si le contexte était celui d’il y a 20 à 30 ans, a jugé l’économiste et homme politique sénégalais Ely Madiodio Fall.
«Aujourd’hui, la France n’est plus acharnée, n`a plus une cravache pour taper sinon Wade serait dégagé depuis longtemps », a affirmé à Kanal150 Ely Madiodio Fall. « Si c’était dans le cadre d’il y a 20 ans ou 30 ans, n’en parlons plus.»
Selon lui, ce sont les événements subis par les Français en Cote-d’Ivoire qui ont contribué à canaliser les ardeurs et ouvert les yeux à la France, jadis à s’immiscer dans les affaires politiques de ses anciennes colonies d`Afrique.
«Je crois que l’erreur qui a été commise en Cote-d’Ivoire après la disparition de Houphouët a été une bonne leçon pour la France, parce que c’est ce qui a amené le gars-la qui est au pouvoir (Laurent Gbagbo) et qui a décidé d`y rester», a-t-il dit.
«On n`a pas su mettre l’élément qu`elle ( la France ) voulait, Ouattara, leur champion pour la dévaluation et autres», de sorte qu’ils savent « maintenant que ça ne paie pas toujours, donc c’est fini, c’est dépassé. Ils ne reviennent plus sur ces choses là», a estimé Ely Madiodio Fall.
Abdoulaye Wade qui est au pouvoir depuis 2000, peut donc y rester sans craindre d’être renversé avec le parrainage de la France. Mieux, il peut tenir toutes sortes de propos qui peuvent froisser l`ancienne puissance coloniale. «Wade est là, il peut faire ce qu’il veut et dire ce qu’il veut.»
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