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Politique

La rime de Karim pour étouffer la rumeur

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La rime de Karim pour étouffer la rumeur
Tout comme son père l’avait fait pour déclarer sa candidature pour 2012, c’est à un média américain que Karim Wade a confié qu’il n’est pas dans ses intentions de profiter d’une dévolution monarchique pour accéder au pouvoir. Ce qui reste à être prouvé.

‘Il n’est pas dans l’intention du président de la République, Me Abdoulaye Wade, ni dans mon intention de procéder à une dévolution monarchique du pouvoir’, a déclaré Karim Wade dans un entretien accordé à une télévision américaine, rapporte l’Aps. La raison en est toute simple, d’après le fils d’Abdoulaye Wade : ‘Le pouvoir ne s’hérite pas, il se mérite.’ Le ministre d’Etat ne s’arrête pas là. Ceux qui, souligne-t-il, ‘évoquent cette tentative de dévolution monarchique du pouvoir et font des accusations ignorent tout de l’histoire du Sénégal’. ‘La faculté de désigner le successeur du président Wade, le moment venu, sera dévolue au peuple sénégalais’, dit-il. C’est pourquoi, poursuit le ministre en charge des Infrastructures, ‘toute personne qui veut accéder à la magistrature suprême doit sillonner le pays pour présenter son projet et sa vision du Sénégal et les Sénégalais, en toute liberté et de manière transparente, décideront oui ou non de lui faire confiance’.

Pour le patron de la Génération du concret, ‘la démocratie est un combat de tous les jours’. Et ‘dans ce domaine de la démocratie comme dans d’autres secteurs de la vie, rien n’est acquis définitivement’.

Tout comme Abdoulaye Wade l’avait fait pour lui, Karim a saisi l’occasion pour vanter les mérites de son père. Le président de la République du Sénégal, lance-t-il, ‘a conféré aux Sénégalais de nombreux droits, notamment aux femmes avec l’avènement de la parité’. Des avancées démocratiques qui, aux yeux du fils, ‘font que, aujourd’hui, les Sénégalais sont plus exigeants que par le passé et nous, de la nouvelle génération, devons être à la hauteur de ces exigences démocratiques’.

Depuis quelque temps, Me Wade est accusé, de manière récurrente, de vouloir organiser une dévolution monarchique du pouvoir au profit de son fils. La dernière critique en date émane du désormais ex-ambassadeur de France à Dakar, Jean-Christophe Ruffin. Invité, il y a une dizaine de jours, par nos confrères de la Rfm, l’académicien y était allé de ses commentaires. ’Wade ne peut pas user de moyens illégaux pour se faire succéder par son fils. Karim Wade a le droit de se présenter aux élections, mais il ne doit pas bénéficier de l’appui de son père. Tous les candidats doivent être au même pied’, avait-il déclaré. Avant lui, le ‘Monsieur Afrique’ de l’Elysée, André Parant avait versé dans le même registre.

REFLET
Les faits sont têtus

Cette sortie médiatique de Karim Wade suffit-elle à clore le débat sur le projet de monarchisation que l’on prête à son père ? En tout cas, force est de constater que depuis l’accession du père à la magistrature suprême en 2000, le fils ne cesse de gravir des échelons. De simple conseiller de son père en 2001, Karim Wade est passé au ‘grade’ de ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures en 2009. Un ministère pas comme les autres. De par sa taille et de par son budget. De quoi faire claquer les langues au sein même de la mouvance présidentielle.

Autre constat non moins important : la nomination du fils du chef de l’Etat à ce super-ministère est intervenue au sortir des élections locales de 2009 à l’issue desquelles Karim Wade, le Pds et la Génération du concret avaient subi une sévère raclée. Pour une première descente sur le terrain politique - un vendredi 13 mars 2009 au Marché Sandaga - les élections locales étaient un test grandeur nature pour Karim Wade. A l’arrivée, le fils du président sera battu à plate couture jusque dans son propre bureau de vote. Alors, s’interrogeaient les observateurs de la scène politique, sur quelle base, le fils du président a-t-il été nommé ministre ?

Bien avant, Abdoulaye Wade avait choisi son fils pour gérer l’Organisation de la Conférence islamique (Oci) tenue en 2008 à Dakar. Une manière selon l’opposition de le ‘mettre sur orbite’. Il s’agit là, entre autres éléments, de faits qui sont têtus et qui semblent convaincre beaucoup d’observateurs de la volonté du père de se faire remplacer par le fils.



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