Le groupement Eiffage GF/Eiffage Sénégal/Eiffage rail/Yapi Merkezi/CSE a remporté le marché de construction d’une ligne de chemin de fer électrique pour le Train express régional (Ter) devant relier Dakar à l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Montant de la facture : 329,4 milliards de FCFA.
Attribué par l’Apix, le marché a été suspendu provisoirement. L’Armp ayant jugé recevable le recours de la China railway construction corporation limited (Crcc Senegal Sau). Cette entreprise chinoise voulait rafler la mise et, pour ce faire, avait fait une offre de 174 milliards de FCFA, soit une différence de 155 milliards. Elle considère que la procédure d’attribution du marché est irrégulière.
Le privé national est simple spectateur (impuissant ?) de cette bataille entre gros bras français et chinois. Comme pour les marchés de l’autoroute Ila Touba, attribué aux Chinois, la construction du nouvel aéroport (Aibd), confiée aux Saoudiens puis aux Turcs, l’érection de la Cité de l’émergence, qui est allée aux Marocains... La liste est loin d’être exhaustive.
L’État, qui dispose dans le Budget consolidé d’investissement (Bci) d’une pactole de 1600 milliards de FCFA, fait manifestement la part belle aux entreprises étrangères. Au détriment des sociétés sénégalaises.
Lors de leur dernière concertation avec le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, au mois de juillet dernier, les organisations patronales avaient tapé du poing sur la table. « Même les champions du libéralisme protègent leur secteur privé national, avait lancé Abdel Kader Ndiaye, le vice-président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). Le problème, c’est que nous avons trop ouvert nos frontières et les entreprises nationales se bagarrent dans la marre aux crocodiles avec des multinationales trop puissantes. »
Ces multinationales sont d’autant plus redoutables qu’elles se liguent, au gré des enjeux, et profitent souvent du coup de pouce de leurs états respectifs. Lors de ses déplacements à l’étranger, le Président français, François Hollande, a l’habitude de convier dans son avion des chefs d’entreprises de son pays. Le roi du Maroc, lui, n’hésite pas à vanter lui-même les avantages concurrentiels de entreprises marocaines.
Au Sénégal, on semble loin du compte. Qu’est-ce qui cloche ? Pourquoi notre secteur privé peine à rayonner au Sénégal et à l’international ? La faute à qui ? À l’État ? Aux banques ? Au secteur privé lui-même ? A-t-on vraiment un secteur privé digne de ce nom ? Les entreprises sénégalaises sont-elles compétitives ? L’environnement des affaires est-il favorable à leur éclosion, leur développement et leur expansion ?
Comment inverser la tendance ? Faut-il booster le privé national en lui accordant la priorité lors de l’attribution des marchés publics ?
Chères lectrices et lecteurs, vous avez la parole. SeneWeb pose le débat.
40 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (21:33 PM)A t'on déjà vu une entreprise Sénégalaise gagner des marchés en Europe?
Ce débat n'a pas lieu d'être!!!
Liguéy Rekka Woor
En Octobre, 2016 (21:46 PM)Leur éclatement avec cette panoplie d'organisations patronales, ils deviennent tous de micros entreprises face aux multinationales qui n'hésitent pas à se regrouper quand les enjeux l'exige.
Au Sénégal tout le monde est patron ou président de quelque chose et veux revendiquer une place qu'il ne saurait occupe faute de moyens et de savoir faire.
L'Etat ne peut pas faire les choses à leur place, c'est à eux de trouver les moyens d'exister face aux concurrents étrangers.
Nous n'avons pas de capitaines d'industrie, ni même d'industrie à la hauteur du bruit que ce soit disant secteur privé fait.
Anonyme
En Octobre, 2016 (21:49 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (22:07 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (22:08 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (22:14 PM)Contact: [email protected]
Anonyme
En Octobre, 2016 (22:40 PM)M.sall
En Octobre, 2016 (22:45 PM)Abdu
En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
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En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
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En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
En Octobre, 2016 (04:10 AM)Abdu
En Octobre, 2016 (04:10 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (07:07 AM)regardez autour
demandez à sonko et autres
Alba
En Octobre, 2016 (07:14 AM)Ils sont bon en organisation de soirée de gala et de concert,de traffic d influence.
Ils sont tous coupables d abus de bien sociaux,préfèrent le paraitre aux investissements dans leur societes respectives;belles voitures,belles maisons,les plateaux de télé sont leur domaine.
En plus,c'est eux qui complotent avec certains hommes d affaires étrangers pour contourner les lois,en particulier Dans le secteur de la pêche,ou ces navires sont Senegalais que de nom.
Bref,il faut d abord identifier les vrais capitaines d industrie et les mettre devant,les regrouper et définir une politique qui les accompagne .
Kiljo
En Octobre, 2016 (07:24 AM)Il faudra d'abord nettoyer le secteur privé de fond en comble avant de privilégier les nationaux si c'est nécessaire. Mais pour moi si on veut les meilleurs résultats, il faut prendre les meilleures entreprises d'où qu'elles viennent. Cela poussera nos entreprises à cesser de tomber dans cette facilité qu'est la corruption (marabouts, fils de..., copains de..., prête nom etc..)
Professionnel
En Octobre, 2016 (11:21 AM)l'usurpation et le copinage .Des entreprises compétentes existent au Sénégal , mais elles sont
peu ou pas consultées parce qu' elles sont loin des sphères de décision ou simplement elles
veulent pas mettre la main à la poche et rappelons cette tendance fâcheuse de la
bureaucratie financière qui paie les autres avant les nationaux.
Anonyme
En Octobre, 2016 (12:38 PM)Allez à Keur Massar CDE a laissé un panneau indiquant une impasse avant la staion shell depuis 2013.Jusqu'à ce matin ce paneau est labas et pose souvent des problemes aux usagers voulant aller au lac rose qui parfois devient alors que ....
La canalisation n''est pas bonne chaque trimestre c'est des reparations toujours keur massar.
Pour le delai de livraison n'en parlons même pas les chantiers sont eternels et les routes toujours barrées alors que ça n'avance pas,....
Madi
En Octobre, 2016 (12:50 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (12:52 PM)Radar
En Octobre, 2016 (13:02 PM)Oui, il faut promouvoir et non privilégier le privé national. Cette nuance est de taille.
Dans les pays arabes comme Dubaï, le Koweit et l’Arabie Saoudite, la multinationale ou l’entreprise étrangère qui veut s’installer ou réaliser un marché doit créer une société de droit national dans laquelle 50% des parts seront réservés à des privés nationaux.
De ce fait, une élite ou une bourgeoisie nationale est toujours en gestation et le transfert de technologie est assuré à moyen terme. Mieux : à la fin de l’exercice, 50 % des bénéfices restent dans le pays.
Cela favorise l'émergence et le développement du pays.
L’investisseur étranger est libre de rapatrier ou faire transférer sa part des bénéfices dans son pays d’origine.
Nous n’allons pas réinventer la roue.
Les arabes sont aujourd’hui en mesure de gérer leur production pétrolière et la commercialisation, sans les occidentaux. Ils en étaient incapables il y’a 40 ans. Ils se sont libérés du diktat des occidentaux sur les prix du pétrole en se regroupant d’abord dans le cadre de l’OPEP en 1960. Ils ont pu préserver leurs intérêts et tirer des richesses faramineuses du pétrole dans les années 70’’.
Au sujet du pétrole toujours, récemment, un ministre nigérian nous a donné comme 1er conseil : garantir le transfert de technologie à PETROSEN rapidement.
Concernant les autoroutes, les routes, les ponts et autres échangeurs : nous sommes un cran un dessous en matière de haute technologie. Ce secteur est à notre portée. Le Sénégal dispose d’entreprises de BTP avec des capitaux étrangers et sénégalais. Elles n’ont ni la même taille, ni les mêmes moyens. Ils y’a les poids lourds, les moyens, les légers et les poids plume du BTP.
Les entreprises étrangères sont les poids lourds.
Un chantier de 239 milliards FCFA à réaliser sur 4 ans ne pourra jamais être réalisé par un poids léger du BTP. C’est justement le rôle de l’ARMP de le dire et de le démontrer.
Malheureusement dans le but de rendre service à des amis ou de promouvoir soit disant le privé national, des marchés ont été confiés à des entreprises sénégalaises qui les ont mal réalisés. Ce sont des milliards qui ont été perdus par l’Etat car il faut refaire ces routes qui n’auront pas la durée de vie attendue. S’agissant des matériels à livrer, généralement, soit la quantité n’y est pas, soit c’est la qualité qui est très mauvaise. Le constat est le même : c’est l’Etat qui a encore perdu.
Pendant ce temps, la population est mécontente et elle va dire : « ces patrons sénégalais sont des bons à rien. L’Etat est complice de ces entreprises véreuses. »
Heureusement que ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, le pont Sénégal émergent est entièrement conçu par des ingénieurs sénégalais de l’AGEROUTE, réalisé par une entreprise sénégalaise (la Compagnie sahélienne d’entreprise (CSE)) et entièrement financé par le budget national. Nous pouvons en être fiers.
Bref, la solution reste de faire des appels d’offres internationales en y intégrant des conditions pour que le privé national soit (de toute façon) associé à la réalisation des travaux. Comme cela est fait dans les pays du Proche et Moyen Orient.
Anonyme
En Octobre, 2016 (14:57 PM)Goor
En Octobre, 2016 (15:45 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (16:01 PM)les dirigeants aussi ne nous y aide pas car comment comprendre que le secteur de l'hydraulique rurale qui représente un chiffre d'affaire de 3.000.000.000 qui est actuellement gérer par les populations rurales elles même puisse être presque servi sur un plateau d'argent au privé étranger
SONATEL à ORANGE
SONES à la SDE
PAD à DUBAI PORT
et bientôt
les ASUFOR aux secteur privé étranger
pourquoi tout ce qui marche va hors du Sénégal'
l'OFOR qui n'est qu'une réplique de la DEM sauf pour le DG qui est un ancien de COCA COLA et qui ne connait rien de l'hydraulique rurale
- équipement
- réalité sociale
- réalité géographique
- etc ...
les ASUFOR on jusque la gérer les revenue de la vente d'eau et a ce jour combien d'entre elle a déjà renouvelé les équipements de pompage combien ont acheté des pompe de réserve combien se sont raccordées au réseau SENELEC combien ont acheté des groupes électrogène de secours et j'en passe
pourquoi veux t'on faire table rase de tout ça pour enrichir des étrangers en appauvrissant ses braves gens
pourquoi l'état n'a pas choisit de leur faire un renforcement de capacité et de leur laisser faire leur bonheur elles même
Vivement la fin de l'OFOR un grosse arnaque
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