Fils putatif de Me Wade comme il aimait le dire, Idrissa Seck excelle beaucoup plus dans la rhétorique fumeuse et la mise en scène clownesque que dans l’argumentation scientifique supposée lui servir de socle pour convaincre. Le plus inédit n’est pas sa propension à s’illustrer dans la provocation, mais l’inconséquence de certains opportunistes qui persistent dans leur posture irrationnelle consistant à se réclamer du Pds tout en suivant ce paria politique passible des récriminations les plus austères qu’on puisse réserver à un homme de son acabit. Au-delà de cette lecture, la question reste de savoir ce que le Pds attend pour les exclure de ses rangs.
Dans l’histoire des organisations humaines, le choc des idées est essentiel pour imprimer une direction à l’action. Quelque soit le niveau de conflit qui puisse exister à l’intérieur d’un parti politique, les courants sont toujours des prétextes pour consolider le cadre consensuel dans lequel le parti structure et réalise ses projets en vue de son progrès. Manifestement, ceux qui ont organisé la fronde au sein du Pds n’ont pas compris que la divergence des vues n’est pas nécessairement une occasion pour compromettre la dynamique fédératrice dont toute organisation a besoin pour se propulser en avant. C’est contre cette fronde que des mesures punitives ont été adoptées à l’époque à l’encontre de Idrissa Seck, Awa Guèye Kébé, Pape Diouf et Oumar Sarr, tous exclus du parti. Satan s’étant promis d’emmener en enfer beaucoup d’hommes s’il venait à y être condamné éternellement, use de tous les moyens à sa portée pour arriver à cette fin. Visiblement, c’est la même démarche qui inspire Idy, car hier encore, lors de sa conférence de presse donnée au Terrou-bi, on pouvait au nombre de ses alliés compter Waly Fall maire de Derklé-Dieuppeul, Ndèye Maguette Dièye maire du Point E, Abdoulaye Dieng maires des Hlm, Mama Dabo député Pds (Ziguinchor), Talla Diouf et Samba Bathily tous deux députés, bref les 12 frondeurs de l’Assemblée nationale connus de tous comme des pro-Idy notoires satisfaits qu’ils sont en plus de ne point s’en cacher. En outre, la question est fort légitime de savoir ce que le Pds attend pour exclure de ses rangs tous ces maires, présidents de conseils ruraux, Dg de sociétés nationales et autres, qui, en plus de s’afficher publiquement avec Idy, font des déclarations publiques en sa faveur tout en soutenant la position paradoxale d’être et de demeurer encore des responsables du Pds. L’alerte est lancée pour prendre une décision qui évite le pire, car avec Idy, le pire est toujours à envisager.
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