Le Ps sur le séjour du FMI au Sénégal : " La mauvaise foi, la dissimulation et l'informel, marque déposée des libéraux "

Gaspillage, surfacturation, surévaluation, mauvaise foi et informel, ce sont quelques constats faits par le Ps à l'issue de la mission du FMI au Sénégal. Un cumul de fautes, de factures impayées et dépenses extrabudgétaires qui, selon ces derniers, ont fini de conduire toute l'économie sénégalaise à genoux. Ainsi, les "verts" demandent au pouvoir libéral de faire une cure d'austérité, d'aller vers une thérapie durable, loin des mesures en trompe-l'œil, pour sauver ce pays. En outre, ils ont profité de l'occasion pour critiquer l'évaluation tardive et mal orientée du Fmi sur le régime de Me Wade.

Par son communiqué n° 08/217 du 22 septembre 2008, le Fonds monétaire international (Fmi) a fait l’état des lieux financier du Sénégal. Le bureau politique du Ps reprend le rapport du Fmi en ces termes, « la mission a évalué les dérapages budgétaires sérieux qui ont été mis à jour au début du mois d'août 2008. Ceux-ci consistent en un stock important d'impayés accumulés depuis quelques années vis-à-vis du secteur privé, et entrant dans le cadre budgétaire normal, ainsi que des dépenses extrabudgétaires encourues dans le passé... » Une note qui, selon les « verts », renseigne sur deux faits, la banqueroute de l’Etat, qui ne fait plus l’ombre d’aucun doute, le laxisme et la naïveté avec lesquels le FMI a jusqu’ici évalué la situation économique et financière du Sénégal. Et pourtant, le Ps ajoute que depuis 2003, il avait révélé et dénoncé la reconstitution des arriérés intérieurs de paiement, et la manière désinvolte et irresponsable dont Me Wade engage des dépenses publiques, sans se soucier du budget...

Le Fmi brocardé…

Au-delà de ces constats tardifs, le Ps pense qu'il y a donc une nécessité, pour le FMI, de revoir ses moyens et procédures d’évaluation des programmes des Etats, comme celui du Sénégal sous Abdoulaye Wade, où la mauvaise foi, la dissimulation et l’informel sont la marque de fabrique et de gouvernance de son chef. Aussi, le Ps estime que le même exercice de contrôle rigoureux doit être mené au niveau des recettes, pour s’assurer que toutes les recettes et toutes les ressources appartenant à l’Etat du Sénégal sont effectivement encaissées par le Trésor public, et régulièrement retracées dans les comptes publics ; et qu’elles n’ont pas emprunté, "comme les 7 milliards de la Chine Taiwan, les 6 milliards offerts par Me Wade au Gouvernement du Sénégal. Car, pour le Ps, rien n’illustre mieux la faillite des finances publiques que cette volonté de brader le patrimoine immobilier et mobilier de l’Etat et cette offensive fiscale tous azimuts, ainsi que le racket honteux organisé sur les entreprises privées, pour tenter de renflouer les caisses désespérément vides d’un pouvoir boulimique et prédateur à souhait, "aujourd’hui, le régime libéral qui a perdu les manettes, ne dispose plus de marge de manœuvre, de leviers pour brader les quelques bijoux qui nous restent…" Mieux, les camarades de Tanor Dieng croient savoir que l’état actuel des finances publiques, exige surtout des thérapies durables, à l’opposé des mesures en trompe-l’œil, et des traitements superficiels qui renvoient toujours aux calendes grecques la remise en ordre de notre économie et de nos finances publiques. Ainsi, le Ps reste convaincu que l’assainissement des comptes publics ne peut pas découler de la seule mobilisation d’emprunts, qui ne font qu’entretenir le cercle vicieux de l’endettement public, mais seulement de la réalisation d’économies budgétaires ; elles-mêmes fonction de mesures radicales de rationalisation des dépenses publiques, pour éliminer le gaspillage, la surfacturation et la surévaluation, pour fermer des ambassades et des consulats inutiles, pour rationaliser les voyages d’Abdoulaye Wade… D'où leur idée d’exiger du gouvernement d'aller vers une cure d’austérité, qui doit affecter, de manière tangible, le train de vie de l’Etat…