Dans une lettre ouverte, écrite hier, Samba Kara Ndiaye, du Parti de la vérité et pour le développement (Pvd) que dirige Serigne Modou Kara, demande au Président Wade «de sortir par la grande porte», d’organiser des élections futures, sans la participation de son parti, le Pds. Nous reproduisons in extenso cette lettre.
«Monsieur le Président, il n’est jamais trop tard pour sortir par la grande porte. En effet, Maître Wade, je vous avais écrit une lettre ouverte pour vous demander de vous retirer, mais hélas sans effet. Monsieur le Président, Maître Abdoulaye Wade, nous sommes dans l’impasse. Oui, nous avons un problème au Sénégal et vous êtes notre lourd fardeau. Peut-on trouver ensemble une solution ? Pouvez-vous aider le Sénégal à sortir de l’impasse ? Mon frère croyant, ce monde en total extinction doit vous éveiller dans l’Au-delà.
Oui Maître, il y a une fin à tout.
Les coupures de courants intempestifs, les augmentations des factures des pauvres ménages sénégalais. Monsieur le Président, les adeptes les plus mordus du libéralisme machiavélique ont, aujourd’hui, leur cœur qui penche à gauche, mais vous… où penche le vôtre ? Epargnez-nous de la politique, toutes vos actions sont des actions politiques et souvent très dévastatrices dans le quotidien de vos gouvernes. Stop !
Monsieur le Président, votre générosité légendaire doit vous diriger vers une sortie honorable, il n’est jamais trop tard pour être Grand. Tout le monde sait que vous êtes une bête en politique. Mais ça suffit, nous voulons sortir de l’impasse, avec des Sénégalais vertueux, dignes de confiance, travailleurs, patriotes, compétents, honnêtes etc. Oui, des cadres Sénégalais hors pairs, on en a entre Touba, Tivaoune, Ndiassane, Yoff, Ndiasse, Sédhiou, Tamba, etc. Oui, Abdoulaye Wade, le Sénégal vous survivra. Je vous demande solennellement de former un gouvernement d’union national apolitique, de dissoudre l’Assemblée nationale, de démissionner et de superviser l’organisation des élections futures sans effectivement la participation de votre formation politique qui est a l’origine de tous nos maux.
Maître Wade, pensez à Nkrumah, Lumumba et surtout à Maître Abdoulaye Wade pour la postérité. Il est temps de faire appel aux hommes de paix, de rassemblement, comme vous l’aviez tant incarné quand vous étiez dans l’opposition, l’homme sénégalais moderne que vous méprisez à la solution de vos problèmes, de nos problèmes. Il est temps, Monsieur le Président, de faire appel, à Niasse, à Dansokho, à Bathily, à Tanor ; ils ne sont pas vos ennemis, ils sont vos alliés de la paix pour un Sénégal émergent. De rejoindre les Assises nationales.
Monsieur le Président, arrêtez d’écouter les autres, ceux de votre entourage, qui nous ont pris notre bien aimé Chef en otage, vous êtes le chef de toutes les générations, Président de tous les Sénégalais. De grâce, arrêtez de vous emmurer dans votre somptueux Palais et parlez au Peuple souverain du Sénégal. Il est temps de mettre un peu de baume dans nos cœurs de Diambars de la démocratie.»
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