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Politique

«Le retour d'Idy est motivé par des calculs pécuniaires »

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«Le retour d'Idy est motivé par des calculs pécuniaires »
Le retour d'Idrissa Seck au PDS va bouleverser les donnes au sein du parti au pouvoir. Qui sera le nouveau numéro deux de la formation libérale ? Le retour d'Idrissa Seck au poste de secrétaire général adjoint risque, en tout cas, de créer des divisions. Pour éviter le clash, le journaliste Amadou Diouf propose une administration à l'horizontale. Lors d’une mission de Walf Tv, "Actu en 7", le directeur de publication du mensuel panafricain Première Ligne, qui était l'invité de Pierre Edouard Faye en même temps que son confrère, Pathé Mbodj, a déclaré : "Me Wade doit s'élever d'un cran pour devenir Président du PDS.

Il pourra être secondé par plusieurs secrétaires généraux adjoints avec des charges spécifiques. L'originalité, c'est que tous seront sur le même pied". Parce que, explique le journaliste, "au PDS, il y a trois camps en présence : ceux qui ne doivent rien à Idrissa Seck, ceux qui ont été façonnés par le maire de Thiès et les sympathisants de Karim Wade regroupés au sein de la Génération du concret. Et aucun camp n'acceptera de se ranger derrière l'autre". A la question de l'animateur de savoir s'il est possible qu'Idrissa Seck et Karim Wade puissent cohabiter au sein du nouveau parti que le président Wade envisage de mettre en place, Amadou Diouf répond : "justement, il faut les mettre sur le même pied avec une administration à l'horizontale".

Par ailleurs, le directeur de publication de Première Ligne souligne que le retour d'Idrissa Seck est motivé par des calculs politiques et surtout pécuniaires. "Idrissa Seck veut revenir dans le système, pas seulement dans le PDS, pour utiliser l'argent du système et entretenir sa clientèle politique. Quand on prend son propre argent, ce n'est pas un puits sans fond. Et on risque de s'épuiser avant l'échéance électorale. Cela pourrait arriver à Macky Sall qui a catégoriquement refusé de revenir auprès de Wade". Quant à Me Wade, le journaliste soutient qu'il cherche une caution en faisant revenir ses anciens collaborateurs qui l'avaient quitté dont Idrissa Seck. "Me Wade pourra toujours dire que j'ai le soutien du deuxième de l'élection présidentielle de 2007. Face à Benno Siggil Sénégal, il cherche aussi à rassembler le maximum de porteurs de voix autour de lui".

A propos de la pétition de l'opposition demandant le départ du pouvoir du président Wade, Amadou Diouf indique que la préoccupation de l'opposition doit être ailleurs. Notamment dans la question du leadership. "L'opposition ferait mieux d'essayer de régler le problème du leadership au lieu de réclamer le départ d'un président démocratiquement élu", recommande-t-il. Le journaliste de faire dans la métaphore en rappelant la fable du serpent à plusieurs têtes de Charles Perrault qu'il compare à l'opposition sénégalaise. "On a une opposition multicéphale et chaque tête est une forte tête", souligne-t-il. Et d'ajouter un tantinet railleur : "peut-être que Benno veut tropicaliser la Révolution des oeillets au Portugal, en 1974, ou la Révolution Orange en Ukraine en 2004". Le journaliste de s'offrir, dans la foulée, une petite digression en revenant sur les "Assises nationales". "C'est comme quand l'opposition a voulu faire appliquer au président Wade sa Charte tirée des Assises. Vous ne verrez nulle part au monde un président laisser de côté le programme pour lequel il a été élu pour celui de son opposition", précise-t-il. Cependant, poursuit le journaliste, "les Assises sont un bon programme pour l'opposition en direction de la présidentielle de 2012. Ils n'ont qu'à proposer ça aux Sénégalais pour demander leurs suffrages au lieu de réclamer le départ d'un président élu".
Concernant l'affaire dite Alex Ségura (du nom de l'ancien représentant résident du FMI au Sénégal qui a reçu du président Wade un cadeau monétaire substantiel), le journaliste souligne sans ambages que "c'est une grosse bourde de la part de l'Etat du Sénégal là où son confrère Pathé Mbodj a essayé de minimiser la question en parlant d'un petit incident". Mais l'affaire Segura n'est pas un cas isolé, selon Amadou Diouf qui révèle que "des champions de l'éthique et de la déontologie émargent au palais de la République".

Source : Senpremiereligne.com


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