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Politique

[ DEBAT ] LE SENS DE LA CANDIDATURE DU PRESIDENT WADE : Parachever une œuvre gigantesque dans la stabilité et la sérénité et ouvrir les portes de l’émergence

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[ DEBAT ] LE SENS DE LA CANDIDATURE DU PRESIDENT WADE : Parachever une œuvre gigantesque dans la stabilité et la sérénité et ouvrir les portes de l’émergence

Notre pays, le Sénégal, est à la croisée des chemins. Et face aux mutations technologiques et aux défis de l’heure, le président de la République, son Excellence Me Abdoulaye Wade, par sa clairvoyance, a compris que dans les années à venir, le Sénégal a besoin de stabilité, de sérénité pour parachever cette œuvre gigantesque qui mènera notre pays vers l’émergence.

Force est de reconnaître que, parmi les potentiels candidats qui animent une pseudo-opposition, aucun d’entre eux n’a ni le charisme, ni l’étoffe, encore moins la vision pour conduire les destinées du Sénégal. Ils ont déjà fait la preuve de leurs carences. C’est en connaissance de cause qu’ils théorisent, dans leurs différentes sorties et stratégies élaborées au niveau de leur instance, la notion de « président de transition ».

En effet, depuis l’échec des assises organisées par les nostalgiques du Parti socialiste, cette idée a fait son chemin après que ses promoteurs ont essayé du côté de Amadou Mactar Mbow, qui fut débarqué de l’Unesco et de Moussa Touré, ancien président de la Commission de l’Uemoa. Ceux-ci sont, du reste, persuadés que le Sénégal n’est pas un pays où l’on se lève du jour au lendemain et accéder à la magistrature suprême. Le casting continue du côté de Lamine Diack et d’autres anciens barons du Parti socialiste dont nous tairons les noms pour l’instant. La politique est un choix, c’est un don de soi à son peuple, à sa nation et il faut respecter ceux qui ont fait ce choix.

Le président de la République en a fait la preuve, lui qui, vingt-six ans durant, a tout sacrifié au profit de la réflexion et de l’action pour l’avenir du Sénégal, de l’Afrique et de l’humanité. La tendance actuelle, dans notre pays, est de dénier toute idée de probité morale, de compétence aux hommes politiques et de chercher ces oiseaux rares du côté de la « Société civile ». L’ancien Premier ministre français, Lionel Jospin, dans un débat mémorable avec Jacques Lecanuet, en parlant du Centre dont se réclamait ce dernier, disait ceci : « le centre n’existe pas. C’est comme le triangle de Bermudes. Dès qu’on le trouve, il disparaît. Soit on est de Gauche ou de Droite ». Je pense que l’histoire de l’évolution des partis centristes dans l’Hexagone a donné raison à M. Jospin.

Il faut savoir raison garder. Nous appartenons tous à la Société civile, nous avons tous milité dans des organisations, participé à la vie associative. La différence entre ceux qui se réclament de la Société civile au Sénégal - qui sont du reste des « politiciens déguisés » - et les hommes politiques, c’est que ces derniers, en plus de leur engagement dans cette sphère, ont fait ce choix du don de soi à leur nation et à leurs concitoyens. Et, croyez-moi, ce n’est pas facile ! Ainsi, il faudrait du respect et de la considération pour ceux-là qui ont fait ce choix et qui sont, pour la plupart, mieux formés et mieux outillés que la majeure partie de ceux qui se réclament de la Société civile et qui passent leur temps à squatter les studios de radios, plateaux de télévisions et salles de rédaction pour se faire un nom.

Nous sommes d’avis qu’il faut un renouvellement de la classe politique, mais celui-ci doit passer par le maintien du président Wade au-delà de 2012 afin de préparer le Sénégal à une transition dans la douceur pour maintenir les acquis de l’Alternance. L’histoire doit servir à quelque chose. La plupart des grandes nations qui occupent aujourd’hui le devant de la scène internationale ont subi l’influence d’un visionnaire à un moment donné de leur évolution.

La révolution qui s’opère sous les yeux des Sénégalais est le fruit d’une réflexion approfondie du président Wade. Je vous invite à revisiter les écrits et publications de ce leader charismatique dont le nom de « Maître », auquel les Sénégalais sont habitués, fait souvent oublier le professeur d’économie émérite. Personnellement, déformation professionnelle oblige, je préfère de loin l’appellation de professeur.

Le gouvernement de l’Alternance a rétabli les grands équilibres macroéconomiques, la confiance a été renouvelée à notre pays par les partenaires au développement, les bailleurs de fonds et les institutions spécialisées. C’est ce qui explique que les gaps structurels sur les infrastructures, la santé, l’éducation, l’énergie, « malgré les difficultés actuelles » hérités des magistères de Senghor et Diouf, sont en train d’être résorbés. Il fallait d’abord mettre à niveau notre pays en engageant un programme d’investissement massif dans tous ces secteurs. La Banque mondiale ne disait-elle pas, dans une étude sur des questions liées à la mobilité urbaine, que l’économie sénégalaise perdait cent milliards par an à cause des embouteillages ?

Aujourd’hui, force est de constater que notre capitale est mise à niveau. Dakar n’a plus rien à envier aux grandes métropoles. La réalisation d’infrastructures de qualité, dans le cadre l’organisation du sommet de l’Oci, a renforcé la position du Sénégal dans le domaine de l’économie de services, à l’image de certains pays comme l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie. En 1994, quand le président Wade, alors ministre d’Etat dans le gouvernement d’ouverture du président Diouf, proposait à ce dernier de grands projets infrastructurels, le ministre d’Etat Ousmane Tanor Dieng, qui prétend vouloir diriger le Sénégal, disait : « la construction d’un (nouvel) aéroport n’est pas une priorité pour le Sénégal ». Cette attitude traduit, encore une fois, le manque de vision prospective des prédécesseurs du président Wade.

Les Socialistes avaient une vision sur le court terme qui consistait à éviter toute réforme structurelle pour ne pas « scier la branche sur laquelle ils étaient assis ».

L’on se rappelle, encore une fois, le fameux plan Sakho-Loum du nom des ministres de l’Economie et du Budget de l’époque (1993). Au lieu de prendre des mesures de politique économique efficace pour améliorer les recettes fiscales sur recommandation de nos partenaires afin de faire face aux besoins de financement de l’économie, ces ministres avaient proposé une solution de facilité qui consistait à ponctionner les salaires de 15% pour améliorer le ratio masse salariale/recettes fiscales.

Le professeur Wade, en véritable keynésien, était persuadé, dès son accession à la magistrature suprême, que l’investissement sur les infrastructures et le capital humain constituait un levier essentiel pour installer le Sénégal dans une croissance économique soutenue et durable, gage de notre développement. C’est cela qui explique, de manière claire, les différentes allocations dans la répartition du budget 40 % à l’Education et 10 % à la Santé. C’est ainsi qu’après avoir remis à niveau notre capitale, il fallait trouver une solution à l’épineux problème de l’entrée et de la sortie de Dakar. Malgré les hésitations des bailleurs de fonds, le président de la République, par sa vision et sa persévérance, a engagé l’Etat du Sénégal dans la réalisation de ces projets structurants que sont l’autoroute à péage et l’aéroport de Diass. Les adversaires politiques du professeur Wade sont persuadés que d’ici à 2012, quand le gouvernement aura réceptionné tous ces ouvrages, réglé définitivement le problème de l’énergie, ce dernier n’aura même pas besoin de battre campagne face à des adversaires qui ont déjà montré leurs limites.

Par Momar GUEYE

Economiste statisticien, ancien assistant à l’Ugb, Responsable politique du Pds à Ouakam - Dg de l’Onfp



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