Jusque-là, le mouvement piloté par Karim Wade n’avait pas visiblement dévoilé ses principales ambitions : ceci, au moment où d’aucuns le plébiscitent comme successeur potentiel de son père-Président. Mais, hier, dans l’émission « Opinion » de Walf Tv, Hassan Bâ, Conseiller spécial de Me Abdoulaye Wade et très proche de son Fils Karim Wade, a défloré le sujet : la GC, « mouvement politique », est en négociation avec le Pds pour la mise en place des prochaines listes devant mener aux élections locales. En conséquence, le champ libéral devra céder de l’espace aux « concrétistes ».
Autrement, au moment où les guerres de positionnement font rage entre libéraux de pure souche et transhumants, Karim Wade et ses hommes sont en train de fissurer, davantage, la formation libérale.
Dans la marche qui mène aux prochaines élections locales, prévues en mars 2009, le Pds se cherche encore. Et pour cause : les libéraux, en proie à de nombreuses contestations, à des crises de leadership généralisées et à de guerres de positionnement, ont du mal à former les rangs dans l’ordre normal de la décision et du choix politique ; la représentativité de quelques « choisis » faisant douter d’autres, qui se sentent lésés. Et pleuvent des frustrations, qui ont été à la source de l’arrêt de la première phase des opérations de placements et de ventes de cartes devant mener aux renouvellements de l’ensemble de leurs instances. Aussi, et même si Ousmane Masseck Ndiaye, avec « ironie », parlait de « l’inexistence de querelles » dans la famille libérale, en annonçant le début de ces opérations de vente à la date du 27 dernier, le choix porté sur certains responsables dans la marche vers les locales, fait couler beaucoup de salive. À cela, vient s’ajouter le mouvement piloté par Karim Wade.
Pendant ce temps, la Génération du Concret, par la voix de Hassan Bâ, qui se prononçait sur les ondes de Walfadjiri, travaille pour participer largement et activement à ces élections locales, prévues en mars 2009. Et le conseiller spécial du Président de la République, de révéler que la GC, « mouvement politique », est « en négociation avec le Pds pour figurer sur les listes », et aller à la conquête de certaines localités du pays. À quel titre ? Sûr qu’ils ne seront pas seulement de simples figurants. Les collectivités locales peuvent bel et bien être un bon départ pour une « grande représentativité politique ». Il s’y ajoute que les maires, sont plus proches des populations. Il faut donc s’impliquer politiquement, pour 2012. Ainsi donc, au moment où des querelles plombent le Pds, la Génération du Concret creuse une fissure déjà trop visible dans la formation libérale. Quel « wadiste » écarter au profit d’un « concrétiste » ? Mais, quel prétendu libéral, s’estimant plus représentatif à la base, se résoudra à « céder » son fauteuil pour le compte de la Génération du Concret ? Car, même si le vote est dit indirect, chacun voudra aller dans le sens d’une conservation d’un poste ; à des instants considérés comme seul rempart électoral. Seulement, dans ces conditions, n’y a-t-il pas des risques d’accumulation de frustrations, sources d’une transhumance constatée et décriée par les libéraux, eux-mêmes ? Dans tous les cas, le mouvement dit de la Génération du Concret vient d’élargir une fissure déjà trop visible au niveau du Pds.
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