Dimanche prochain à minuit va démarrer la campagne électorale pour les élections législatives du 1er juillet 2012. Comme ce fut le cas avec la Présidentielle, cette campagne est partie pour être celle de tous les dangers, avec la traque des délinquants financiers et économiques déclenchée par le nouveau régime. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur les enjeux de ces élections.
La campagne électorale pour les élections législatives prévues le 1er juillet s'annonce explosive. Au-delà des enjeux politiques qu'elles revêtent, on risque d'assister à des règlements de comptes et déballages tous azimuts. Une situation qui résulte de la forte tension qui prévaut actuellement dans le pays, notamment au niveau de l'état-major de l'ex-formation politique au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (Pds), mais également de la Coalition issue de ses rangs, l'alliance «Bokk guis-guis», après que le procureur de la République, Ousmane Diagne, a lâché la Section de recherches de la gendarmerie et la Division des investigations criminelles (Dic) sur les dignitaires de l'ancien régime. Une traque, de tous ceux qui sont suspectés de s'être enrichis, qui entre «dans le cadre de l'exécution de la politique pénale définie par le gouvernement visant une meilleure répression des infractions portant sur les deniers publics». Des auditions qui ont mis les pontes libéraux et de «Bokk guis-guis» dans tous leurs états. Et, aujourd'hui, nombre de ces dignitaires du défunt régime, qui ont été touchés dans leur amour-propre, sont dans une logique de confrontation. En attestent les sorties fracassantes de Samuel Sarr, ex-Conseil financier du prédécesseur de Macky Sall, de l'ex-Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, et de Me Ousmane Ngom, ex-ministre de l'Intérieur. Des attitudes de défiance qui n'augurent rien de bon, à quelques jours de l'ouverture de la campagne électorale prévue dimanche prochain. Tout porte à croire que l'on s'achemine vers la campagne de la peur, comme ce fut le cas lors de celle de la Présidentielle. En effet, tous les ingrédients sont réunis pour que cette campagne bascule dans la violence verbale et physique. Les pontes libéraux et les têtes de file de «Bokk guis-guis», dont la plupart sont dans le collimateur de la justice, voudront se blanchir, tout en faisant le procès des nouveaux tenants du pouvoir. Au même moment, ces derniers s'attelleront à les vilipender davantage. D'âpres empoignades en vue.
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