Le futur du Pds, est une équation à plusieurs inconnues. Et, la maison bleue risque de brûler, à cause des guerres internes, qui mettent aux prises des camarades de parti, ou chacun dégage ses responsabilités et, charge un autre. La position de la génération du concret vient se greffer à ce climat délétère qui reigne dans la maison bleue. C'est la goûte qui va renverser le vase. Le débat.
Abdoulaye Baldé : " Il faut que la "Génèration du concret" se fonde dans le PDS et le contrôle....
Karim n’abandonnera pas parce que c’est le début de ses ambitions politiques et présidentielles... tous les ministres battus devraient démissionner du gouvernement"
RFI Le PDS, la formation libérale d’Abdoulaye Wade a subi un revers aux élections locales sénégalaises. Abdoulaye Baldé, allié de Karim Wade, le fils du président, est l’un des rares dirigeants libéraux à avoir tiré son épingle du jeu, puisqu’il a remporté la municipalité casamançaise de Ziguinchor. Au micro d’Olivier Rogez de RFI, le nouveau maire de Ziguinchor et par ailleurs numéro de la génération du concret affirme "il faut que la "Génèration concret" se fonde dans le PDS et le contrôle". Le tombeur de Robert Sagna va plus loin en appelant les ministres perdants de démissionner : "tous les ministres battus devraient démissioner du gouvernement" Concernant le "cas de karim", il dit : " que Karim et ses amis (GC) ne sont pas vaincus et ils n’abdiqueront pas parce que "ce n’est que le début des ambitions politiques et présidentielles" du fils de Wade, Karim. Sur le retour d’Idrissa Seck dans le PDS, il argue que ça relève du choix de Wade et des structures du parti.
Cheikh Diallo de la Génération du Concret "C’est un code d’honneur. Lorsqu’on est désavoué, on doit rendre le tablier"
La Génération du concret tire les leçons de sa défaite et celle de la Coalition Sopi 2009. Elle minimise sa débâcle en estimant qu'elle a beaucoup amortie celle des libéraux. Le chargé de la communication de la Génération du Concret, réclame la démission des ministres qui ont été lamentablement battus dans leurs localités par l'opposition.
Réagissant sur RFM, Cheikh Diallo pointe du doigt les ministres d'Etat de Saint louis. «Il faut qu’on s’assume, il faut une introspection profonde et sérieuse. Je prends par exemple la région de saint louis, elle regroupe le plus grand nombre de ministres d’Etat au mètre carré et malgré cela ils ont été tous battus. C’est un code d’honneur. Lorsqu’on est désavoué, on doit rendre le tablier», a déclaré le chargé de la communication de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI). Pour Cheikh Diallo, «la première leçon, c’est qu’il ya eu la révélation de la Génération du concret. Elle est venue peut être en retard, à une semaine de la fin de la campagne». Et d’ajouter : «je pense qu’elle a amorti le choc, elle a atténué quelque fois les défaites très cruciales. Les résultats sont calamiteux, et c’est le cas du PDS». Le chargé de la communication de la Génération du concret fait le parallélisme entre les résultats obtenus par son mentor, Karim Wade et la défaite de Nicolas Sarkozy aux européennes. «Vous avez absolument raison, Chirac a été battu, Mitterrand a été battu, Sarkozy a pris une raclée lors des européennes mais il y a des défaites comme ça qui présage un avenir meilleur», a expliqué Cheikh Diallo. Il a tout de même reconnu que «c’est très facile qu’on va se baisser tous pour ramasser les fruits électoraux. Mais non ! Karim Wade a été battu chez lui alors on va tirer toutes les leçons des urnes, on va les décoder avec minutie, avec patiente».
Isma Dioum Président du cercle des intellectuels de l’alternance (CIA) : Le pays ne peut pas être gouverné dans une guérilla politique permanente
«Les résultats des élections, ont donné au Président de la République, une véritable information sur la réalité politique, dans certaines localités», a indiqué Isma Dioum, pour qui le patron du Pds, doit sévir et reprendre le parti. «Wade a compris qu’il était victime d’une désinformation» ajoute le patron du cercle des intellectuels de l’alternance. Pour que le parti reste solide, Isma Dioum pense que «Wade doit procéder à un dialogue avec des responsables de bonne foie. Il doit aussi limiter les dérives, dans la gestion du parti». Le porte parole de la coalition Sopi de Mbacké ajoute que, «il doit surtout tourner le dos, à ceux qui lui disent tout va, alors que rien ne va. Il doit aussi comprendre que, le pays ne peut pas être gouverné dans une guérilla politique permanente. Ce faisant, je pense qu’il faut instaurer des conditions, pour éviter des frustrations dans le parti. S’agissant de la génération du concret, Isma Dioum se veut clair. «J’ai des problème pour apprécier le génération du concret, qui n’a pas d’interlocuteurs sur le terrain. Nous n’accepterons pas qu’une génération, vienne perturber le fonctionnement de notre parti». Pour le président du Cia, «il faut que le copinage, la camaraderie cesse dans le parti». Sur les départs de Macky et de Idy, M. Dioum pense que cela a affaibli le Pds. Isma Dioum parle de scandale, quant à la défaite de la coalition sopi. «C’est un scandale de laisser à Benno, un pactole aussi important, que le budget de la ville de Dakar. C’est une erreur politique stratégique, pour le contrôle du pays». Isma Dioum a aussi évoqué la situation du Pds à Mbacké, notamment sur le poste de maire, que disputent les deux libéraux en l’occurrence Iba Guèye. Il demande à Moussa Sakho, de respecter les principes de discipline du parti. D’ailleurs, il accuse ce dernier d’avoir violer le pacte consensuel, qui devrait faire d’Iba Gèye le Maire de Mbacké.
Malick Sow Directeur de Cabinet du ministre Abdoulaye Faye «Il faudra statuer sur la démarche de la Gc»
Le futur du Pds, est une équation à plusieurs inconnues. Et, la maison bleue risque de brûler, à cause des guerres internes, qui mettent aux prises des camarades de parti, ou chacun dégage ses responsabilités et, charge un autre. Mais, tous les coups vont vers Abdoulaye Faye, l’administrateur du parti. Son Directeur de cabinet, est monté au créneau pour fustiger ces attaques personnelles, avant de demander une introspection, et de tirer les conséquences de cette défaite, afin de rebondir. Parmi les solutions, le statut de la génération du Concret, dont la démarche doit, selon lui, être revu.
Au quartier général du Pds, les commentaires vont bon train dans les couloirs de l’immeuble des libéraux. A l’intérieur, plusieurs voitures dont celle de Ousmane Masseck Ndiaye et certains responsables de l’administration du parti. Parmi eux, Malick Sow coordonnateur de la coalition Sopi à Grand-Yoff, et Directeur de Cabinet du Ministre Abdoulaye Faye. Ce dernier est outré par les attaques qui fusent de partout, contre son mentor Abdoulaye Faye, l’un des principaux responsables, cités parmi ceux qui seraient à l’origine de la chute du Sopi. Malick Sow défend son ministre, et appelle à la retenue. D’emblée, ce responsable de l’administration du Pds, a tenu à se prononcer sur la position de la génération du Concret, dont la démarche est malheureuse. «Il faudra statuer sur la démarche de la Génération du Concret, et aller vers moins de brouillages dans ses démarches, et dans ses rapports avec le Pds», a indiqué Malick Sow. Selon lui, «la voie la plus évidente, est de fondre ce mouvement dans le parti, au lieu de se mettre à la périphérie». Concernant les résultats de Baldé à Ziguinchor, il a tenu à signifier que «cette victoire est celle de la coalition sopi, et non celle de la génération du concret, comme le prétend Abdoulaye Baldé».
Awa Diop et Mamadou Massaly criblés
L’entourage d’Abdoulaye Faye, veut mettre fin aux attaques dont leur leader est victime, par des responsables pas crédibles, pour fustiger la gestion de celui-ci au sein du parti. Il a ainsi flingué Awa Diop, la responsable des femmes du Pds. «Les attaques fusent de partout, et de façon inconsidérées, souvent bêtes et méchantes, en particulier contre l’administrateur du parti. Awa Diop et Mamadou Massaly sont moins fondés, pour attaquer Abdoulaye Faye. Pour Awa Diop, son vieux compagnonnage avec Abdoulaye Faye, devrait l’empêcher de s’attaquer ouvertement à l’administrateur du parti». Pour ce qui est de Massaly, indique-t-il, «il a toujours été protégé par Abdoulaye Faye». Pour lui, cette défaite doit servir de leçon, au parti. «Si les gens, font une analyse froide et lucide entre frères et sœurs libéraux, au lieu de s’attaquer mutuellement aux responsables, dont le rôle lors des investitures, était d’huiler la machine. Les investitures sont un élément important du processus électoral, mais, elle se fait d’abord à la base. Et la responsabilité de l’administration, est d’aider à créer une synergie entre les responsables des différentes bases». Pour éviter la déroute du parti, Monsieur Sow demande le retour d’Idrissa Seck et de Macky Sall pour mieux contrôler le parti.
Habib Mbaye ministre conseiller du Président de la République : "Il faut qu’il ait un esprit d’écoute, de réorganisation et d’action entre les responsables"
A l’inverse des autres responsables du parti, la tête de liste de la coalition sopi de Fann-Point E appelle à plus de lucidité, et de s’orienter vers une meilleure réorganisation du parti. Selon Habib Mbaye, par ailleurs, mandataire de la coalition sopi à la commission départementale de recensement des votes, qui s’est félicité du bon déroulement du scrutin, et a rendu un hommage aux électeurs, qui ont opéré leurs choix dans la démocratie. Selon lui, le seul discours devrait être, celui de la réconciliation avec les militants, qui se sont déplacés et ont votés pour le parti. «Cette défaite ne nous arrivera plus jamais», indique Habib Mbaye qui pense, qu’il ne faut pas se cantonner sur les voix, mais sur le Sénégal. Pour lui, ce scrutin est une leçon de démocratie. S’agissant du parti, M. Mbaye pense que l’avenir du Pds est certain. Pour cela, selon lui, il faut qu’il ait un esprit d’écoute, de réorganisation et d’action entre les responsables, et éviter l’arrogance.
Sambou BIAGUI ET Mamadou KONATE (stagiaire)
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