« J’ai été bouche-bée quand j’ai vu l’ampleur des dégâts », a déclaré Aminata Touré évoquant le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024. L’ancienne Première ministre sous Macky Sall signale que la dette non répertoriée révélée par la cour et confirmée par le Fmi « n’a jamais été discutée en Conseil des ministres, encore moins en instance politique [au sein de Benno] ». « Donc, je l’ai appris avec effarement », répète l’ancienne directrice de campagne de Macky Sall qui demande des poursuites contre les responsables de ces actes. Car, insiste-t-elle, « 4 000 milliards de dette cachée, c’est quasiment le budget de 2022. C’est énorme ! ».
Embrayant sur la suite judiciaire donnée à l’exercice de reddition des comptes, Aminata Touré embouche la même trompette que certains députés de Pastef. Selon elle, il y a effectivement lenteur dans l’action judiciaire. « Il faudrait peut-être accélérer la cadence. Renforcer en personnel le Pool judiciaire financier. Je considère que c’est un peu lent », confie Mimi Touré qui pense que le « dossier comme les fonds Covid » est la preuve concrète de la lenteur de l’action judiciaire. « Le rapport de la Cour des comptes [relatif au fonds Covid] date du 22 août 2022. C’est sur la table du procureur depuis 2023. Je fais allusion à tous ceux qui sont dans le rapport, dont Mansour Faye », relate-t-elle.
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