« Les jeunes boucliers de Macky » mettent Karim en garde : « Non à la dynastie Wade ; le Sénégal n’est pas une monarchie ! »

C’est le branle-bas de combat chez les libéraux, sur une question aussi essentielle qui concerne la succession de Me Wade. Et, si des noms et des figures sont cités ou se signalent, nombreux sont ceux qui voient en Karim Wade un sérieux potentiel dauphin à son « père-Président ». De l’autre côté, même âprement combattu par les membres de son propre camp, Macky Sall n’aura pas encore lâché le morceau, revigoré qu’il est par des « dents » politiques qu’il a su bien aiguisées aux côtés du pape du Sopi. Aussi, et même si à travers son mouvement dénommé « Génération du Concret », Karim Wade est sur le point de dérouler sa véritable feuille de route, il reste que des libéraux l’ont déjà écarté de la course à la succession. En lieu et place, le président de la onzième législature est mis sur orbite.

Au-delà des combats de positionnement qui minent la formation politique au pouvoir, un fait plus important et non négligeable a fini de secouer toute une classe politique qui appartient au champ libéral. Aussi, si d’aucuns ne veulent pas aborder de manière claire la question relative à la succession de Me Wade, bien des libéraux n’hésitent à aller dans le fond de leur pensée, favorables ou défavorables, selon les responsables ciblés et cités. D’un regard plus perceptible, à ceux qui sont pointés du doigt comme étant de sérieux candidats à la succession de Me Wade, au pouvoir. C’est le cas du leader de la Génération du Concret, Karim Wade, vu et désigné par une forte mouvance de membres, sympathisants à la cause du « concret », comme le « futur Président du Sénégal ». Seulement, c’est bien des libéraux qui diront le contraire. En un mot, « tous ou un, mais sauf le patron en chef des concrétistes ». Et, regroupés autour du mouvement, « les jeunes boucliers de Macky Sall », ces libéraux diront sans ambages à travers un communiqué, «  le fils de Wade, (…), n’appartient à aucun parti politique. D’ailleurs, il n’est même pas connu par les populations ». L’écartant d’emblée de la course à la succession, ils enfonceront mieux le clou en déclarant, « Karim Wade n’a rien fait dans ce pays qui puisse le prédestiner à le diriger ». Cependant, doutant de sa réelle « sénégalité », ils défendront par la voix de Amath Diouf et Maïssa Mahecor Diouf, « le Sénégal doit être dirigé par un homme d’âge mûr, expérimenté, un Sénégalais surtout ». Sur le même registre, c’est tout en s’inscrivant en faux contre ce qu’ils appellent les spéculations qui entourent le « concret » de Karim Wade, que ces jeunes qui se veulent « boucliers de Macky Sall, iront encore une fois au fond des choses. « S’il devait y avoir une génération du concret dans ce pays, Macky Sall devrait en être le leader, car il est le seul à rendre visible et palpable les théories de Wade. Il n’a pas d’égal du point de vue pragmatisme, fidélité et loyauté envers le vieux. (…). Il est le seul libéral crédible et sérieux pouvant succéder à Wade le jour venu », martèlent ces jeunes libéraux. Prédisant, dans le cas contraire, une inévitable implosion, ils promettent de durcir le ton, et de jeter des pierres dans le jardin de Karim Wade, « s’il avait le toupet de sillonner les bords du Sine ». Par ailleurs, tout en positionnant leur mentor Macky Sall dans la course à la succession, en écartant Karim Wade, ces jeunes sonneront l’alerte. « Non » à la dynastie Wade, car le Sénégal est une république, et non une monarchie ».