Les media arabes félicitent Wade pour avoir « réconcilié » le Tchad et le Soudan lors du sommet de l’OCI tenu à Dakar. Ils sollicitent par la même occasion l’expérience Président sénégalais pour une probable médiation pour résoudre les problèmes de leadership dans le monde arabe.
De Casablanca à Paris, de Riad à Dubaï, les media arabes ont titré sur la médiation du président Wade entre le Tchad et le Soudan, lors du sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) tenu les 13 et 14 mars à Dakar. « Tous les media arabes ont titré sur la grande réussite du président Abdoulaye Wade là où beaucoup ont échoué, notamment sur le règlement du conflit Tchad Soudan », a déclaré Ahmed Khalifa Niasse, ministre conseiller chargé de la ville dans le journal télévisé de 20 heures, vendredi. Les réactions sur Internet seraient positives selon Khalifa Niasse. Et le ministre d’ajouter que certains de ces media arabes seraient même intéressés par « le secret de Wade qui n’a pas de pétrole » (…..) et qui pourtant a réussi là où, les gens qui ont du pétrole et de solides « arguments financiers », ont échoué. Parmi les « 35 organes de presse arabes qui ont titré sur l’exploit de Wade », il y a notamment la chaîne qatarie Al Jazeera. D’autres journaux on même estimé selon Khalifa Niasse, qu’on devait solliciter la « médiation de Wade entre les arabes qui n’arrivent pas toujours à s’entendre entre eux ». Le ministre de la ville en veut pour preuve le projet de la tenue maintes fois reportée du sommet à Damas, en Syrie. « Les arabes n’arrivent pas à tenir le sommet à Damas. Il est tout le temps renvoyé. Alors qu’ils ont pu tenir le sommet de la Conférence islamique à Dakar », a dit M. Niasse.
Ce que le ministre conseiller chargé de la ville appelle « l’exploit de Wade » n’est pas cependant pas perçu sous le même angle par tous. Certains y restent prudents. Et ne considèrent même pas l’acte de Dakar comme un accord de paix en bonne et due forme : « Ce n’est pas un accord de paix en tant que tel. C’est une sorte de pacte de non agression qui a été scellé entre les deux parties », a dit Albert Bourgi, universitaire et spécialiste de l’Afrique sur les antennes de RFI. Il faut être extrêmement prudent », averti M. Bourgi.
Face à la résolution de la crise soudanaise, quelques langues prétendent que les arabes n’ont pas voulu véritablement la juguler. Et qu’a contrario, « ils soutiennent discrètement cette crise » a estimé Assane Diop dans l’émission ‘’le Débat Africain’’ sur les antennes de Rfi dimanche.
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