XIBAR.NET (Dakar, 14 Mars 2010) - Trop, c’est trop ! Il est le fils du président de la République, alors ses courtisans se croient tout permis, pour lui plaire et le mettre en valeur. Mais aller jusqu’à faire sortir des classes des enfants, pour l’accueillir, est le pas qu’il ne faut plus franchir. Car, le Sénégal reste et demeure une République.
Perdant dans le bureau où il a voté aux dernières élections locales, comme son père, Karim a depuis la frousse de paraître en public. Pour une signature, usurpée, d’un accord relatif à l’électricité dans la banlieue, il a demandé à ses partisans, par intérêt, de lui assurer un cordon de sécurité humain. Son père y a tenu, voilà plus d’un an, des promesses non respectées. S’en souvenant la mairesse de la commune d’arrondissement de Gounass de la ville de Guiédiawaye, Woré Sarr, a ordonné la suspension des cours d’écoliers. Cette femme ne doit sa promotion politique qu’à ses injures. Mais Woré, qui ne respirait que par Idrissa Seck du temps où celui-ci était le numéro 2 du Pds, a fauté pour plaire à son nouveau mentor.
Elle ne sait pas que l’année scolaire est quantifiée au Sénégal. Toute heure compte. Opportuniste, elle n’a pas hésité à utiliser de pauvres petits-enfants, parce que sachant que les adultes ont d’autres chats à fouetter que d’aller au-devant de celui qui abuse de la position de son père et se sucre, à coût de milliards, sur l’argent du contribuable sénégalais. Karim donne le mauvais exemple en invitant à se faire entourer d’enfants, pour une cérémonie officielle.
Parvenu grâce au coup de pouce de son père, il se soucie peu de la réussite des enfants d’autrui. « Tel père, tel fils ». Le sien avait utilisé des adolescents pour des spots publicitaires, avec la complicité de la Rts. Lui se sert d’eux comme des canons à chair. Les enseignants qui ont accepté qu’on suspende les cours qu’ils sont tenus de donner à leurs élèves ont été irresponsables. Ils ne doivent pas laisser violer le civisme, pour les caprices d’un fils de président qui ne s’en fait qu’à sa tête.
Les parents doivent se mobiliser pour qu’aucun politique ne s’amuse avec la scolarité de leursenfants, d’autant que personne ne s’échine à leur place, pour les frais de scolarité, de nourriture, de santé et de logement. Il y a eu abus d’enfants. Ce n’est pas le ministre de l’Éducation qui va s’en plaindre. Il s’engraisse à la table des Wade. Les organisations attachées aux droits des enfants, la Justice et les citoyens doivent se lever pour qu’il n’y ait plus de Woré Sarr et Karim pour abuser de jeunes innocents. Ceci, d’autant que l’électricité, au nom de laquelle Karim avait fait le déplacement, est le secteur qui est le plus mal-en-point, depuis que les Wade sont au pouvoir.
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