A en croire nos interlocuteurs, la rencontre entre Wade et Niasse prévue le 8 novembre, n’est que l’aboutissement d’une négociation que les deux hommes ont commencée lors de leur dernière rencontre qui remonte à près de six mois. Il sera question pour Me Wade de réitérer les mêmes propositions faites à Niasse. Lors de cette rencontre, le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade avait tenu un discours on ne peut plus clair au patron des progressistes. A en croire nos sources, Me Wade a dit à Niasse que tous les sondages qu’il a commandités le classe loin derrière lui et Idrissa Seck. Et que, pour ce qui le concerne, en cas de deuxième tour, même s’il ne passait pas, ce ne serait pas grave, il a fait ce qu’il avait à faire. Mais que Niasse, a tout à perdre, s’il n’est pas élu en 2007. Parce qu’à 70 ans, ce sera synonyme de retraite politique pour lui. Ce qui compromettrait toute chance pour lui de se présenter en 2012. Lui ayant dressé un tableau sombre de son avenir politique, Me Abdoulaye Wade de lui demander de saisir sa chance de lui succéder à la tête de l’Etat. En quoi faisant ? Nos interlocuteurs de poursuivre que Wade a proposé à Niasse de venir travailler à ses côtés. Il va de ce fait, créer le poste de vice-président que Moustapha Niasse devrait occuper. Il va procéder à une révision de la Constitution pour modifier l’article qui fait du président de l’Assemblée nationale le remplaçant du président de la République, en cas de vacance du pouvoir. Ainsi, cette charge sera dévolue désormais au vice-président. Une fois cette réforme constitutionnelle faite pour donner des garanties à Niasse, il trouvera un «argument de taille» pour reporter les élections en 2009. Et mettre sur pied un gouvernement d’union nationale avec les opposants qui veulent venir travailler avec lui. D’ici là, ses chantiers sortiront de terre, il pourra se retirer avant les élections de 2009. La charge reviendra à Niasse de les organiser en toute indépendance. Selon toujours nos interlocuteurs, Wade a confié à Niasse, qu’il aura plus de chances de gagner les élections en les organisant lui-même qu’en y participant. Devant de telles propositions, le secrétaire général de l’Afp a hésité entre donner son accord ou refuser. Il a par la suite demandé au chef de l’Etat de lui donner un moment de réflexion, le temps de consulter son parti. Depuis lors, Wade était à l’écoute de Niasse. Profitant de la fête de la Korité, Me Wade a lancé un ultime appel à l’opposition pour se retrouver autour de lui dans un gouvernement d’union nationale. Avec une attention toute particulière accordée à Moustapha Niasse qui doit, le 8 novembre prochain, lui dire Oui ou Non à propos de ces propositions «alléchantes». Nos sources de souligner que lorsque la question s’est posée à l’Afp, les responsables ont été nombreux, qui étaient prêts à donner le feu vert à Niasse. Mais, ils ont trouvé devant eux trois grands «faucons» progressistes, dont les noms n’ont pas été cités, qui sont contre toute idée de rapprochement entre Wade et Niasse. Du côté de l’Afp, les dernières réunions de bureau politique ont été particulièrement «animées», surtout quand il s’est agi d’accéder à la proposition de Wade. Ce qui a fait dire à certains responsables progressistes sous couvert de l’anonymat, que «le parti fait entièrement confiance à Niasse qui saura prendre la bonne décision, en toute responsabilité».
Politique
LES TERMES D’UN FUTUR ACCORD ENTRE ME WADE ET LE PATRON DE L’AFP Niasse Vice-président, Report des élections en 2009, Gouvernement d’union nationale
Selon des sources proches de l’opposition, la rencontre entre le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade et le secrétaire général de l’Alliance des Forces du Progrès (Afp), prévue le 8 novembre prochain, est partie pour être celle de la dernière chance pour Wade, de décrocher enfin Niasse, pour freiner l’ascension de Idrissa Seck. Cela, après une première tentative qui remonte à près de six mois, où Me Wade avait fait des propositions plus «qu’intéressantes» au patron des progressistes. Faire de lui le Vice-président et se retirer avant 2009 pour lui laisser le pouvoir.
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