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Politique

LETTRE REPONSE DE l’OPPOSITION A WADE : Le passage qui fâche

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LETTRE REPONSE DE l’OPPOSITION A WADE : Le passage qui fâche

Selon des sources dignes de foi, c’est le passage ayant trait à l’affaire de l’assassinat de Me Babacar Sèye qui a fâché Wade. Lequel passage, inscrit dans la lettre adressée à Wade, fait état de la nécessité d’inscrire à l’ordre du jour du dialogue politique, cet épisode trouble de l’histoire politique du Sénégal. En effet, dans la correspondance, l’opposition demande que figure dans le débat, « l’adoption de la loi portant amnistie des auteurs d’assassinats, de crimes et délits politiques, telle l’affaire de l’assassinat de Maître Babacar SEYE ». Selon les camarades de Dansokho, « cette question est à mettre en rapport avec l’impunité ambiante qui assure une protection automatique aux tenants et aux proches du régime, cités dans de graves affaires telles la tentative d’assassinat de Talla SYLLA, l’agression des journalistes Boubacar Kambel DIENG et Karamokho THIOUNE, le saccage des locaux de 24 H Chrono et de l’AS ». Ce passage qui n’a plu au Président qui a assimilé l’allusion à une déclaration de guerre.

Pourtant d’autres points relatifs à la gouvernance politique et économique figurent dans la lettre envoyée à Me Wade. Relatifs précisément à l’urgence d’auditer l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci) et de la Société nationale de l’électricité au Sénégal (Sénélec).  « Il est nécessaire (…) que la gestion de certaines structures publiques, au nombre desquelles l’ANOCI et la SENELEC, fasse l’objet d’un audit indépendant financier, technique et d’opportunité ». L’opposition estime aussi qu’un audit détaillé du patrimoine national, y compris le patrimoine foncier, les biens immobiliers et les actions et valeurs mobilières de l’Etat dans certaines sociétés », est nécessaire. « Cet exercice portera sur le domaine public maritime, le stade Assane Diouf, les terres de la Petite Côte, les sites du Champ de tir des Mamelles, de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, du CICES, de la Zone de captage, l’Hôtel Méridien Président ainsi que sur les actions SONATEL de l’Etat, de l’IPRES et de la Caisse de Sécurité Sociale », peut-on lire dans la correspondance adressée à Wade.

Benno évoque dans le même sens « la situation financière de l’Etat » qui « est très tendue par les effets de dépenses somptuaires qui accroissent le train de vie de l’Etat ». A cet égard, « l’existence d’institutions inutiles et coûteuses (Sénat, Vice-présidence, Conseil Economique et Social), le nombre pléthorique de ministres du Gouvernement et de ministres-conseillers, la multiplication des agences, le doublement de nos représentations diplomatiques et consulaires et le sureffectif dans nos ambassades, l’augmentation ahurissante des dépenses de fonctionnement (téléphone, carburant, parc automobile et logements conventionnés) ainsi que le train de vie du Président de la République appellent des mesures urgentes de réduction drastique ».

Autre sujet qui intéresse l’opposition dans le dialogue qu’il compte initier avec Wade, « la crise de nos finances publiques » qui, selon elle, « résulte (…) d’une gestion cavalière des ressources publiques marquée par des entorses graves aux règles budgétaires et par des dépenses extra budgétaires à propos desquelles aucune sanction n’a été prise jusqu’ici ».

Autre point soulevé, « la dégradation persistante des conditions de vie de nos concitoyens, les hausses régulières sur les prix des denrées de première nécessité, les prix de l’électricité, du carburant et du gaz et le coût élevé des loyers, il est indispensable d’alléger le coût de la vie ». Benno Siggil Sénégal évoque aussi la question agricole, car, lit-on dans le document, « le pilotage à vue qui affecte l’agriculture ne peut plus continuer. Une évaluation sommaire des dernières campagnes agricoles montre que les cultures de rente et celles des céréales ont connu une descente aux enfers, au grand désarroi des paysans précarisés par les logiques spéculatives d’une part et désorientés par l’improvisation d’autre part ».

L’opposition souligne le cas de la Communauté rurale de Mbane où les populations sont victimes ( …) de la confiscation de leurs suffrages et de l’inversion des résultats des élections locales du 22 mars 2009 avec la complicité de la Cour d’Appel ». Mais aussi de la spoliation foncière et ont vu leurs terres affectées à des personnes qui n’ont aucun lien de rattachement avec la Communauté rurale ».

Sur le plan institutionnel, Benno pense que  « l’Assemblée Nationale doit être dissoute et certaines institutions inutiles et/ou coûteuses (Conseil économique et social, Sénat et Vice-présidence) supprimées ».

L’environnement économique, l’assainissement du secteur culturel etc, figurent aussi sur le tableau de bord de Benno. 



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