La formation du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye a occasionné le transfert de beaucoup de compétences de certains ministères à d’autres, de même qu’il a été à l’origine de la création de nouveaux départements. Cette situation n’est pas sans bouleverser le projet de budget national qui a été voté par l’Assemblée nationale pour valider la dernière loi des finances. D’où l’urgence d’une loi des finances rectificative, pour une redistribution des ressources en fonction des nouvelles attributions. Dans le texte de loi des finances rectificative dont nous détenons une copie, l’affectation des crédits a suivi l’importance des ministères. Une situation qui permet de comprendre la masse financière taillée pour les dépenses d’investissement et de fonctionnement du ministère de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures dirigé par Karim Wade, fils du chef de l’Etat. Les prévisions budgétaires que cumulent les ressources internes et externes de ce ministère sont évaluées à plus de 124 milliards de francs Cfa.
Ce qui place le département de Karim Wade en seconde position du ministère le plus loti financièrement, loin derrière celui de l’Enseignement supérieur, des Universités et des Centres universitaires dont les nouvelles affectations sont de l’ordre de 654 milliards de francs Cfa. Ce budget mis entre les mains de Moustapha Sourang s’explique par le choix fait par le gouvernement d’allouer 40% du budget national à l’Education. Parallèlement au balèze département de Karim Wade qui a versé dans sa besace nombre de directions et services qui dépendaient d’autres ministères. D’où les transferts en capital évalués à 63 milliards de francs Cfa dont la majeure partie provient des ressources internes. Au titre des ressources extérieures dont les emprunts et les subventions, le ministère de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures est à près de 60 milliards de francs Cfa. Par ailleurs, cette loi des finances rectificative place, compte tenu des nouvelles affectations, le ministère de l’Agriculture et de la pisciculture au troisième rang avec plus de 72 milliards de francs Cfa.
Autres changements intervenus à la suite de la loi soumise à l’Assemblée nationale, c’est une rallonge du budget de la Présidence de la République dont les affectations nouvelles sont chiffrées à 75 milliards de francs Cfa avec des emprunts programmés à hauteur de 7 milliards et des subventions évaluées à 1 milliard de francs Cfa. Il en est de même pour l’Assemblée nationale qui bénéficie d’un transfert en capital de 500 millions, contrairement au Sénat qui reste à son budget initial.
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