Le sénat est un maillon essentiel dans le bon fonctionnement de la démocratie au Sénégal. Voilà ce que dit la publicité préparant les Sénégalais aux futures élections sénatoriales qui auront lieu avant la fin de ce mois. Adopté le 31 janvier 2007, un projet de loi a permis au Président Abdoulaye Wade, longtemps réfractaire à l’idée, de restaurer le Sénat. L’institution qui devrait devenir la deuxième chambre législative du Sénégal commence à attiser les tensions au sein du cadre hétéroclite que constituent le Parti démocratique sénégalais et ses alliés de circonstance.
Taillé sur mesure, cette nouvelle institution arrive après que le président Wade a décidé de supprimer l’ancien Conseil économique et social en mettant à la place le Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales. Depuis quelques jours, c’est au prix d’une lutte acharnée que se positionnent les uns et les autres, militants du Parti démocratique sénégalais pour entrer dans le futur sénat. La politique reprend donc ses droits, quelques semaines seulement après les élections présidentielles et législatives.
A Kaffrine, comme dans d’autres localités du pays, la lutte des clans refait sur surface au sein de la mouvance présidentielle. Pour le grand mal de la démocratie. Rappelons pour information, que le Sénat devrait voter des lois en même temps que l’Assemblée nationale.
Le choix porté par certaines instances supérieures du Parti démocratique sénégalais (PDS) sur El Hadji Ousmane Seck, comme futur candidat départemental au poste de sénateur, ouvre à nouveau la tension dans les rangs des libéraux. Notamment dans le camp de son principal adversaire de terrain, en l’occurrence El Hadji Mouhamed Dieng.
Une assemblée générale a même été convoquée Jeudi 9 Août en présence de la plupart des présidents de communautés rurales ( 4 communautés sur les 6 que compte le département). Lors de leur dernière rencontre, les partisans d’El Hadji Mouhamed Dieng se sont dit prêts à user de toutes leurs forces pour contrer les manoeuvres que certaines grosses pointures du PDS tentent pour propulser leur rival au poste de sénateur. Ils ont en effet brandi, entre autre raison, qu’ El Hadji Ousmane Seck avec qui ils ont tant vécu ne pourra nullement répondre aux aspirations populaires surtout à la volonté des paysans qu’ils sont.
Mais ce qui a surtout fait déborder la goutte d’eau et qu’ils ont toujours déploré est sans doute l’aspect hégémonique qui émerge dans cette affaire, car une seule famille, celui des Seck ne pourra nullement s’emparer de tous les postes de responsabilité proposés au département de Koungheul. Cependant dans l’autre camp, El Hadji Ousmane Seck indique que "c’est le président de la République lui même qui a pris l’intiative de récompenser les responsables qui ont oeuvré pour lui et je suis sorti lors des dernières législatives avec un taux de plus de 54% de score dans ma communauté de Ribo Escale".
En marge de toute manoeuvre, il faut le dire El Hadji Mouhamed Dieng est sorti majoritaire dans cette localité car en dehors de la forte mobilisation qu’il a réussi, les conseillers qui le soutiennent menacent de voter pour l’opposition si la démocratie dans ces élections sénatoriales n’est pas respectée.
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