Samedi 20 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

MACKY SALL PRESENTANT SON BILAN A LA RTS : L’opposition procède par intoxication

Single Post
MACKY SALL PRESENTANT SON BILAN A LA RTS : L’opposition procède par intoxication

Invité par la radio télévision du Sénégal, M. Macky Sall, Premier Ministre et secrétaire national adjoint du parti démocratique sénégalais a présenté le bilan de son action à la tête du Gouvernement du Sénégal. Habillé d’un smoking sobre surmonté d’une cravate rouge, il a été très à l’aise face à Alioune Fall de l’hebdomadaire «le Devoir», Abdoulaye Bamba Diallo de «Nouvel Horizon» et Ibrahima Souleymane Ndiaye de la Rts. Face à un public venu nombreux et quasiment tous les membres du Gouvernement, M. Macky Sall a été plus qu’éloquent. A son habitude, sans éclats, sans nulle crispation, il a défendu le bilan de son Gouvernement à mi parcours. Entre le 20 avril 2004 à ces jours, véritablement, beaucoup de choses ont changées. Pour preuve tout le pays est en chantier. C’est concret et palpable. Mieux, les dépenses publiques sont assainies et la stratégie de croissance accélérée est en train de stimuler les investissements. Ci-dessus, nous vous proposons quelques uns des sujets abordés par M. Macky Sall.

 

En abordant la question des prochaines élections législatives et présidentielles de février 2007 prochain, M. Macky Sall, Premier Ministre et secrétaire national adjoint du parti démocratique sénégalais (PDS) a été on ne peut plus clair en déclarant sans ambages ce qui suit : «personne n’a jamais dit qu’on va supprimer le second tour à la présidentielle». C’est ainsi que le Premier Ministre a catégoriquement démenti toutes les rumeurs faisant état depuis un certain temps de la volonté du parti démocratique sénégalais (PDS) de supprimer le second tour des prochaines élections législatives et présidentielle de février 2007. «Personne n’a jamais dit qu’on va supprimer le second tour. L’opposition procède par intoxication. En sachant parfaitement qu’il ne s’agit pas de la suppression du deuxième tour, on introduit le débat dans l’opinion pour perturber les Sénégalais. Ce dont il s’agit, c’est de la suppression du quart bloquant», a tenu à clarifier M. Macky Sall. Poursuivant, le secrétaire national adjoint du PDS a qualifié de «démagogique» le débat sur la suppression du second tour à l’élection présidentielle.

En outre, il a réaffirmé que le débat concerne plutôt la suppression du quart bloquant. Tout en précisant qu’un projet de loi est déjà transmis à l’Assemblée nationale dans ce sens. Selon M. Macky Sall, les partis d’opposition savent pertinemment de quoi il s’agit. A l’en croire toujours, il est mal venu de parler de la suppression du deuxième tour. Dans les explicitations  qu’il a servies sur les règles du jeu,à la radio  comme à la  télévision nationale (RTS), M. Macky Sall a encore déclaré : «Au premier tour, le candidat qui aura la majorité absolue pourra être élu sans passer par le filtre du quart bloquant ». Le Premier Ministre et secrétaire national adjoint du PDS a tenu tout de même à expliciter que si ce candidat n’a pas la majorité absolue des suffrages exprimés, il y aura un deuxième tour.

 

 Je souris quand la situation le nécessite

 

Vous croyez que je suis inaccessible «Niangal», comme disent les Sénégalais. Je pense que cela dépend de l’appréciation que l’on fait. Je me considère comme quelqu’un de très humaniste.  Quelqu’un d’humain aussi.  Mais, qui sait souvent prendre les choses comme elles sont. Etre sérieux quand la situation l’exige. Mais être profondément humain quand il faudra montrer un certain humanisme. Je pense aussi que ceux qui me connaissent dans d’autres sphères, qu’il s’agisse des sphères sociales, ou de jeunesse, peut-être, découvriront un autre personnage. Mais, enfin, c’est une question de perception. Finalement chacun y va de sa manière.  Je crois que ce mot est venu lorsque j’étais Ministre de l’Intérieur et que j’avais lancé le slogan : «tolérance zéro pour l’indiscipline». C’est parti de là. Il faut faire avec. Je pense que parfois j’aimerais bien sourire quand la situation le nécessite. 

 

Actuellement le Sénégal est le premier pays de l’UEMOA

 

Je pense que nous aurons l’occasion de parler de ce fameux parti de la demande sociale. Je souhaiterais par la démonstration simple prouver que nous sommes des adeptes de la réponse à la demande sociale. Je voudrais dire pour confirmer le reportage ,que ces indicateurs macro économiques sont une réalité pour notre pays. En effet, au lendemain de l’alternance, nous avons eu une politique rigoureuse de gestion des finances publiques. Une amélioration très qualitative des recettes fiscales sans augmentation des impôts. Et, c’est là, je pense le mérite de notre administration financière. Mais, aussi, le mérite d’un choix judicieux de la  dépense publique. Cela nous a finalement permis d’agir sur les différents leviers de la croissance. De façon à accroître la demande globale de l’économie. Ce qui, naturellement, a pour conséquence de développer la production et l’emploi. Mais, de manière générale, il faut le dire, le Sénégal est le premier pays au sein de l’UEMOA., le seul qui ait respecté sept  critères sur huit devant tous les autres pays membres de cette organisation sous régionale. Nous avons un taux de croissance de l’ordre de 5 à 6%. Cette année, malheureusement avec la flambée des coûts du baril de pétrole et leurs impacts réels sur les consommations des entreprises, nous verrons avec la situation des ICS un petit infléchissement, mais, cela n’affecte pas fondamentalement le train ascendant de notre économie. Mais aussi, le maintien de la rigueur de nos options économiques qui font que  nous nous sommes inscrits depuis 2000 avec la vision nouvelle du Président Abdoulaye Wade de faire du Sénégal un pays émergent. Et ce ne sont pas de vains mots. 

 

Notre bilan ne sera satisfaisant que lorsque nous aurons atteint l’émergence

 

Nous pouvons toujours mieux faire. Notre bilan ne sera satisfaisant que lorsque nous aurons atteint l’émergence. Puisque c’est ça notre objectif fondamental. Notre bilan est très satisfaisant. Comparé à ce qui s’est fait jusque là. Dans tous les secteurs. Cela est indéniable. Mais encore une fois, par rapport à l’ambition que nous avons pour le Sénégal, par rapport aux objectifs que le Président Abdoulaye Wade nous a assignés, en terme non seulement d’éradication de la pauvreté, en terme de points d’émergence, je dis que nous avons encore de grands chemins à faire. Et ces chemins sont balisés aujourd’hui. Puisque nous avons non seulement assuré la base du développement, et pendant tout le premier septennat, ça a été une période de rattrapage. Rattrapage à tous points de vue. Rattrapage sur les infrastructures vétustes. Rattrapage sur la consolidation des cadres macro économiques. Rattrapage sur les bases devant assurer la promotion des investissements. Et surtout, les démarrages des grands travaux. La deuxième phase devrait correspondre à ce que je qualifierais de deuxième mandat. Avec l’aide des Sénégalais. En ce moment, dans le prochain quinquennat, nous poserons véritablement les jalons de la croissance et du décollage économique.

 

Sans la politique sociale de mon Gouvernement, le prix de l’électricité aurait augmenté de plus de 30%

 

La politique sociale  a été mise en œuvre depuis par le Président de la République, par mon Gouvernement, sur d’importants concours financiers de l’Etat pour assister et alléger la facture au niveau des ménages. D’abord, la crise énergétique que nous vivons, découle d’une situation structurelle plus longue. Il faut dire qu’en 2000, lorsque nous arrivions au pouvoir, nous avons trouvé un parc électrique relativement vétuste. Il avait une durée d’âge supérieure à vingt ans en moyenne pour les centrales qui étaient là. La majorité utilisait un combustible extrêmement cher. Puisque les politiques d’investissements n’avaient pas permis de faire des options sur des machines durables. Sur des machines qui pouvaient permettre une certaine économie. Etant entendu que le Sénégal, pour l’essentiel tire son énergie du système thermique. C’est-à-dire, nous utilisons des produits pétroliers qui sont brûlés pour créer de l’électricité. Alors de 2000 à maintenant, nous sommes passés à 375 mégawatts. Avec la vétusté du parc, nous avons installé une nouvelle capacité de 175 mégawatts. Avec des centrales au diesel utilisant du fuel lourd. Contrairement aux machines turbine à gaz qui utilisaient  du kérosène et d’autres produits devant grever l’équilibre de la Senelec. Avant la fin de l’année, nous aurons 67 nouveaux mégawatts. Ce qui va nous mettre à 230 mégawatts de capacité nouvelle. Cela est la réponse structurelle durable. C’est-à-dire l’augmentation des capacités de production, par une politique d’investissement cohérente, la modernisation du système de transport. Dans ce cadre aussi, d’importants chantiers ont été faits. Notamment la ligne 90 kilovolts Sococim/Mbour.

La ligne Taubène/Touba/Kaolack de 225 kilovolts. Donc, ça ce sont les réponse durables. A côté de cette situation structurelle qui a été difficile et pour laquelle nous apportons ces réponses, il y a eu la conjoncture liée à la flambée des cours du dollar. Il faut relever que les produits pétroliers sont passés de 10 dollars le baril en 1999 à près de 80 dollars cette année où nous avons frôlé des pics jusque là jamais atteints par l’économie mondiale. Qu’est-ce qui s’est passé ? Si nous avions suivi l’évolution des cours du baril de pétrole au niveau mondial, aujourd’hui, le prix de l’électricité aurait augmenté de plus de 30%. A ce niveau là nous avons une politique sociale qui nous a permis d’introduire une subvention, un filet social, et rien que pour l’année 2006, le Ministère des Finances a injecté 61 milliards entre janvier et maintenant dont 31 milliards à la Senelec pour compenser les déficits de revenus.

 

Entre le mois de janvier dernier et ce mois d’octobre, nous avons injecté 61 milliards dans le sous secteur de l’électricité pour aider les ménages et les PME/PMI

 

Ce qui fait qu’on  n’a pas immédiatement répercuté la hausse. Mais aussi, nous avons mis plus de 30 milliards sur le gaz butane. Vous savez que la bouteille de gaz qui est la plus populaire, le «blibanekh» devait coûter aujourd’hui 3000 francs. Or il coûte 1800. C’est l’Etat qui soutient. Voilà une véritable politique sociale. Je peux même vous dire que  tous les gains que nous avons eus cette année sur l’allégement de la dette ont été intégralement absorbés par ces deux chapitres. L’électricité et le gaz. Donc, je pense qu’à côté des réponses structurelles durables, nous avons eu une situation conjoncturelle liée à la hausse des prix des produits pétroliers. Il y a aussi un ralentissement au courant de cette année 2006 dans la mise en œuvre de la politique d’investissement. C’est ainsi que nous avons une centrale à Kounoune 1 de 67 mégawatts qui devrait entrer en service au mois de mai dernier, mais qui ne pourra l’être qu’en fin octobre. J’ai à ce sujet, instruit le Ministre de l’Energie et des Mines pour qu’il réunisse à nouveau  et immédiatement tous les bailleurs de fonds qui intervenaient à la Senelec. Pour qu’ils reprennent langue et que nous puissions, non seulement, finaliser Kounoune 1, mais que Kounoune 2 qui est aussi déjà lancé puisse être démarré immédiatement de façon à nous permettre de restaurer toutes les capacités de production de la Senelec, et donc, de mettre le pays hors délestage. Etant entendu qu’il peut toujours y avoir un risque dans la fourniture de l’électricité. Risque lié à un accident technique ou autre. Mais du point de vue de la réponse à la demande de production d’énergie, je pense que nous sommes sur la bonne voie. Et à ce niveau, je défie quiconque de prouver le contraire. Ce que je dis là, c’est du concret. Ce sont 230 mégawatts en sachant que chaque mégawatt coûte au moins un milliard de dollars. Donc, vous pouvez évaluer l’effort qui a été fait en six ans. En terme d’investissement. Qu’il s’agisse du Cap des biches, de la centrale de Bel-Air ou de  Kounoune 1, comme je l’ai dit, et de toutes les autres politiques de développement, je crois que nous sommes  sur la voie de la réponse définitive et durable du problème de l’énergie au Sénégal.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email