Les chefs des partis membres de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) se sont réunis ce jeudi matin au domicile d’Amath Dansokho, le secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du travail (Pit). Une réunion qui entre en principe dans le cadre de leurs rencontres hebdomadaires. Toutefois, la rencontre de ce jeudi était spéciale. Il s’agissait de trouver des solutions définitives entre le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès (Afp). Des problèmes nés de la clef de répartition des rôles et des pouvoirs au cas la Cpa remporterait les élections.
A la fin de la réunion des leaders de la Cpa, Madior Diouf, porte-parole a déclaré qu’un consensus a été trouvé sur la façon de gérer le pays en cas de victoire de la Cpa. L’essentiel du travail est terminé et sera validé par les partis politiques et par la Conférence des leaders. Il a précisé que "ce consensus concerne l’orientation de la gestion du pays", sans entrer dans les détails. Pour le leader du Rnd, Madior Diouf qui parlait au nom de ses camarades de coalition, "c’est un travail qui montre la détermination de la Cpa. Et que l’après ne sera pas un chaos". Madior Diouf n’entre pas dans les détails des divergences. Mais en grande partie, ce sont les problèmes égrénés par Sud-Quotidien dans son édition de ce jeudi. Le goulot d’étranglement se situait en effet entre la répartition des pouvoirs entre le Président et son Premier ministre. Dans le programme de la Cpa qui n’est pas encore validé, des divergences sont apparues entre les Socialistes et les Progressistes sur la façon de nommer le Premier ministre. L’Afp qui a défendu la ligne selon laquelle il ne fallait pas trop désincarner les pouvoirs du Président a milité en faveur de la nomination de ce dernier par le chef de l’Etat lui-même. Une position qui n’aurait pas rencontré l’assentiment des socialistes qui sont d’avis que cela devrait être une prérogative de l’Assemblée nationale compte tenu de la nature du régime (parlementaire) contenu dans le programme. Par ricochet, l’Afp et le Ps ont aussi manifesté des divergences sur la nomination aux autres fonctions civiles et militaires. Finalement, chaque formation politique est venu ce jeudi en réunion avec ses positions. Mais finalement au terme des discussions, un consensus a été trouvé. Ainsi les deux positions onbt été rapprochées et chacun a fait des concessions. Le principe de la co-gestion qui doit être décliné en termes clairs dans le programme est retenu avec un partage équilibré des pouvoirs entre le Président et l’Assemblée national.
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