Soham Wardini a été élue, ce samedi, maire de Dakar. Elle va finir le mandat de Khalifa Sall, révoqué par décret après la confirmation en appel de sa condamnation en première instance à 5 ans de prison ferme pour "escroquerie aux deniers publics", "faux et usage de faux dans des documents administratifs" et "complicité en faux en écriture de commerce".
La victoire de la première adjointe du Conseil municipal de la capitale est nette et sans bavure. Soham Wardini a écrasé la concurrence en obtenant 64 voix contre 13 pour Moussa Sy et 11 pour Banda Diop. Elle a donc engrangé, dès le premier tour, plus du double des suffrages cumulés des maires des Parcelles Assainies et de la Patte d’Oie.
Mais sa victoire a beau être éclatante, elle renferme un goût amer. Et pour cause. Son coup-Ko révèle davantage les fissures au sein de la coalition Taxawu Dakar, qui a porté Khalifa Sall à la mairie de Dakar, que la main mise évidente de ce dernier sur le Conseil municipal de la Ville.
En effet, la salle de délibération de la mairie de Dakar a été le théâtre d’un duel de conseillers municipaux élus sous la même bannière, mais qui ne parlent plus le même langage depuis un certain temps.
Soham Wardini, elle, est restée fidèle au maire révoqué. Khalifa Sall a d’ailleurs "parrainé" sa candidature en lui manifestant ouvertement son soutien.
Banda Diop, lui, se dit toujours fidèle à Khalifa Sall, mais est soupçonné de fricoter avec l’ennemi. Le maintien de sa candidature alors que le leader de Taxawu Dakar avait déjà béni celle de Soham Wardini, ne va contribuer à ménager les susceptibilités.
Moussa Sy, pour sa part, semble avoir déjà fait ses valises pour rejoindre la mouvance présidentielle. Non content de s’être affiché en public aux côtés Amadou Bâ, responsable de l’Apr aux Parcelles Assainies, commune dont il est le maire, il multiplie les gestes qui paraissent l’éloigner du cerce de Khalifa Sall : sa candidature contre Wardini, ses flirts avec le ministre des Finances, sa décision de donner le nom d’une rue de sa commune à Mbaye Ndiaye, icône de l’Apr, l’annonce de sa démission de son poste de deuxième adjoint en cas de défaite dans la conquête du fauteuil de maire de Dakar…
Malgré ces fissures dans le camp adverse, le pouvoir, opposant au Conseil municipal de Dakar, n’a pas brigué le fauteuil du maire. D’après certaines informations parues dans la presse, le Président Macky Sall aurait inspiré cette posture de réserve. Une attitude que le maire de la Médina, Bamba Fall, assimile à de la sagesse obligée, étant entendu que le pouvoir est conscient, d’après lui, qu’il est minoritaire au sein du Conseil municipal. Jusqu’à quand ?
11 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2018 (16:01 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (16:38 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (16:46 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (16:46 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (16:46 PM)L'amazone
En Septembre, 2018 (18:19 PM)Bon débarras plutôt pour ces deux derniers en partance vers les prairies marrons-beiges de Sérenguetti. Grand respect pour ces Gnous du Kenya et de la Tanzani qui ne transhument eux que pour leur survie naturelle programmée par la nature et ce, depuis des milliers d'années.
Anonyme
En Septembre, 2018 (18:50 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (18:53 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (19:48 PM)C est une victoire nette qui montre que l APR ne gagne pas Dakar contrairement à la mascarade des législatives
S il suffit de l existence de traîtres minoritaires pour dire qu une victoire est amère, toutes les victoires électorales au Sénégal ( et ailleurs....) sont alors amères
Anonyme
En Septembre, 2018 (19:53 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (01:26 AM)Participer à la Discussion