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Politique

MAITRE OUSMANE NGOM : Répond à la lettre de Cheikh Yérim SECK :LE FEU ROUGE DE LA DERAISON

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MAITRE OUSMANE NGOM : Répond à la lettre de Cheikh Yérim SECK :LE FEU ROUGE DE LA DERAISON
Je m’appelle Ousmane NGOM, Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales je suis moi aussi citoyen sénégalais par l’histoire et par géographie et je lis régulièrement comme vous la presse de mon pays.

C’est en m’acquittant de cet agréable exercice que j’ai vu dans l’édition N°4050 du Lundi 16 Octobre 2006 du journal Sud quotidien, que M. Cheikh Yérim SECK, citoyen sénégalais (c’est ainsi qu’il a signé sa lettre ouverte) a cru devoir m’interpeller en ma qualité de Ministre de l’Intérieur pour se plaindre du « harcèlement dûment planifié, continu et injustifié dont il serait l’objet de la part de nos services.

Une telle requête de la part d’un citoyen n’aurait en rien été surprenant si elle n’était, en fait qu’un prétexte, une occasion utilisée par l’auteur de la lettre ouverte pour faire le procès en règle du Gouvernement sénégalais et de ses dirigeants qu’il a cherché sur 90 pour cent du texte publié à descendre en flammes et à dépeindre sous les traits les plus hideux. En vérité Cheikh Yérim SECK a beaucoup plus été dans cet article le mégaphone ou le « porte-plume » de néo-opposants au régime sénégalais qui, au lieu de s’assumer au grand jour, utilisent le manteau de journalistes stipendiés pour dresser leur réquisitoire contre les dirigeants du Sénégal.

Sinon que représente Cheikh Yérim SECK, en quoi serait-il plus dangereux que ses confrères sénégalais qui officient quotidiennement dans les journaux sénégalais et qui sont mieux formés, plus expérimentés et mieux outillés que lui, pour faire l’objet d’un « harcèlement continu » ?

En vérité Cheikh Yérim SECK souffre d’un complexe de supériorité : parce qu’il est journaliste en France, il se croit tout permis au Sénégal : bafouer les lois et règlements, défier les forces de l’ordre, user et même abuser de la liberté de presse qui est une réalité dans notre pays. Ce qu’il n’oserait pas faire ou même tenter en France, pays de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789.
Au Sénégal des journalistes honnêtes s’acquittent régulièrement de leur devoir d’information dans la rigueur, avec expérience et compétence sans verser dans une attitude et comportements indignes de la profession, parce que fondés sur le racket et le chantage au quotidien.

En choisissant le journalisme comme métier, M. Cheikh Yérim SECK aurait du en épouser les vertus, les qualités et les servitudes.

Bien au contraire, il s’érige en donneur de leçons et en professeur de vertus alors que tout dans son comportement, au bout de sa plume, trahit son engagement premier, en raison de convictions mal assumées et de desseins inavoués. Quand il ne peut plus faire le racket d’un régime, être aux basques d’un Président dans ses déplacements à l’étranger ou exiger de son entourage qu’on lui donne gratis une superbe villa, il décide de vouer aux gémonies ledit régime et lance ses diatribes contre tous ceux qui peux le contrarier.

Au-delà des régimes politiques, le même sort est réservé aux hommes d’affaires un peu frileux qui ne sont pas prompts à passer à la caisse : Mamadou SYLLA Grand homme d’affaires guinéen et qui a été une des victimes récentes de Cheikh Yérim SECK en sait quelque chose.

En vérité, il n’a pas encore choisi sa véritable vocation ; ses turbulences intérieures le ballottent entre l’ambition du journaliste vedette moralisateur et celle plus souterraine d’homme politique opposé à tout et à tous en même temps à l’instar de ses commanditaires aveuglés par leurs ambitions personnelles et leur nombrilisme.

Un homme qui revendique le titre de citoyen qui dès le petit matin, se gargarise des droits de l’homme, la déclaration universelle des droits de l’homme en bandoulière, la constitution dans sa boite à gants doit franchement pouvoir respecter les feux de signalisation et s’arrêter au feu rouge. Car en fait tout le courroux de M. Cheikh Yérim SECK est parti de là : il a brûlé un Feu Rouge et a commis un DELIT DE FUITE. Rattrapé par la police et immobilisé, il n’est pas content et déverse sa bile sur le régime sénégalais qui, pour lui, est le plus antidémocratique au monde parce qu’il veut faire respecter le Code de la Route !
Dans quel monde sommes-nous ? Les faits sont simples et je les restitue dans leur nudité :
« Le Dimanche 08 Octobre 2006, à 18 heures, le Gardien de la Paix Macoumba NDIAYE – Mle de collet 8653/33, en service à la Compagnie de circulation de Dakar, de faction sur l’intersection du Canal IV et de l’avenue Cheikh Anta DIOP, a fait des signes non équivoques à un conducteur qui avait refusé de s’arrêter alors que les feux de signalisation étaient au rouge. Devant le refus de ce dernier d’obtempérer, le membre des Forces de Police, après avoir réquisitionné le scooter d’un particulier, a pris le conducteur en chasse pour, en définitive, le bloquer sur l’avenue Blaise DIAGNE, en face de l’hôpital Abass NDAO. Le conducteur en question était au volant de marque HOVER-CUV de couleur grise, immatriculé DK-7380-AB. Interpellé alors qu’il était à bord de son véhicule, le conducteur n’a pu exhiber ni son permis de conduire, ni les pièces afférentes à la conduite dudit véhicule. » Telle est la mention qui figure à la main courante du Commissariat de la Médina.

Jusqu’à ce moment précis le policier en question ignorait jusqu’à l’identité du conducteur en question. Tout ce qu’il savait c’est que ledit conducteur a commis des infractions manifestes et multiples : non respect de la signalisation, refus d’obtempérer, non présentation du permis de conduire, non présentation des pièces du véhicules, délit de fuite et j’en passe…

M. Cheikh Yérim SECK prétend après l’immobilisation du véhicule au commissariat de Médina que son permis et les pièces de la voiture lui avait été retirés quatre mois auparavant sans rapporter aucune preuve de cette allégation (ne serait ce qu’une attestation que la police délivre obligatoirement dans des cas pareils. Il ne s’est jamais plaint d’un tel incident ni auprès du Ministre de l’Intérieur ou d’une quelconque autorité.

Pire toutes les recherches effectuées à la suite de ces allégations tant au niveau du Commissariat Central qu’au niveau de la Compagnie de Circulation de Dakar ont été vaines : aucune trace du retrait de permis ou de pièces de Cheikh Yérim SECK n’est visible.

On est amené alors à se demander si Cheikh Yérim SECK n’utilise pas les mêmes méthodes de camouflage et de fraude documentaire que ses amis qu’il fréquente régulièrement et nuitamment au Lamantin Beach Hôtel et au quartier Point E et qui consistent à maquiller de fausses plaques d’immatriculation au nom et pour le compte de sociétés ou de personnes fictives pour mieux commettre leur forfait ? Les jours qui viennent nous édifieront sur tout cela. Mais cela expliquerait largement la précipitation avec laquelle Cheikh Yérim SECK a pris l’avion le soir même de l’incident pour se rendre à Paris craignant que le pot aux roses soit découvert.

Notre pays le Sénégal est un Etat de droit, respectueux de la dignité de ses citoyens, garant de leur sécurité. Malheureusement M. Chérif Yérim SECK qui se veut un esprit rebelle, adoptant une attitude de défiance et d’irrespect vis-à-vis des forces de l’ordre, des hommes et des femmes qui lui permettent de dormir du sommeil du juste, s’est manifestement trompé de pays en parlant du nôtre de la manière dont il a fait. Il s’est également octroyé une licence exclusive pour déverser ses ressentiments contre le Gouvernement de la République.

En effet, il ne rate aucune occasion pour tremper sa plume dans une encre concentrée d’impuretés pour analyser, traiter et juger « des faits » ou évènements dans la seule volonté de nuire et de porter atteinte à l’image d’un pays qu’il traîne dans la boue et qui pourtant, lui permet d’aller et de venir plusieurs fois par mois à l’étranger sans jamais porter atteinte à sa liberté de circulation, ni à sa sécurité ce qui constitue les meilleurs baromètres d’un pays démocratique.

En définitive, Cheikh Yérim SECK semble s’accommoder très mal de l’apesanteur dans laquelle évoluent allègrement, par choix, ses collègues : il veut être une vedette, sous l’éclat des projecteurs et des caméras tout en ayant peur de recevoir des coups.

Mais il doit comprendre, comme ses professeurs le lui ont appris, que le journalisme est un métier d’une grande noblesse qui requiert des qualités humaines et intellectuelles exceptionnelles qui n’exonèrent pas le « Whistle Blower » qu’il incarne du respect des lois et règlements en vigueur dans notre pays. La désinformation, l’amalgame et les états d’âme qui irriguent abondamment ses textes dénotent chez lui une paranoïa avec un ego surdimensionné qui lui donne la fausse impression d’être au centre du monde, objet de toutes les attentions.
Cela n’est du reste pas étonnant si l’on sait qu’il fréquente. « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es … » dit l’adage.

Il doit définitivement se convaincre que le Ministère de l’Intérieur veille sur sa sécurité au même titre que celle de tous les sénégalais avec professionnalisme, rigueur, équité et justice. Cependant M. Cheikh Yérim SECK doit respecter la loi dans toute sa rigueur et ceux qui sont chargés de son application. Dura lex Sed lex.

Les faits qui lui sont reprochés sont des faits constants. Au lieu de répondre de ses actes M. SECK a choisi de partir le même jour par vol Air France sur Paris sans avoir pris aucune disposition en vue de régulariser sa situation. Ce comportement qui s’éloigne manifestement de ses choix philosophiques et moraux nous renseigne assez éloquemment sur la place qu’il accorde à la République et à la citoyenneté.

Je voudrais, par conséquent, l’inviter à se rapprocher du commissariat de la Médina en vue de la régularisation de la situation du véhicule DK7380-AB et faire face en honnête citoyen et en toute confiance aux autorités de police. Le Ministère de l’Intérieur règle au quotidien plusieurs cas similaires dans le respect des lois et règlement en vigueur et de la dignité des citoyens.

Comme il l’aura constaté Cheikh Yérim SECK avait à la fois interpellé le Ministre et l’homme politique, c’est pourquoi, je lui ai répondu en cette double qualité.

S’agissant du Ministère de l’Intérieur, stricto sensu, je réaffirme que ce département est une maison de verre, nous y travaillons dans une atmosphère de transparence totale. Nous n’avons pas l’habitude de traiter ce genre de requête par voie épistolaire et par voie de presse. Sauf quand on nous y oblige.

C’est pourquoi, je voudrais fraternellement inviter M. SECK à une profonde introspection au terme de laquelle il devra apprendre à faire la part des choses et comprendre, une bonne fois pour toutes la complexité des choses et choisir sa voie. Il aura ainsi le choix entre celle de la République et celle de la déraison.

Maître Ousmane NGOM
Ministre de l’Intérieur et des Collectivités



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