Dakar, 3 avr (APS) - La tâche sera difficile pour les prochains dirigeants politiques du Sénégal, selon l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum qui a laissé entendre dimanche que l’exercice du pouvoir va s’écarter de la possession de privilèges d’Etat.
‘’Demain, il faut savoir que gouverner ce pays ne sera pas une sinécure, ce n’est plus une question de privilège’’, a-t-il déclaré lors de l’émission hebdomadaire Grand-Jury de la Radio futurs médias (RFM, privée). ‘’C’est cette rupture qu’ont voulu les Assises nationales et c’est cela qu’il faut relire’’, a-t-il ajouté.
Dernier chef du gouvernement du Parti socialiste de 1998 à 2000, M. Loum a indiqué qu’‘’il ne s’agit pas de +Ngourou+ (jouissance), il s’agit d’aller au charbon et d’incarner un leadership de service et de mission’’. ‘’Celui-ci aura plus de suggestions que de privilèges’’, a-t-il indiqué évoquant l’orientation des Assises nationales.
‘’Dans ce cadre, ce qui est plus important n’est pas celui qui est devant mais, la règle du jeu à appliquer’’, a signalé M. Loum qui était interrogé au sujet d’une candidature unique des adversaires du régime qui avait emporté son gouvernement à l’occasion de l’alternance politique de mars-avril 2000.
Selon l’ancien Premier ministre, ‘’la République de demain doit se donner les moyens d’extirper par des antidotes appropriés tout ce qui viendra contrecarrer le projet démocratique’’. Répondant à la question, s’il va se porter candidat à l’élection présidentielle de février 2012, M. Loum a dit que ce n’était pas dans ses projets.
‘’Un patriote ne s’appartient pas, ce n’est aujourd’hui pas dans mes projets mais’’, a-t-il toutefois affirmé avant de répéter : ‘’Un patriote ne s’appartient pas.’’ ‘’Aujourd’hui, je travaille plutôt à rendre possible pour ceux qui se sont déclarés ou ceux qui aspirent à l’être, à faire qu’ils aient une candidature unique’’, a-t-il fait savoir.
Mamadou Lamine Loum a insisté sur l’unification des forces adverses au gouvernement libéral, notamment celles qui ont émergé des Assises nationales. Lesquelles se sont tenues de juin 2008 à mai 2009, sous l’égide de partis d’opposition, de syndicats de travailleurs, d’organisations patronales et de la société civile, ainsi que de personnalités indépendantes sénégalaises.
‘’Il faut que le discours soit porté dans l’unité ou si ce n’est pas possible, avec le minimum de dispersion. C’est l’unité qui seul pourra rendre crédible les Assises nationales. Une multitude de candidatures n’apportera pas les chances, d’abord arithmétique électorale mais aussi d’unité pour dire +nous bâtissons un roc+’’, a souligné M. Loum.
‘’Pendant un an, un an et demi, deux ans, il s’agira de rebâtir un nouveau Sénégal’’, selon le dernier Premier ministre du président Abdou Diouf qui a perdu le pouvoir après 20 ans au sommet de l’Etat. Quant à sa formation politique, le Parti socialiste, ce fut la fin de 40 ans de règne sur le Sénégal.
5 Commentaires
Abba
En Avril, 2011 (15:14 PM)N'importe Quoi !
En Avril, 2011 (15:17 PM)Allez SUIVANT ! NEXT !
D Ddiop
En Avril, 2011 (15:22 PM)Roplane@netcourrier;com
En Avril, 2011 (21:12 PM)Mike
En Avril, 2011 (01:50 AM)PREPARER VOUS POUR 2025
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