MAMADOU NDOYE INTERPELLE LES LEADERS DE BENNOO : «Il faut arrêter les tergiversations et dire au peuple qui est le candidat de l'opposition»

Mamadou Ndoye, membre du Secrétariat permanent de la Ligue démocratique (Ld), estime que l'heure a sonné pour que Bennoo Siggil Senegaal désigne son candidat unique à la présidentielle de 2012. L'ancien ministre de l’Alphabétisation sous Abdou Diouf, qui animait samedi dernier une conférence sur le thème «Face à la faillite du pouvoir, quelles solutions de l'opposition ?», a clairement indiqué à l'endroit des leaders de ladite coalition : «Il faut arrêter les tergiversations et dire au peuple qui est le candidat de l'opposition. Il y a urgence que les Sénégalais sachent qui est le candidat de Bennoo». Et d'attirer leur attention : «À 16 mois de la présidentielle, Wade est prêt. Il a mis en place ses hommes sans états d'âme». M. Ndoye, qui considère que «le seul intérêt de la candidature plurielle, c'est l'effritement de l'électorat de Wade», suggère que les partis qui sont pour la candidature unique se retrouvent pour choisir leur candidat. Sur sa lancée, le camarade de parti du Pr Abdoulaye Bathily tient à prévenir les chefs de file de l'opposition : «Wade n'a pas la classe de Diouf. Il ne faut pas s'attendre à ce qu'il organise des élections libres et transparentes. Il va s'accrocher au pouvoir jusqu'au dernier moment». Poursuivant son propos, Mamadou Ndoye dit n'avoir pas apprécié la sortie du politologue Babacar Justin Ndiaye qui assimile la présidentielle de 2012 à une revanche du Parti socialiste. À l'en croire, «il faut un front large pour battre Wade comme ce fut le cas lors des Locales». Sur l'échec du pouvoir libéral, le conférencier indique que «depuis 2006, le Sénégal est dans une tendance de régression». Il annonce même un taux de croissance à 2% en 2010. L'ancien ministre de l'Alphabétisation sous Abdou Diouf estime en outre qu'«aujourd'hui, l'essentiel des entreprises nationales sont confrontées à des difficultés». D'où, selon lui, «le résultat de la baisse de la croissance». Il dénonce par ailleurs la «centralisation du budget national». «Wade s'est taillé la part du lion dans le budget et s'est exclu de tout contrôle», s'offusque Mamadou Ndoye.