La coalition électorale composée par le Cadre permanent de concertation de l’opposition (Cpc), le G 10 et la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt) charge le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom. Elle lui reproche de ne pas avoir respecté les termes de l’arrêté qu’il a lui-même signé et les engagements qu’il a pris devant l’Assemblée nationale, relatifs à la répartition des commissions d’inscription sur les listes électorales. Les leaders des partis membres de ce pôle ont, lors de leur réunion d’hier, jeudi 23 février, signalé que « dans toutes les communautés rurales, il n’y a qu’une commission mobile alors que l’arrêté signé par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom prévoit une commission fixe par communauté rurale et une autre commission d’inscription mobile par arrondissement ». L’opposition cherche des explications et compte s’adresser au responsable des élections. Le porte-parole du jour de cette réunion, par ailleurs Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, a, indiqué que « la coalition électorale a décidé de rencontrer Me Ousmane Ngom pour lui demander pourquoi il n’a pas respecté les dispositions de l’arrêté qu’il a signé ». Et d’ajouter : « 500 commissions fixes et 200 commissions mobiles sont prévues par l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui l’a réitéré devant les députés à l’Assemblée nationale ». Le leader du Ps a révélé que « les commissions d’inscription sur les listes électorales des communautés rurales parcourent les marchés.
Ce qui fait qu’à ce rythme, on risque de ne pas avoir de fichier électoral crédible d’ici 2007 et d’ici 2010 ». Et d’indiquer : « Cela nous semble délibéré ». Selon la coalition électorale, « on a l’impression que le gouvernement ne veut pas que le monde rural s’inscrive sur les listes parce qu’il lui a tourné le dos ». Elle en aussi profité de l’occasion pour répondre au président de la République, Me Abdoulaye Wade qui les accusait mardi 21 février dernier de ne pas vouloir aller aux élections. « S’il était sûr de lui, il allait tenir les élections à bonne date en respectant le calendrier républicain. Ce qui est toujours possible », a indiqué Ousmane Tanor Dieng en guise de réponse. Il n’a pas manqué de faire le rapprochement entre les déclarations de Me Abdoulaye Wade avec leur meeting qu’ils ont tenu le dimanche 19 février dernier à Matam. « C’est ce qui a dû l’effrayer jusqu’à ce qu’il fasse de telles déclarations », renchérit le porte-parole du jour de la coalition électorale du Cpc, G 10 et la Ld/Mpt.
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