Le premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, est largement revenu sur les questions qui ont grippé les rapports entre l’opposition et le pouvoir dernièrement. Parmi elles, celle de la marche avortée de l’opposition, dispersée par les forces de l’ordre.
«C’était évitable»
En effet, pour le chef du gouvernement, cette situation était bien évitable. «Ce qu’on a vu lors de la marche avortée du 14 octobre était évitable. Parce qu’autant le droit de marche est consacré par la constitution, autant la Constitution parle de marche pacifique. Le mot dans la constitution, c’est la marche pacifique. C‘est ça qui est consacré par l’article 10 de la Constitution. Et la Constitution a précisé qu’il faudrait que l’exercice ne porte atteinte ni à l’honneur d’autrui, ni à l’ordre public», a-t-il lancé aux députés, membres de l’opposition, ce jeudi, à l’Assemblée nationale.
Tout en leur récitant la loi, le chef du gouvernement leur explique, dans un langage plus voilé, que des terroristes peuvent s’infiltrer dans les marches et frapper nos institutions : «La constitution a même précisé les conditions dans lesquelles s’exerce ce droit de marche pacifique. C’est la loi 78-02 qui fixe le régime déclaratif. Il faut faire la déclaration en amont. Et quand l’autorité administrative dit que telle marche, pour ‘‘x’’ raisons, doit être encadrée... (il ne termine pas sa phrase). Je ne joue pas la peur, nous sommes des démocrates, je pense qu’un petit jeune qui a une ceinture, qui infiltre une marche vers des lieux stratégiques, on en voit partout tous les jours. Donc c’est à l’autorité administrative de décider. Et dans le cas précis, l’autorité a dit oui à la marche, de tel segment à tel segment».
Invite à la sérénité et à la responsabilité
Mahammed Dionne d’appeler l’opposition à la responsabilité et à la sérénité. «Il y a eu, peut-être, une incompréhension. Mais incompréhension parfois voulue. Quoi que l’on dise. Parce que qu’on dit ‘‘qu’on me donne ou pas, qu’on me dise de m’arrêter là ou pas, moi je vais faire ce que j’ai à faire’’. Donc c’est difficile. Nous sommes tous des démocrates. Nous aimons tous le Sénégal, je voudrais en appeler à la sérénité et à la responsabilité», a-t-il lancé à l’opposition.
7 Commentaires
Pith
En Octobre, 2016 (22:00 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (22:01 PM)Pape
En Octobre, 2016 (22:10 PM)Pape
En Octobre, 2016 (22:10 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (07:04 AM)petrotimbo faye sall
Anonyme
En Octobre, 2016 (08:00 AM)Sagna
En Octobre, 2016 (08:49 AM)Participer à la Discussion