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Politique

Mbaye Diack, secrétaire général adjoint de la présidence : ‘ Un bilan ne permet pas de gagner une élection au Sénégal’

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Mbaye Diack, secrétaire général adjoint de la présidence : ‘ Un bilan ne permet pas de gagner une élection au Sénégal’

Ancien numéro deux de la Ld, Mbaye Diack n’est pas ébranlé par l’actuelle opposition bien que constituée par les mêmes leaders qui ont déboulonné le puissant Parti socialiste en 2000. Par ailleurs, le patron de l’Ufpe a abordé les problèmes que traverse sa coalition, l’Ast. Lesquels sont principalement liés au principe de la rotation qui, selon lui, n’est pas du tout opérationnel.

Wal Fadjri : Vous avez travaillé avec vos camarades (Ld, Aj, Pit) à faire partir le Ps en 2000 pour porter Wade au pouvoir. Ne redoutez-vous pas un tel scénario maintenant que ces mêmes leaders se sont retrouvés face à Wade ?

Mbaye NDIACK : Je ne le pense pas ! Parce que ce n’est pas une question de personne. Ce sont des problèmes objectifs. Si Diouf et le Parti socialiste sont partis, ce sont des conditions objectives qui ont fait que les populations ne pouvaient plus voter en masse pour eux. Les populations s’étaient rendu compte que le Ps ne travaillait pas. Ils étaient là depuis 40 ans à s’amuser. Je n’aime pas, en général, dire des choses très dures vis-à-vis des gens mais je peux affirmer que ce que Abdoulaye Wade est en train de faire et ce qu’il a fait en moins de dix ans, si le Ps l’avait fait, il ne serait pas parti. Il est vrai que, en général, les gens ne sont pas élus ou réélus sur la base d’un bilan parce que si c’est le cas, Abdoulaye Wade n’aurait même pas besoin de faire de la propagande ou de battre campagne. Malheureusement, les gens qui sont ici à Dakar ne connaissent pas ce qui se passe à l’intérieur du pays. Mais Wade ne travaille pas seulement pour Dakar (…) Et quand le pouvoir se bat pour réaliser par exemple des infrastructures routières, l’opposition dit qu’on ne mange pas les routes. On ne mange pas les infrastructures mais, ce sont les infrastructures qui font manger les gens. Ce sont les infrastructures qui attirent les investissements et ce sont les investissements qui créent les emplois. Et les emplois permettent aux gens de se nourrir. Donc, sans infrastructure, il n’y a pas de développement (…)

Parmi les idées agitées par vos camarades de mouvance, il y a aussi l’augmentation de la caution à la présidentielle. Etes-vous de cet avis ?

Pour le cautionnement, il faut voir le problème à deux niveaux : d’abord c’est pour ne pas permettre qu’il y ait une prolifération des candidatures, y compris celles fantaisistes. L’autre niveau c’est qu’il faut faire en sorte que les gens puissent payer la caution sans se ruiner.

C’est-à-dire ?

Si on élève la barre à 300 ou 400 millions, cela peut créer des problèmes à certains. C’est pourquoi je pense qu’il faut voir, de façon raisonnable, ce qu’il faudra faire. Je n’ai pas de montant dans la tête, mais je crois qu’au niveau du ministère de l’Intérieur, lorsqu’il sera question de discuter de la caution, on devra tenir compte de ces deux paramètres-là : permettre que ceux qui sont sincères et honnêtes et qui peuvent se présenter à la présidentielle le fassent et éviter aux fantaisistes qui vont coûter cher à l’Etat et sont sûrs et certains qu’ils ne seront jamais élus, de ne pas se présenter. (…)

L’absence de dialogue politique ne constitue-t-elle pas un danger, à moins de deux ans de la présidentielle ?

Si l’opposition voulait vraiment trouver une solution à ce problème qui la concerne et nous concerne, elle aurait dû ne pas refuser de dialoguer. Elle aurait pu poser les conditions du dialogue et attendre la réponse du Chef de l’Etat. Mais dire que c’est du bluff, que ce n’est pas sincère, pas honnête… Tout cela, ce sont des spéculations et des préjugés. Le président a appelé à un dialogue entre la mouvance et l’opposition, la réponse de Bennoo devrait être : ‘Nous sommes d’accord parce que nous voulons la paix mais voilà nos conditions’. A partir de ce moment, les gens verront comment le dialogue devra se dérouler. Et si une entente est possible dans ces conditions-là, il y aura le dialogue. S’il n’y a pas d’entente, il n’y aura pas de dialogue.

‘On ne mange pas les infrastructures mais, ce sont les infrastructures qui font manger les gens’

Mais, les conditions semblent avoir été posées par Bennoo qui attend toujours la réponse à sa lettre adressée au Chef de l’Etat…

Ils ne posent pas de conditions mais des ultimatums. Or, le président de la République n’accepte pas qu’on lui pose des ultimatums. S’ils ont des propositions à faire, ils peuvent, par exemple, dire qu’ils proposent telle personne ou telle chose et attendre la réponse du président. Mais dire qu’il faut ça et rien d’autre, cela bloque immédiatement le dialogue. D’abord, il faut retenir que le président de la République est absolument souverain lorsqu’il s’agit de former le gouvernement. C’est lui qui est élu par le peuple et c’est lui qui doit diriger le pays. S’il choisit une personne donnée, à un certain niveau de responsabilité, c’est parce que cela est de son ressort. On ne peut pas, par exemple, dire au président de la République qu’il n’a pas le droit de nommer M. X ministre des Forces armées. Il n’appartient pas à l’opposition de développer de telles positions. Pour ce qui est aussi des fonctionnaires, le pouvoir de nomination relève de la compétence du président de la République. Il ne viole aucun texte en nommant Cheikh Tidiane Diakhaté président du Conseil constitutionnel. Or, une République est régie par des textes qu’on respecte ou qu’on ne respecte pas. Mais on ne peut pas diriger une République sur la base de sentiments. Les textes permettent au président de la République de nommer des fonctionnaires, il l’a fait. Maintenant ces fonctionnaires vont faire leur travail. Si dans ce travail, les gens constatent qu’il y a des choses qu’ils peuvent dénoncer et le porter à la connaissance de l’opinion, qu’ils le fassent. Au passage, je précise que ceux qui, aujourd’hui, sont en train de dénoncer M. Diakhaté ont siégé à l’Assemblée nationale. Mais au moment où ils allaient à l’Assemblée, c’est M. Diakhaté qui était le président de la Cour d’appel et il a fait le travail proprement. Car personne ne pouvait dire que lors de ces élections législatives de 2001 (pendant lesquelles ils ont été élus), il y a eu des manquements. A l’époque, les gens ont constaté que Diakhaté a bien fait son travail. Pourquoi, aujourd’hui, il ne peut pas continuer à le faire ? Ils parlent de Mbane, Ndindi et Ndoulo. Mais, ont-ils apporté des arguments nécessaires pour montrer que Cheikh Tidiane Diakhaté est coupable dans ces affaires ?

Comment se porte l’Ufpe dans la mouvance présidentielle et, notamment, dans l’Ast ?

Nous sommes membres de l’Ast, de la Cap21. D’ailleurs, c’est nous qui dirigions récemment la commission des cadres. Mais, comme c’est la rotation, nous avons maintenant passé la main.

Cette rotation a créé de sérieux problème au sein de l’Ast. Comment avez-vous vécu de l’intérieur cette situation ?

Le principe de la rotation est un principe qui n’est pas opérationnel. En tout cas, dans ce cas d’espèce. Peut-être que, dans d’autres cas, cela pourrait marcher. J’ai défendu, à une réunion de l’Ast, que j’aurais préféré que l’on nomme quelqu’un qui sera le coordonnateur. Qu’on lui définisse les conditions dans lesquelles il doit travailler en toute transparence avec les autres, sachant qu’il a affaire avec des responsables politiques, des chefs de parti comme lui, auxquels il doit rendre compte régulièrement. Maintenant, lorsque l’on constatera que le coordonnateur a failli à ses responsabilités, on le change et on met un autre. (…)

‘Il faut savoir dire la vérité aux populations. Quand, par exemple, on sait qu’il y a des difficultés en matière d’approvisionnement en électricité, on ne doit pas fixer des dates-butoir’

Ne pensez-vous pas que cela est plutôt dû au non-respect des règles de l’Ast ?

La vérité c’est qu’en trois mois, on ne peut rien faire, sur le plan politique. Surtout s’il s’agit de développer des programmes, de les suivre, etc. Même six mois, ce sera trop court. Alors, il faut que les gens acceptent de travailler dans la transparence et dans la clarté pour savoir quel est notre objectif : la réélection de Wade en 2012. Donc, chacun doit travailler dans ce sens et non créer des problèmes qui peuvent donner une mauvaise image de notre organisation. Nous pouvons rester unis parce que l’objectif est le même et nous avons les moyens pour l’atteindre. Mais je ne sais pas pourquoi créer de petites concurrences à l’intérieur.

Ces petites concurrences, comme vous les appelez, ne menacent-elles pas l’unité de l’Ast ?

On est en train de corriger ces problèmes. Il faut reconnaître qu’il y avait, à un certain moment, une mauvaise image qui est véhiculée par certains comportements. Mais, aujourd’hui, on a essayé de redresser la situation. Ce n’est pas encore totalement fait, mais je pense que cela va s’améliorer sérieusement et les gens comprendront la mission qui leur est assignée.

N’est-il pas trop tard, à moins de deux ans de 2012 ?

Pas du tout, on a encore plusieurs mois devant nous. Et 2012, ce n’est pas demain.

2012 ce n’est pas demain, certes. Mais, la frustration se généralise avec les inondations, les coupures intempestives etc. N’y a-t-il pas là, un certain nombre de manquements qui peuvent vous porter préjudice en 2012 ?

C’est vrai que ce sont des éléments très difficiles à gérer mais je crois que, à ce niveau, il y a des problèmes de communication. Parce que, en politique aussi, il faut savoir dire la vérité aux populations. Quand, par exemple, on sait qu’il y a des difficultés en matière d’approvisionnement en électricité, on ne doit pas fixer des dates-butoir. Il faut dire ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire. Les conditions dans lesquelles nous nous approvisionnons en combustible sur le marché international sont des conditions que nous ne contrôlons pas. Si, par exemple, le prix du brut augmente, nous n’y pouvons rien parce que nous ne produisons pas le pétrole. Et, il faut l’expliquer aux populations. A propos des inondations, tout en faisant des efforts pour sortir les populations des eaux, on devra leur faire comprendre que c’est pendant les périodes de sécheresse, dans les années 70, que des spéculateurs fonciers ont profité de l’assèchement des marigots pour leur vendre des terrains qui sont des lieux de stagnation de l’eau. Maintenant que le cycle de la sécheresse est terminé dans le Sahel, naturellement les cours d’eau vont revenir. Et, la seule solution, c’est de quitter ces zones. Mais la vérité c’est que l’Etat du Sénégal n’a pas les moyens d’empêcher ces zones inondables d’être inondées. Les populations qui y resteront seront obligées de vivre les inondations pendant deux à trois mois par an. (…)



5 Commentaires

  1. Auteur

    Titeuff

    En Octobre, 2010 (13:16 PM)
    pour moi
  2. Auteur

    Titeuff

    En Octobre, 2010 (13:18 PM)
    c est sure gardez vos bilan pour même on veut du changement pour notre pays
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    Auteur

    Ndiogane

    En Octobre, 2010 (13:18 PM)
    C'est vrai, mais ça permet d'espérer, surtout avec les infrastructures au niveau vlilageois
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    Auteur

    Grand Do

    En Octobre, 2010 (16:23 PM)
    le meyeur pour ne pas stresser c'est seneweb cest un vrai after work da ngéye kéh kéh kéh ba naw  :-D  :-D 
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    Auteur

    Amadou Alex Sylla

    En Octobre, 2010 (17:01 PM)
    je suis desole par les opposant senegalais kom mbaye diack je pense k il defende la cause senegalais mais tout ce k il fait est pour lui je suis vraiment desole c abdoulaye bathily ki ta fait ce k tu es aujourdhui il ne faut pas oublier la LDMPT il faut savoir k wade c le passe il y a des homme ki son dans ce pays il ne serons rien c triste d avoir des personne kom ca il y a pas de demoncratie

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