Une semaine après son intronisation, le tout nouveau ministre du Travail, de la fonction publique et des organisations professionnelles a tenu un meeting de remerciement a l'endroit de son bienfaiteur, Abdoulaye Wade. Une occasion aussi, pour tirer a boulets rouges sur Idrissa Seck, la Cpa , et la société civile.
"Le Cd est blasphématoire, car il porte atteinte à l'honorabilité du khalife général des mourides, serigne Saliou Mbacké, et par conséquent nous ne nous laisserons pas faire". C'est en ces termes que Me Abdoulaye Babou a accueilli la probable sortie du prochain produit sonore de Idrissa Seck. Pour lui, c'est une méthode machiavélique de conquête du pouvoir, en voulant marcher sur des cadavres pour accéder au trône. Une démarche que la morale politique réprouve, donc il se disqualifie pour la course aux prochaines élections législatives et présidentielle. Abordant la question des fonds politiques, le ministre du Travail dira q'une information judiciaire doit être ouverte contre le leader de Rewmi, d'autant plus que l'immunité que brandissent les profanes ne sied pas à cette situation. "Celui qui dit avoir bénéficié des fonds politiques, et d'en faire un usage quelconque est un antinational. Je m'inscris également en faux contre ceux qui disent que celui qui bénéficie des fonds politiques, ne peut pas être jugé, ceci est faux car l'immunité ne couvre que le président de république. Toute autre personne qui utilise des fonds politiques à un autre usage, celui-là peut et doit être poursuivi. D'ailleurs, Idrissa Seck le sait, puisqu'il a commencé à se débiner. Si non, comment interpréter le fait qu'il aille se réfugier en Gambie. S'appuyant sur un argumentaire juridique, Me Babou a démonté une à une les thèses qui militent d'une incapacité pour la justice de poursuivre Idrissa Seck. C'est également sur cette même base qu'il a contesté la légalité du nom "Rewmi", qui est "une appartenance nationale". Et en la matière, il y a déjà une jurisprudence, puisque le conseil d'Etat a rejeté par le passé un parti qui voulait se nommer "jeunesse". Adoulaye Babou n'a pas non plus été tendre avec ses anciens amis de la CPA qui, selon lui, "ne s'aiment pas et veulent faire illusion". Sur la même lancée, le néo-libéral ne comprend pas l'attitude d'une "certaine société civile qui a des positions politiques", et qui a surtout peur de se lancer dans la mêlée. En somme, c'est à un mitraillage auquel s'est livré AdoulayeBabou ce samedi au quartier Gawane de Mbacké ; avant d'appeler tous les militants présents à retirer leurs cartes, pour la réélection du Pape du sopi, avec plus de 98%…
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