Les agitations tous azimuts et les cris à la fraude de l’opposition ne sont ni plus ni moins qu’un « ndeup » collectif de politiciens qui ont fini de péter les plombs. C’est là, le point de vue du leader du Parti des Travailleurs du Peuple (Ptp) et non moins ministre de l’Hydrographie Nationale, Me El Hadji Diouf. Ce dernier estime, par ailleurs, que seules deux personnes peuvent, aujourd’hui, prétendre à la succession de Me Wade à savoir l’actuel Premier ministre, Macky Sall « qui est l’homme des grands chantiers » et lui-même, Me El Hadji Diouf, qui est « l’avocat du peuple ».
« Le comportement actuel de l’opposition, c’est de la prestidigitation et de la masturbation politique dont le but est de se tromper et de tromper les Sénégalais ». C’est ainsi que le ministre El Hadji Diouf, interprète les contestations de l’opposition par rapport aux résultats du scrutin présidentiel du 25 février 2 007. En effet, selon l’avocat, Niasse, Tanor, Bathily (qu’il accuse de lui avoir chipé le mot « Jubanti ») et consorts savent bel et bien qu’ils ne pouvaient pas sortir vainqueurs de l’élection et cela, pour la bonne et simple raison que le peuple a désormais compris que ces derniers étaient en train de le manipuler.
Une autre raison qui justifie la victoire de la coalition « Sopi 2 007 », toujours selon l’avocat, c’est que le chef de l’Etat s’est entouré des hommes qu’il faut et que sont Abdourahim Agne, Djibo Kâ, Iba Der Thiam, Mbaye Jacques Diop, Serigne Mamoune Niasse, etc. « Nous formons une équipe de choc et personne ne pouvait résister à ce rouleau compresseur » a estimé Me Diouf. A ce niveau, le politicien a rappelé qu’il a toujours défendu la position selon laquelle le Président de la République n’avait pas besoin du maire de Thiès, Idrissa Seck, pour passer au premier tour. D’ailleurs, selon lui, si Idy a pu bénéficier d’autant de voix dans la commune de Thiès, c’est juste parce que les libéraux de cette localité sont divisés.
Revenant sur son apport par rapport au plébiscite de son candidat, le conférencier du jour a informé qu’il s’est investi, physiquement et financièrement, pour, non seulement mobiliser les troupes mais aussi récupérer tous ceux qui, dans le Saloum et à Louga, menaçaient de tourner le dos à Me Wade. « J’ai organisé deux meetings à Kaolack avec des gens qui menaçaient de voter contre Wade. J’ai fait la même chose à Louga où j’ai fait comprendre aux populations qu’on était en train de les manipuler en leur faisant croire que Wade n’avait rien fait pour elles alors que ce dernier a fait beaucoup plus que Abdou Diouf qui est, pourtant, un fils du terroir » dira-t-il avant d’ajouter que s’il fait tout cela, ce n’était pas pour des questions d’argent mais plutôt « pour que le Sénégal ne soit pas dirigé par des voleurs ».
«Les cartes d’électeur ont été correctement distribuées»
Il n’y a pas eu de rétention de cartes d’électeur comme d’aucuns veulent le faire croire. C’est du moins l’avis de Me Diouf qui en veut, pour preuve, la participation massive des Sénégalais au scrutin de dimanche dernier. En effet, près de 3,8 millions de nos compatriotes ont accompli leur devoir de citoyen.
Une autre preuve qu’il n’était pas dans l’intention des organisateurs de l’élection de priver les inscrits de leur sésame, c’est la prolongation, à deux reprises, de la date de clôture des inscriptions sur les listes électorales.
En outre, la question que l’avocat n’a pas manqué de se poser est celle de savoir comment on peut savoir qu’un tel va voter pour tel candidat pour décider, sur cette base, de le priver de sa carte d’électeur.
Autant de choses qui font dire au ministre que l’opposition a tout simplement perdu les pédales. « L’opposition est devenue folle. (...). Ceux qui la composent ne réfléchissent pas quand ils critiquent Me Wade » laissera-t-il entendre.
Réagissant par rapport à la sortie de Me Aïssata Tall Sall qui a exhibé des cartes pour parler de fraude, Me Diouf dira que l’avocate socialiste « a pour mission de tromper l’opinion » avant de souligner que la machine n’est jamais parfaite et que, par conséquent, elle peut commettre des erreurs. « La machine ne peut pas remplacer l’homme encore moins Dieu. L’œuvre humaine n’est jamais parfaite. Notre fichier est plus fiable que celui des Etats-Unis » martèlera-t-il. D’ailleurs, selon le politicien, le Parti Socialiste (Ps) est très mal placé pour parler de fraude, lui qui « était le champion en matière de fraude électorale ». Et le chef de file du Ptp de rappeler que Abdou Diouf, en son temps, s’opposait, formellement, à l’identification de l’électeur dans le seul but de faire voter des mineurs.
«On ne change pas une équipe qui gagne»
Interpellé sur le comportement qu’il compte adopter face aux législatives qui pointent déjà à l’horizon, Me Diouf a indiqué qu’il aurait préféré que la coalition « Sopi 2 007 » soit maintenue. « Tout dépendra des alliances qui vont se nouer. Si le Pds et les autres membres de la coalition veulent aller ensemble, je pense que c’est l’idéal. On ne change pas un cheval qui gagne. Mais, si chacun, par un égoïsme infantile, veut montrer qu’il est le meilleur, bonjour la catastrophe. Aj/Pads l’a appris à ses dépens » répondra-t-il.
«Seul Macky Sall et moi-même pouvons succéder à Wade»
La succession de Me Wade dont on parle de plus en plus est revenue dans les débats. Et à ce niveau, le ministre de l’Hydrographie Nationale, après avoir rappelé que seul Dieu sait qui va remplacer l’actuel chef de l’Etat, a estimé que le Premier ministre et lui-même ont la meilleure posture pour poursuivre le travail initié par Me Wade. « Wade a remplacé Wade. Depuis 2 000, d’aucuns disaient que la succession de Wade était ouverte. C’est, d’ailleurs, ce qui a perdu Idy. Aujourd’hui, seul Dieu sait qui va le remplacer. Toutefois, je pense à deux personnes : Macky Sall qui a été le meilleur Premier ministre du Président Wade et l’homme des grands chantiers et Me El Hadji Diouf qui est l’avocat du peuple et qui choisit le peuple avant toute autre chose » dira-t-il.
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