« D’alliances en alliances ponctuées de querelles de boutique, la classe politique béninoise s’est tellement discréditée que la société est allée chercher Yayi Boni », a prévenu M. Tine. L’actuel chef de l’Etat béninois était président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) avant de démissionner pour briguer le suffrage présidentiel pour la première fois et se voir élire du même coup en mars 2006.
Le patron de la Raddho critique évidemment le jeu politique fait de combinaison parfois contre-nature à l’approche des consultations électorales comme celle des locales prévues en mai prochain. De plus, après avoir boycotté les législatives et les sénatoriales, les partis de l’opposition notamment réunis autour du Front Siggil Sénégal sont partants pour les locales, mais n’y vont pas forcément tous en alliance.
A en croire Alioune Tine, le comportement de cette opposition est « une réalité dictée par l’opinion nationale ». Il soutient que « c’est les prémisses d’un big-bang politique sur fond de personne qui prépare leur propre messie ». Il a évoqué la « Génération du concret » dirigée par Karim Wade, le fils du président AbdoulayeWade, notant « qu’il est clair depuis le début que (celle-ci) à l’ambition de prendre le pays ».
Le défenseur des droits de l’homme met tous ces micmacs socio-politiques sur le compte d’un « crise de leadership » au Sénégal, accusant les présidents Senghor, Diouf puis Wade d’avoir éliminer les leaders ». Alioune Tine ajoute « qu’au Sénégal, on n’encourage pas le leadership », expliquant que c’est la même pratique qui prévaut à l’échelle de l’Etat, des partis, des Ong, voire de la cellule familiale. Pour M. Tine, cela fait parti des causes de la crise de valeur que vit notre société.
A son avis, la crise à And Jëf (Aj/Pads) est révélatrice de cette « pathologie qui ronge le pays », soulignant que le parti dirigé par Landing Savané vit « les effets pervers de la jouissance du pouvoir » aux côtés du Parti démocratique sénégalais (Pds) dont il se réclame allié. De même, « la tendance » à aller coûte que coûte au pouvoir, même par la tortuosité morale, est signe de la « décadence » de la société sénégalaise.
1 Commentaires
:haha:
En Octobre, 2013 (15:25 PM)Participer à la Discussion