Le projet Falaade Fitinaaji, initié par le Resocit en collaboration avec Gorée Institute, Cosce, Ifse et Osiwa, vient de publier, ce mardi20 mars, le rapport d’analyse sur la violence électorale au Sénégal dans la période du 16 au 25 février 2012, c'est-à-dire la dernière semaine de campagne du premier tour de la présidentielle. Dans ce rapport, les moniteurs de la violence ont noté une recrudescence de la violence pendant cette période. « 39 alertes de violence ont été signalées contre 15 durant la période précédente. Ces violences sont concentrées dans les régions de Dakar (48,7%) et Thiès (28,2%) et font principalement état de destruction de propriétés (33%), des affrontements entre groupes de personnes (24%) et les agressions physiques (24%) et les homicides (5%) », souligne la coordonatrice du projet, Mariéme Ly Diagne de Gorée Institute. Le rapport indexe les militants de partis politiques et les membres de mouvements politiques, comme les principaux auteurs de ces violences, avec respectivement des pourcentages de 30% dans chaque camp. Ensuite, viennent les forces de sécurité avec un pourcentage de 27%. Toutefois, lit-on dans le rapport qui est parvenu à la rédaction de Seneweb, « les victimes restent majoritairement les membres des mouvements et partis politiques (46,3%). Ces violences ont principalement conduit à de nombreux cas de blessés (30,5%) et des perturbations du fonctionnement du transport (23,7%). Les moniteurs du projet Falaade Fitinaaji sur la violence électorale ont étudié le climat électoral dans les régions du Sénégal, qui est à un niveau faible dans les régions de Kaolack et Tambacounda, relativement moyenne à Thiès et très élevé dans la région de Dakar. Ainsi, les principaux exemples pour illustrer ce climat font état d’augmentation des prix des denrées de premières nécessité à Kaolack, et surtout du mouvements de contestation de la validité de la candidature du président sortant (48%). Des appels au calme (64%), initiatives de paix et autres événements ont été émis comme moyens d'apaiser la situation. Le rapport souligne que « l’analyse des indicateurs de climat et processus nous donnent une idée précise des sources des failles dans le processus ». Ce projet sur la violence électorale va permettre au Resocit de rendre compte, à toutes les étapes, des conditions de déroulement du processus électoral en général et du scrutin en particulier en vue d’élaborer une cartographie de la violence électorale et de formuler des recommandations permettant de mettre en place un système d’alerte précise qui sera contextualisé au niveau des pays de la sous-région .
3 Commentaires
Naaru Gannar-le Vrai
En Mars, 2012 (17:42 PM)On a tout essayé dans ce bled! En cinquante ans, le mauritanien a pratiqué tous les régimes possibles et imaginables. Cependant, jamais expérience politique n'a été aussi maigre ni évolution si peu fructueuse.
Apres le parti unique, né de l'Indépendance, le militaire s'est emparé du pouvoir comme on s'empare d'un trésor perdu au fond d'une grotte. Très vite, il montra un penchant féroce pour le denier public et déploya une ardeur martiale pour garder ce don du ciel.
Il échafauda alors une véritable grenouillère politique; ce fut un enchainement ahurissant de comites militaires, qui de redressement en remodelage, de changement en continuité, de salut public en éducation de masses, de coup d'Etat en transition, de banqueroute en calamite, de tribulation en délabrement, de rectification en sauvetage nous AVONS FINI DE NOUS CASSER LA GUEULE
Abdallah Ould Dah
Le Quotidien de Nouakchott
Xeme
En Mars, 2012 (18:15 PM)Un exemple pour comprendre. Quand Y en a marre chante " Faut pas forcer" c'est le clip qui fait le tour des médias nuit et jour. Alors que quand Gaston chante " Kou fiy guerrier guerriélou ba won guinaw ya Salam.." sa chanson est censurée, le public est maintenu ignorant du fait qu'il existe des jeunes qui sont contre la violence. Pire Gaston est agressé pour cette chanson, la presse prend la défense des agresseurs.
Quand des khalifes prient pour la paix, les micros des radios sont prêté à des violents qui disent que les khalifes ont déçu pour être restés silencieux, on n'attendait d'eux qu'une chose qu'ils disent Wade dégage, toute autre initiative sera combattu par la presse.
La presse avait dit Feu et Sang et seul le discours Feu et Sang avait droit aux médias, tout le reste est censuré. Même Falaade fitinaaji et autre Resocit n'avait pas droit de micro, parce que parlant de paix. En tout cas ils n'avaient pas droit de promotion dans les médias. Pas au même titre que Y en a marre, dont on espérait de la violence à chaque rencontre.
Messieurs, pour être franc et honnête, il est impossible de parler de violence dans ces élections-ci en ignorant la presse. Elle y a beaucoup contribué. Et le peuple sénégalais ne pas subir la violence dans sa chair et voir suivre la falsification de l'histoire sous ses yeux.
Le Vrai Xeme
En Mars, 2012 (18:26 PM)Le député est accusé d’être impliqué dans l’incendie volontaire du village de Saré Haba. Dans la nuit du 24 au 25 février dernier, des jeunes provenant de Dialambéré, le village natal du député, avaient incendié le village de Saré Habé, localité située à 50 kilomètres de Kolda, en représailles à des activités politiques menées par Moussa Baldé, l’adversaire politique de Koïta. Une cinquantaine de cases étaient détruite, des vivres calcinés, du bétail décimé. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie et 17 personnes ayant participé à cette opération commando ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. Les jeunes auditionnés ont indexé le député libéral comme étant leur commanditaire .
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