Le secrétaire général de l'Afp et par ailleurs candidat à la présidentielle investi par la coalition ‘Alternative 2007, n'est pas confiant quant à l'organisation d'élections transparentes au Sénégal. Il l'a confié à ‘Afrique Education’, un bimensuel international indépendant basé en France. Pour Moustapha Niasse, ‘A l’étape actuelle du processus électoral au Sénégal, tous les actes posés par le pouvoir en place, indiquent que ce processus ne revêt aucune transparence. Depuis les inscriptions sur les listes électorales jusqu’à la distribution des cartes d’électeur, les citoyens sénégalais ont noté, faits et preuves à l’appui, que le régime de Me Wade a tout entrepris pour fausser, à tous les niveaux, les élections de 2007’.
Et pour preuves le candidat de la Ca 2007 cite l’augmentation des salaires et des indemnités des fonctionnaires de l’Administration territoriale ‘parfois par un doublement des montants versés, ne vise qu’un objectif : obtenir une complicité active dans le déroulement des opérations, dans la gestion des urnes, dans la comptabilité des votes et dans l’établissement de certains papiers concernant le décompte des voix. Il a fait de même pour les policiers, le magistrats et autres corps de fonctionnaires, de manière sélective’.
Le souhait de la tête de file de la Ca 2007 reste le libre accès de tous les électeurs aux bureaux de vote, l’absence de toute tentative d’influencer les électeurs ou de les soumettre à des menaces, le respect de la loi électorale et la publication immédiate des résultats, de manière à les rendre infalsifiables entre les lieux de vote et Dakar.’En résumé, nous exigeons que la loi soit respectée dans toutes ses dispositions et que le peuple souverain ait le dernier mot dans le choix de ceux et de celles qui vont conduire son destin’, indique Moustapha Niasse au Bimensuel ‘Afrique Education’ .
Répondant à une question relative à l'augmentation du nombre des députés à l'Assemblée nationale, Niasse estime que le fait de porter ce nombre de 120 à 150 ne changera rien à la situation de pauvreté des Sénégalais, aux délestages que la compagnie nationale d’électricité impose aux familles, aux hôpitaux, aux écoles, aux entreprises, aux églises et aux mosquées, plusieurs fois par jour.
’Au fond, le régime actuel rêve, sans doute, du retour à l’Assemblée Nationale d’une majorité mécanique progouvernementale dont le seul rôle sera de voter ‘toutes lois’ commanditées par le régime’, affirme le leader de la coalition ‘Alternative 2007’.
A propos des milices qui ont investi le champ politique avec des risques de dérapages pendant la campagne électorale, Moustapha Niasse souligne que ‘le parti du président Wade a toujours entretenu des milices, en toutes occasions, pendant qu’il était dans l’opposition’. Le secrétaire général de l'Afp et ancien allié de Me Wade en 2000 d'ajouter que ‘de nombreux éléments ont été transférés depuis ces milices dans des structures officielles de police ou de sécurité, avec des grades élevés, sans aucune formation préalable et sans avoir suivi les filières par lesquelles sont passés les Sénégalais qui se sont engagés, selon des procédures normales, pour faire carrière dans ces structures’.
Selon toujours Moustapha Niasse, en l’état actuel des choses, ‘il ne semble pas que le président Wade, qui utilise ces groupes (les milices d'hommes religieux, ndlr), ait l’intention de faire en sorte que la loi et la sécurité des citoyens au Sénégal soient respectées. Au départ du régime actuel, nous réorganiserons ce secteur. La loi et l’ordre reviendront’.
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