Après le rejet quasi unanime que l’opposition lui a réservé dans un premier temps, l’appel de Me Wade à un dialogue national est en passe de recevoir l’adhésion de la majorité de la classe politique sénégalaise. Dès le 08 novembre prochain, Moustapha Niasse, Ousmane Tamor Dieng et Amath Dansokho seront reçus par le président de la République. Selon nos sources, ce dernier va recueillir leur avis sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale prélude à un probable report des élections et sur la mise en place d’un code de bonne conduite pour apaiser le climat socio-politique national.
Face à la brusque montée d’adrénaline qui caractérise cette veille d’élections, le président de la République a décidé de monter au créneau. Pour éviter le pire au pays et à ses institutions. C’est ainsi qu’il veut concrétiser son appel lancé lors de la célébration de la fête de la Korité, en recevant les leaders des partis d’opposition. Ces derniers qui s’étaient montrés sceptiques, voire méfiants à l’appel présidentiel, sont aujourd’hui prêts à y répondre. Et selon un proche conseiller du chef de l’Etat que nous avons joint hier, c’est le 08 novembre prochain que Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng seront reçus par le locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Les leaders de l’Afp et du Ps seront suivis le lendemain par Amath Danokho. L’acceptation du leader du Pit de l’appel de Wade est tombée hier. Autant dire que leur attitude risque de fragiliser davantage la Cpa dont l’aile radicale incarnée par Abdoulaye Bathily de la Ld, a opposé un refus catégorique à la main tendue par Wade.
« Wade va discuter de tout avec ses opposants »
Interrogé sur la teneur des futures discussions entre Wade et ses hôtes, un proche du Président nous précise que ce dernier discutera de tout avec les leaders de l’opposition. En clair, l’idée d’un gouvernement d’union nationale sera débattue entre le président de la République et les leaders politiques qu’il va recevoir. Pour le politologue Babacar Justin Ndiaye, l’idée de Me Wade peut être de diviser l’opposition et de l’affaiblir comme elle peut avoir comme objectif la mise en place de conditions d’une transparence qui éviterait les contentieux électoraux. «Il n’est pas exclu non plus que le Président évoque l’idée d’un report des élections, de quelques semaines ou de quelques mois», précise le politologue. Le président de la République pourrait également discuter avec ses hôtes de la mise en place d’un code de bonne conduite d’ici aux prochaines élections.
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