XIBAR.NET (Dakar, 05 Mars 2010) - Durant les neuf ans qu’il a passé à la tête du Sénégal, le président Abdoulaye Wade s’est singularisé dans bien des domaines. Pour ce qui est des médias, en l’an 10 de son règne, il s’adresse, enfin, à la presse locale, parce que, contraint.
C’est par la presse française que le président Wade était passé pour annoncer sa troisième candidature à sa propre succession. C’est par elle qu’il était passé pour informer les Sénégalais de décisions majeures. Il en est ainsi depuis neuf ans. Mais, depuis sa tentative de corruption d’un agent du Fmi, le président Wade est l’objet d’attaques de la presse étrangère. Sa statue qu’il a édifié, vaille que vaille, fait qu’il est raillé par bon nombre de médias de l’hexagone. En dépit de payer les uns et les autres, ses scandales sont étalés. C’est ce qui a poussé le président Wade à se tourner vers la presse sénégalaise. Il l’a taxée de tous les noms d’oiseaux, désormais il lui fait les yeux doux.
Il a profité de sa dernière entrevue avec le Collectif des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal pour se racheter, en annonçant l’augmentation de l’aide à la presse et en octroyant, en privé, des terrains à quelques patrons de presse. Mais, la paix des braves ne saurait durer. Car, le président Wade est incapable de se passer de scandales. Ceci, eu égard aux faveurs qu’il accorde à sa famille, à son fils Karim en particulier. Son goût prononcé pour les milliards et les terres fait, également, que la presse sénégalaise ne pourra pas ne pas informer de ses agissements.
Les méfaits du président Wade seront relayés. C’est sa seconde nature. Il s’y ajoute qu’il est un chef d’État qui parle trop. Sachant que les chancelleries présentes à Dakar se renseignent à partir de la presse sénégalaise, il entend neutraliser celle-ci. Son objectif est de faire d’elle un doux relais. De ce point de vue, il a réussi sa dernière sortie, puisqu’aucune question qui fâche ne lui a été posée.
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