Dans sa dernière édition en ligne, la publication livre l’information en se demandant « à quel service appartiennent (ces) Israéliens ».
Depuis quelques jours, les réseaux de téléphonie notamment mobile connaissent des perturbations inhabituelles. D’aucuns l’attribue à des écoutes dans le cadre du sommet de l’Oci auxquel participerait les services américains de renseignement.
En 2007, l’Etat a enjoint les sociétés de téléphonie (Sonatel et Sentel) d’identifier leurs clients dont certains pouvaient jusque-là se procurer des puces de façon anonyme. De là à dire que le gouvernement préparait le terrain pour faciliter les écoutes…
L’Etat du Sénégal n’est en tout cas à sa première « violation de la vie privé des gens ». En 2004, le journal « Le Quotidien » s’émouvait de ce que l’un des services de la police testait son nouveau matériel présenté comme ultrasophistiqué pour écoute téléphonique. L’une des sociétés du réseau mobile a du ruer dans les brancards pour que l’affaire s’ébruite.
Le député Iba Der Thiam avait été offusqué de ces procédés de la police au point de saisir le gouvernement de questions orales sur les écoutes téléphoniques, rappelait alors Le Quotidien. La publication avait démontré à l’envie que cette pratique est prohibée par le Code des Télécommunications sénégalais de décembre 2001 (article 57 notamment), et punie par le Code Pénal (article 167). Ce dernier garantit en effet « le secret, l’intimité de la correspondance » qui relève du domaine de la vie privée.
Les écoutes téléphoniques qui seraient en cours font fi de tout cela, pour les besoins du sommet de l’Oci. Suffisant pour que des opposants politiques, dont le secrétaire général du Parti de l’indépendance et travail (Pit), Amath Dansokho, s’en offusquent et parlent de « régime d’exception ». Une version tropicale en pointillé du « Patriot Act » américain, source de toutes les dérives.
0 Commentaires
Participer à la Discussion