L’engagement de Youssou Ndour dans le combat citoyen ne fait aucun doute, même après l’obtention de la chaîne de télévision culturelle. C’est le point de vue défendu par Omar Faye, arguments à l’appui.
«Mon combat citoyen continue», avait juré Youssou Ndour, mardi dernier, à la suite d’une convention de concession entre l’Etat et le Groupe Futurs Médias pour une chaîne culturelle. Selon le président du Mouvement Leeral Askanwi, Omar Faye, qui tenait un point de presse samedi dernier, cette conviction du Lead vocal du Super Etoile est une «évidence». Car «Youssou Ndour n’est plus libre». M. Faye explique : «Il faut faire la différence entre le chanteur et le citoyen. Dès lors qu’il s’est engagé, il est contraint de continuer et ne peut, en aucun cas, se retirer.» Ainsi, à son avis, l’attribution d’une chaîne culturelle ne saurait altérer le combat déjà enclenché par la mouvance citoyenne devenue une affaire des Sénégalais. De même, le président du mouvement estime que cette décision prise par Wade «ne saurait freiner l’élan et l’ardeur de sentinelles citoyennes comme Bara Tall, Youssou Ndour, Mansour Sy Djamil, Cheikh Tidiane Gadio et Amsatou Sow Sidibé».
Même si Omar Faye considère «le recul du régime comme un acquis» dont il «se réjouit», il pense que «le Groupe Futurs Médias méritait une chaîne généraliste à l’image de son quotidien et de sa radio». Il fonde sa demande sur «la contemplation de la dimension du groupe, de sa portée, de son rôle et de son talent». Seulement, Omar Faye se n’est pas privé de jeter le pavé dans la mare en s’attaquant aux «vautours qui ont voulu récupérer le butin de la bataille» menée depuis longtemps par «des patriotes» pour l’obtention de la télévision. Il cite, entre autres, «Gaston Mbengue, Palla Mbengue, Gorgui Ndiaye, Alioune Mbaye Nder qui, jamais vus et jamais entendus durant les moments les plus difficiles, se sont rués dans les locaux du groupe, rôdant autour de Youssou Ndour». Alors que, poursuit M. Faye, «ces gens s’étaient emmurés dans un silence, flirtant même avec le pouvoir pour sauvegarder leurs intérêts».
Sur un autre registre, le président de Leeral Askanwi a suggéré la délocalisation à Rufisque de la marche des jeunes de Benno Siggil Senegaal prévue le 29 courant. Argument brandi pour justifier cette position : «la ville de Rufisque est un porte-bonheur et est un symbole politique d’où l’on peut élaborer la stratégie pour éradiquer la «grippe W».
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